Chapitre 53

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PDV Giovanni

Je sens une main se poser sur mon corps. Le contact est doux mais aussi électrique. Je ferme les yeux et les rouvre pour être sûr de ne pas rêver. C'était bien elle. Elizabeth.

Quelque chose avait changé, elle était plus sûre d'elle, ses craintes étaient plus faibles, son regard plus vif, sa tête plus haute. Elle est redevenue celle que j'ai rencontrée le soir de notre première rencontre.

Tu es blessé, dit-elle sans émotion alors qu'elle me redresse. Il me faut de l'eau.

Elle se lève mais je la retiens, alors que je sens déjà quelques plaies cicatrisées. Je n'arrivais toujours pas à réaliser qu'elle était là, à côté de moi, à quelques centimètres de mon touché. Son odeur flottait près de mes narines, telle une douce effluve apaisante.

Je n'ai pas besoin d'eau, mais de toi...

Elle se braque, signe qu'elle m'avait entendu mais ne répond pas et se dégage de mon contact.

Calister hurlait mais d'un claquement de doigt, elle lui coupa la voix. La bouche grande ouverte, il tentait d'émettre un son mais rien ne sortait.

J'aime bien ce sort...

"Si tu veux tu peux être le suivant..."

Ça ne me dérange pas. Je pourrais toujours te parler comme ça.

Elle lève les yeux vers moi alors qu'elle récupère une carafe d'eau, mais ne dit toujours rien. Pour je ne sais quelle raison, je n'arrivais pas à lire ce qu'elle ressentait et ça me stressait.

Remedium curae, incante-t-elle tandis que l'eau commence à flotter autour de ses mains avant de se propager sur chaque parcelle de mon corps.

Quelques instants plus tard, la blessure que j'avais à l'arrière du crâne disparaît pour ne laisser que quelques filets de sang. Elizabeth passe sa main à travers mes cheveux pour vérifier qu'il n'y est plus rien, ce qui m'enchante au plus haut point.

Elle hoche la tête visiblement satisfaite, avant de reprendre un regard froid et de se diriger vers le fusil à lunette qu'elle avait laissé sur la table et de le diriger tout droit vers Calister. Je me lève et me saisit du canon pour le dévier alors qu'elle tire son premier coup.

Elle me fusille du regard et tire l'arme vers elle, m'entraînant vers elle. Je reçois soudain un coup de pied en plein dans le ventre, que je n'arrive pas à rater, m'envoyant balader au loin.

Elizabeth, ne fait pas ça...

Elle ne m'écoute pas, elle ne me regarde même pas et replace l'arme correctement. Prenant la première pierre la plus proche en main, je la balance de toutes mes forces vers le fusil alors qu'elle tire un second coup, qui frôle de peu mon oncle.

J'ai dit : NE FAIT PAS CA !

"Je t'emmerde !"

Je ressens une terrible douleur au cerveau, qui est visiblement causée par Elizabeth qui me fixe d'un regard meurtrier.

"Je m'occupe de lui et ensuite de toi !"

Elle replace son arme mais je ne lui laisse pas l'occasion de tirer, courant vers elle je la plaque au sol sans aucun ménagement, me blessant le genou par la même occasion. Elle se met à gesticuler sous moi mais je récupère son fusil et le jette aussi loin que je peux dans la pièce alors qu'elle me frappe dans les côtes, puis en plein dans la mâchoire.

Toi, tu commences vraiment à me taper sur le système, crie-t-elle en prenant le dessus. C'est quoi ton problème, merde ?!

- C'est toi imbécile, hurle-je à mon tour, alors que c'est à présent moi qui me trouve au sol et elle sur moi. Il n'en vaut pas la peine tu comprends, il ne vaut pas que tu tâches les mains de son sang. Tu vaux mieux que ça.

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant