Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]

Chapitre 12

- Toujours pas de nouvelles ? demande-je aux loups présents dans la pièce, avant de recevoir une réponse négative de la rouquine. C'est pas bien compliqué quand même...

Toujours collé à la porte, j'essaye de ne pas oublier chaque étape. Après que les autres soient venus, on a vêtu du mieux qu'on a pu, cet ivrogne de mes vêtements.

Pour que les chasseurs de primes en bas, surtout les loups solitaires que j'avais connus, puissent à l'odeur le poursuivre en passant que c'est moi, nous permettant de nous enfuire dans la direction inverse, sans se faire remarquer ou presque.

Les deux autres loups, Gabriel qui est le blond assez stupide que j'avais facilement énervé et Casimir qui est un homme noir pas très bavard, se sont chargés de la partie transport, sans vraiment révéler comment ils allaient faire, ce qui m'avait fortement énervé mais j'ai décidé de ne rien dire car on était tous dans le même bateau.

Ma tête était mise en jeu et eux ne pouvait pas se permettre d'être vu avec moi vu qu'ils sont ceux qui m'ont kidnappé de la prison du Capitole, les rendant coupable de trahison si ça venait à se découvrir, condamnable d'une peine de mort.

- Tu as l'air de bien t'y connaître, dit Giovanni en s'approchant d'un ou deux pas de ma direction, tandis que la fratrie se dispute entre eux à côté du lit.

- Hmm, répondis-je sans grand enthousiasme.

Tu ne pourrais pas juste te taire ? Une vraie nuisance sonore ce mec.

- Tu en fais depuis combien de temps ? Enfin, je veux dire être chasseuse de prime, continue-t-il en ignorant totalement mon soupir d'agacement.

- 3 ans.

- Et pourquoi ?

- Parce que, dis-je cinglante, pour lui faire comprendre que je ne voulais pas lui parler.

Il penche la tête sur le côté, adossé vers la fin du mur du petit corridor à l'entrée de la pièce, tout en me fixant avec un léger sourire sur les lèvres.

- Tu sais que ce n'est pas une réponse ça, dit-il en soupirant de sa voix rauque, avant de reprendre. Je veux seulement te parler, apprendre à te connaître...sans que tu flippes ou que tu me rejettes.

Suite à mon silence, il passa nerveusement une main dans ses cheveux, et je voyais bien qu'il lui était particulièrement difficile, voire insoutenable, que je le laisse parler dans le vide. Tout en me demandant s'il est le genre de personne à avoir tout eu dans la vie, sans qu'il ait à faire d'effort ou de sacrifice, je le détaille rapidement, et sa frustration semble grandissante. Une infime partie de moi ressent un léger sentiment de compassion, que je refoule dans la seconde.

- Ecoute que tu le veuilles ou non, on est lié d'accord ? On va devoir vivre pour le reste de notre vie ensemble...Nos peurs, nos craintes, nos souffrances, nos joies seront les mêmes... Alors si j'étais à ta place, au lieu de faire la fille têtue, je ferais en sorte de faciliter les choses, comme par exemple avoir l'obligeance de répondre à mes questions. Donc, pourquoi être devenue chasseuse de pr...

Énervée, je frappe du pied la chaise qui se situait juste à côté de lui, avant de m'approcher et de lui faire face, sous son regard foudroyant.

- Arrête ça toute suite. J'ai en aucun cas l'obligation de te donner une justification ou de te raconter ma vie. Je ne suis ni ta mère, ni ta sœur, ni même ta pote...

- Oui, je confirme. T'es mon âme sœur ! Réplique-t-il de vive voix, excédé. Et c'est normal que je veux en savoir plus sur toi.

- Tu pourrais éviter de me jeter ça à la figure à chaque fois que tu es énervé !