Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]

Chapitre 29

Quand vas-tu comprendre qu'agir sans réfléchir n'est pas une bonne stratégie, sale gosse? Tu ne pouvais pas prendre de la patience de ta mère, fallait absolument que tu aies le sang-chaud ?

Voici, la première pensée qui m'a saisie, quelques fractions de seconde après avoir tiré dans le vide ou plutôt cette phrase de Dwayne, qu'il me hurlait dessus après avoir fait quelque chose de totalement insensé. Comme maintenant.

L'arme toujours pointée vers le ciel, je déglutis et essayant de comprendre ce que je venais de faire. Je baisse le bras et saute de mon support de fortune. Je le replace à sa place et dépose les caisses de tomate que j'avais posées à vous.

- Je crois que c'est à vous, dis-je en souriant au vendeur qui me regarde les yeux écarquillés. Merci de me l'avoir prêté.    

Il ouvre la bouche et bégaie quelque chose d'incompréhensible. Je me tourne vers la foule et marche vers le centre. Les gens s'écartent à mon approche me permettant de me faufiler vers le centre et plus particulièrement vers Giovanni.

Il se tenait toujours au sol et était blessé au-dessus de l'arcade sourcilière mais aussi au nez et d'après les douleurs que je ressentais, au niveau de l'abdomen et la jambe droite.

- On dirait que j'interviens au bon moment, murmure-je à son oreille en le relevant. Ça va ?    
- T'es cinglé, réplique-t-il en me fusillant du regard, clairement mécontent de mon intervention. Tu ne te rends pas compte de...
- Ferme là et dis merci, le coupe-je sèchement, légèrement irrité par son attitude, avant de pivoter et de faire face à la foule. Et maintenant, à vous bande de traître.    

Giovanni tire d'un coup sur ma cape, me faisant comprendre que les provoquer était une très mauvaise idée. Mais, il n'avait aucune idée de ce dont je suis capable quand on touche à ce qui m'appartient.

- Ah parce que c'est nous les traîtres, crie un homme faisant deux têtes de plus que moi en s'avançant vers moi. Dégage de là, avant que je t'écrase.

Je souris, tends le bras et ouvre lentement ma main, pour que tout le monde observe l'arme tombait au sol. Je retire aussi la cape et lui fait signe de venir vers moi.

- Essaye pour voir, mauviette.

Il crie et court dans ma direction, pendant que tout le monde nous entoure de manière à former un cercle et nous laisse de l'espace, ne sachant pas que j'allais le terminer en un coup.

Comme je m'y attends, il me lance son poing et profitant de l'écart de taille, je me saisis de son poignet et passe en dessous de son bras, pour finalement être derrière lui et lui jeter un violent coup de pied dans le dos, alors que je paralyse son bras. La force du coup le propulse en avant le faisant chuter sur une étale de poisson, amortissant sa chute.

J'entends un nouveau cri, et perçois un autre homme, bout de bois à la main, courir dans ma direction. Je soupire et me mets en position. Il tente de me frapper avec mais je l'esquive en feintant vers la gauche et arrache son arme pour la lui fracasser sur sa tête. Peut-être que ça le rendra plus intelligent ainsi.

Pile au moment où je pense que c'est fini, plusieurs nouveaux bruits se font entendre, mais ceux-ci sont différents. Des grognements. Face à moi, se trouvent trois loups enragés, prêts à me déchiqueter. Je prends les deux bouts de bois qui s'étaient scindés suite à l'impact sur le crâne de cet imbécile et fait un pas dans leur direction, avant d'être interrompu par Giovanni qui s'interpose entre nous et me pousse en arrière.

- Arrête, chuchote-t-il de manière à ce que personne d'autre que moi entend. C'est trop dangereux.

Je peux le faire, réplique-je en fixant ses doigts qui tenait fermement mon bras, pour lui montrer clairement que je n'aimais pas ce contact.    
   
- J'ai dit non, grogne-t-il à son tour en me regardant d'un air tellement terrifiant qu'en d'autres circonstances j'aurais clairement la chair de poule.    
   
- Et moi, j'ai dit que je pouvais le faire, crache-je en retirant mon bras de son emprise. Décale toi de mon chemin, si tu ne veux pas être le prochain sur ma liste.