Chapitre 26

2.6K 186 23
                                    

PDV de Giovanni

Je récupère la boîte de poudre au chocolat et verse deux cuillères dans les deux tasses de lait que je venais de chauffer. Par chance, le lait n'avait pas encore atteint sa date de péremption. La maison semblait être inhabitée depuis peu de temps. Je n'ai pas eu besoin de demandé pour comprendre qu'elle appartenait au petit Stanislaw. D'ailleurs même si je l'avais demandé, je n'aurais pas eu de réponse. Elizabeth n'avait pas décroché un mot depuis toute à l'heure.

Après une dizaine de minutes, elle s'était enfin calmée mais totalement épuisée et à bout de force. Elle venait clairement de faire tomber la façade devant moi et cela m'avait pris au dépourvu. Chaque fois que je la regardais,j'ai perçu une femme forte, sans faiblesse, qui n'hésitait pas à écraser la personne qui l'a contredisait ou qui l'empêchaitde faire ce qu'elle voulait.

Après avoir lu le mot, j'ai beaucoup réfléchis et pas un seul instant je n'ai pensé que c'était elle.En faite, j'ai pensé à nous, elle et moi ensemble, à qu'elle point j'étais heureux avec elle à mes côtés, cachée de tous. Puis, j'ai réfléchis à propos de mon oncle, il avait complètement perdu la tête, je devais l'arrêter et pourtant...

Après la crise de Gabriel, j'ai voulu intervenir, mais je ne sais pour quelle raison, j'ai préféré partir et m'isoler. Je voulais trouver une solution, car je sais que si je mets un terme au règne de mon oncle, je vais perdre Elizabethet rien que d'y penser, ça me brisais le cœur.

Amanda m'attendait dans mon bureau, ça ne m'a pas vraiment dérangé, elle venait souvent sans me prévenir mais dès que ses mains ont commencé à s'avancer sur ma peau, je l'ai rapidement arrêté. Je n'en avais pas envie, ou plus exactement,je ne voulais plus rien faire avec elle. Rien que son touché me donnait l'impression d'être sale. Infidèle. Elle s'est bien-sûre énervée mais je n'en avais rien à faire.

Une quinzaine de minutes après son départ, Shirel est arrivé en pleure dans mon bureau, j'ai eu dû mal à la calmer et suite à la venue d'Odette, j'ai appris qu'Elizabeth avait disparu.

Toute l'après-midi, je me suis imaginé la traînée de force au palais, la dissuader de partir,mais je n'avais jamais imaginé ce scénario.

J'avais pris les premiers habits d'hommes qui me venaient sous la main, par chance, c'était à peu près à ma taille. Je prends les tasses et me dirige vers le salon. Elle se tenait dos à la cheminée, les genoux ramenés vers elle et le regard perdu dans le vide. La blessure présente sur sa joue avait disparu à mon plus grand bonheur, de même pour celle présente sur ses poignets. Ça me déchirait de l'intérieur de les voir, mais à présent, c'est ce sentiment d'impuissance face à elle, là, maintenant, qui me détruisait le plus.

Elle ne tremblait plus et sa respiration était redevenue normale, pourtant j'avais peur de parler, peur de dire quelque chose qui n'allait pas, peur de franchir dépasser cette ligne rouge, présente en nous tous mais quasiment invisible, qui explose à l'instant où on pose notre pied dessus. J'avais l'impression d'avancer dans l'inconnu sans savoir où j'allais, perdu quelque part entre ma raison et mon cœur.

Un jour dans un journal, il y avait un article sur l'enfance, ça parlait d'un truc stupide, dit-elle d'une voix blanche, me surprenant de cette prise de parole inattendu. Et à la fin, on nous demandait quelle est la seule et unique chose qu'on aimerait ramener de notre enfance ?

Je m'assois au sol, face à elle,intrigué par ce qu'elle allait répondre. Le feu dévorait vivement le bois, tel la curiosité qui s'emparait de mon corps.Elle n'aimait pas parler d'elle. J'avais tenté à de nombreuses reprises d'en savoir plus à son sujet, mais elle a toujours joué à la sourde-muette, détournant mes questions en parlant d'autres choses.

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Where stories live. Discover now