Chapitre 36

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PDV Giovanni

Je suis le deuxième d'une fratrie de 3 enfants, pourtant si vous demandiez à mon père, il n'en avait que deux. Moi et ma sœur.

Durant toute mon enfance, ça a été comme ça. Alors que c'était mon frère aîné Léon qui aurait dû être le prochain héritier, mon père m'avait désigné moi pour le succéder. Car contrairement à mon frère et chose dont je m'en suis toujours voulu...

J'avais des capacités à être un alpha et pas lui.

On ne naît pas alpha, on le devient. Cependant, il faut tout de même avoir des prédispositions. Moi par exemple, j'ai toujours eu une excellence endurance et aussi une bonne aura de domination. Mais Leon lui, il n'avait rien de tout ça. Il n'avait ni l'endurance, ni la force, ni une aura de persuasion élevée, c'était juste un loup normal. Un oméga.

Ma soeur et moi, ça nous a jamais dérangé, car pour nous il était toujours notre grand-frère bien aimé. Celui qui me soutenait après chaque réussite, qui m'amenait jouer au foot, qui me faisait mes lacets et qui plus que tout, me donnait de l'amour, malgré ce qu'il vivait au quotidien.

Quand nous mangions à notre faim dans le salon, lui devait rester en équilibre sur un pied sous la pluie durant des heures. Et si il tombait, on rajoutait une heure supplémentaire. Pourquoi ? Car ça le rendrait plus fort, disait mon père. Tous les jours, mon frère a subi les insultes, les coups, les punitions considérées même par les propres ennemis de mon père d'ignobles.

Le 3 juillet au soir, alors que mon frère était âgé de 17 ans, une énorme dispute a éclaté durant le dîner. Mon frère venait de perdre un combat contre un alpha d'une trentaine d'années. Le résultat était déjà connu à l'avance par tout le monde, c'était impossible que mon frère puisse gagner.

C'est ainsi que quand mon père est rentré à la maison, Leon n'a pas été étonné de se faire giffler, encore une fois. Ma mère nous a dit de monter dans nos chambres à ma sœur et moi, mais mon paternelle nous a ordonné de rester ici, hurlant sur ma mère pour lui avoir donné un oméga.

Après de longue minute alors qu'on pensait que c'était terminé, il a appelé son seul bêta de l'époque, qui assisté avec regret au déchaînement de violence de mon père sur mon frère

- Patriyus écrit ce que je vais dire maintenant et je veux que demain à la première heure, que tout soit appliqué, cria mon père en fixant Leon d'un regard haineux. Moi Maximus Morgenstern, je refuse cet enfant comme étant mon fils, je veux qu'il soit effacé de notre livret de famille, qu'il n'est aucun droit de succession et je ne veux pas qu'il touche à un seul grain de mon héritage, est-ce que c'est compris ? Je ne veux pas non plus qu'il vienne à mon enterrement ! Ni qu'il mette un seul pas de plus dans cette maison ou un de mes domaines au risque d'être condamné à mort par lapidation. Est-ce que j'ai été clair ?!

Le bêta toujours sous le choc, les mains tremblantes, hoche la tête en continuant d'écrire les derniers ordres de mon père. Ma mère, déchirée entre son amour pour son mari et celui pour son enfant, tente de le calmer mais, on pouvait lire dans son regard que sa décision était déjà prise.

Alors que mon père a tourné le dos pour s'en aller, mon frère pour la première fois depuis longtemps, voir même pour la toute première fois de sa vie, s'avance vers mon père et lui parle d'une voix tremblante.

Je me démène depuis des années papa... Je me démène pour toi. Pourtant, il n'y a pas un jour où tu es venu vers moi et au lieu de me gifler, tu as posé ta main sur ma tête pour me dire "Je suis fière de toi, mon fils"...

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant