Chapitre 41

Depuis le début
                                    

Il penche sa tête vers mon cou, et commence à lécher ma peau alors que mon cœur commence à battre à tout rompre. Je sens ses lèvres former une rictus alors qu'il continue de me baver dessus tel un chien.

Et ça, dit-il en pointant son doigt au niveau de ma poitrine, c'est parce t'es excité ou parce que tu as peur ?

- D'après vous ?

Je rigolais mais en réalité, j'étais morte de trouille. Si je sortais mon arme maintenant, ça ne lui prendrait qu'une demi-seconde de l'intercepter et l'autre demi à me le planter en plein milieu de la tête. Si je voulais le surprendre au moment où il s'y attendait le moins, je devais gagner sa confiance et pour ça je devais prendre un risque, enlever toutes mes protections et ça...

Ça me fout la trouille.

"Je suis là, alors ne t'inquiète pas"

Je me retourne instinctivement en arrière, sans faire attention à Calister. Comment Giovanni savait que j'étais là, qu'est-ce qui se passerait s'il me voyait avec son oncle ? Non plutôt l'inverse, et si Calister faisait un truc à Giovanni ?

"Tu t'inquiètes pour moi ?" 

- Nina, quelque chose ne va pas ? demande l'alpha suprême en continuant à remonter sa langue vers mon visage. Ne stresse pas, y'a personne.

Je secoue la tête alors que j'essaye de gérer la situation. Déjà que je devais m'occuper d'un Morgenstern, je devais m'occuper de l'autre qui se trouvait dans ma tête. Parfait.

Bien-sûr que je vais m'inquiéter pour toi, j'ai pas envie de crever je te rappelle.

"T'es sûr que c'est la seule raison ?"

Nina ?

Absolument !

"Si tu le dis"

Je me retourne et vois Calister à un quelque millimètre à peine de mon visage. De quelle droit se permettait-il d'insinuer une telle chose ? Après tout ce qui s'est passé ? Ce qu'il m'a dit ? Bouillonnante de rage contre Giovanni, je ne réfléchis même pas une seconde et prends le visage du monstre en face de moi et plaque mes lèvres contre les siennes.

"Elizabeth !"

Je regrette instinctivement la stupidité que j'ai faîte, mais il est trop tard. Une de ses mains empoigne mes cheveux tandis que l'autre ouvre petit à petit les boutons de ma tenue. Je m'accroche à sa chemise alors que je bute contre une table derrière moi.

Dégage de ma tête, je gère.

"Elizabeth !"

Je pose ma main sur la sienne, alors qu'elle se trouve à quelques centimètres de la dague et le repousse.

Vous savez je suis humaine, j'ai besoin de respirer aussi, lâche-je en faisant mine d'être essoufflé.

Tu as raison, mais je n'ai pas envie d'attendre.

Alors qu'il se rapproche, je m'échappe en passant sous son bras et m'éloigne petit à petit de lui en détachant les derniers boutons de mon haut. Forte heureusement, j'avais eu l'intelligence de mettre un débardeur en dessous. Je laisse tomber le haut sur le sol en souriant.

Moi aussi, je n'ai pas envie d'attendre mais je pense que notre première fois ne mérite pas la compagnie d'une vieille table et de tous ses livres. Pourquoi ne pas le faire dans un endroit un peu plus discret, chuchote-je en mordant la lèvre inférieure et en tirant sur le col de la chemise pour lui montrer ma "bonne" volonté. Un peu plus personnel.

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant