Dix

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Dix (944 mots)

Pdv de Jade

Je m'apprêtais à prendre ma valise en même temps que monsieur Mbappé la soulevait, mais Didier m'appela.

Didier -Jade, viens dans deux minutes, ça te concerne aussi.

-J'arrive coach.

Je fis un signe à Kylian Mbappé de ne pas prendre ma valise qui restait en plein milieu du chemin. Je tendis l'oreille pour entendre ce que disaient le coach et le capitaine pendant que je soulevais ma valise dans leur direction. Heureusement pour moi, ils n'étaient pas très discrets. Didier avait l'habitude de crier, donc il parlait assez fort.

Hugo -Que voulez-vous, coach ?

Didier -Tu vois cette jeune femme, il me désigna, elle est belle et entourée de garçons pleins d'hormones surdéveloppés. Tu vois où je veux en venir, je crois.

Hugo -Je ferai attention à elle, coach, promis. Jade ?

-Oui ?

Je me retournais pour me tenir face à lui. Ce qu'il était grand, purée. Je sais que je suis petite, mais quand même !

Hugo -Je crois qu'on doit discuter une seconde, laisse ça. Il pointa ma valise du doigt. Je vais te la monter.

-D'accord.

Je cherchais le regard de Didier, mais il avait disparu. Il faisait suffisamment confiance à Hugo apparemment, puisqu'il me laissa seule avec lui. En parfait gentleman, il prit ma valise et se mit à parler dès que les portes de l'ascenseur se referment.

Hugo -Bon déjà, désolé pour leur comportement... Tu sais, c'est des mecs.

-C'est rien, vraiment t'en fais pas.

Hugo -Je leur avais dit de faire un effort mais bon...

-Je t'assure Lloris c'est-

Hugo -Je t'en prie, appelle nous par nos prénoms. Moi c'est Hugo, se présenta-t-il.

-Je sais très bien qui tu es, dis-je en tripotant nerveusement mes doigts entre eux.

Hugo -Tu vas voir, ils sont super cool.

-J'espère, avouais-je en levant enfin la tête vers le gardien de but qui m'offrait un large et franc sourire.

Hugo était un homme qui inspirait la confiance. Il était discret, fidèle et assurément plus mâture que le reste de la bande. Cela faisait de lui un excellent capitaine, sans compter son talent.

On arriva au quatrième et dernier étage. La composition des chambres était simple, mais il fallait quand même piger le truc. Il y a 4 étages, sans compter le rez-de-chaussée. Donc en bas y'a le staff et la chambre de Didier. Aux 3 premiers étages il y avait à chaque fois 6 chambres, mais au dernier étage - le quatrième, le mien - il n'y avait que 4 chambres, plus un local de rangement ou de stockage de je-ne-sais-quoi. Les chambres étaient un peu plus classes en haut, si j'avais bien tout suivi.

Hugo m'avait expliqué tout ça en montant. D'ailleurs en arrivant sur le palier, on croisa Antoine Griezmann. Didier m'avait finalement mise sur son palier.

Hugo -Antoine, fais visiter sa chambre à Jade, s'il te plaît. Je dois encore ranger mes affaires.

Antoine (Griezmann) -Oui m'sieur, cria-t-il du bout du couloir.

-Salut, lui dis-je pour entamer la conversation.

Antoine -Salut Jade. Il arrivait à mon niveau. Pousse-toi s'il te plaît, tu bloques la porte.

-Ah oui oups, pardon.

Qu'est-ce que je suis maladroite moi !

Antoine -Tu sais, t'as pas à être timide avec moi. Didier m'a dit que tu m'aimais bien.

-Ah.

Je virait au rouge cramoisi, de honte, et ça faisait rire l'intéressé. Bah voyons.

Antoine -De toute façon y'aura rien, te fais pas d'illusion, j'ai déjà fait ma vie, plaisanta-t-il. Et puis il m'a dit que t'étais pleine de principe, que tu touchais sûrement pas aux gars déjà pris.

Il me regarda lourdement, comme s'il attendait une confirmation.

-Je sais que t'as déjà fait ta vie, banane. Et je ne sais pas comment il a deviné ça, mais il est fort. Très fort.

Antoine -Ça se voit que t'es gentille et innocente. Une vrai crème.

-Ouh là, t'as pas le même don que ton coach, blaguais-je en le regardant de haut en bas pour appuyer mes propos.

Antoine -Viens me dire que t'es pas comme je viens de te décrire. Tu m'as tout juste traité de banane.

-Je suis peut-être une crème, comme tu le dis et gentille comme tout, mais je ne voulais pas te blesser. On ne se connaît pas. Mais je ne suis certainement pas innocente, en revanche.

Antoine -...T'es pas censé être une gamine ?

-EH ! J'ai vingt-et-un ans !

Antoine -Qu'est-ce que je disais ? pouffa-t-il de rire.

-Je ne suis pas une gamine, boudais-je.

Je croise les bras sous ma poitrine pour contraster avec ce que je venais de dire.

Antoine -Pourtant, tu te comportes comme mes enfants.

-Je fais exprès. Et elle s'ouvre cette porte ou quoi ?

On rit et il ouvrit la porte avant de me donner la petite clé qui me permettait d'y entrer et sortir à ma guise.

Antoine -Bon, je vais pas te faire un dessin hein. Tu rentres, y a les porte-manteaux à ta gauche, y a la salle de bain à ta droite et au fond, il y a ton lit et des petites commodes. En face de ton lit y'a une petite penderie avec des rangements pour vêtements. Oh, et t'as une petite fenêtre dans ta salle de bain pour aérer. Voilà.

Je le remercie avant qu'il me tende ma valise et me laisse seule dans cette chambre qui s'avérait être la mienne. Ça avait l'air plutôt confortable, aux premiers abords. Je sautais sur mon lit pour le tester. Il est super confortable ! J'adore. Je déballais mes affaires, les rangeant au bon endroit, avant de remarquer un panier de fruits sur ma table de nuit. Qu'est-ce que c'est que ça ? Je vis un petit carton.

Cheveux bouclésWhere stories live. Discover now