Chapitre 90

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Zoé revient quelques minutes plus tard et dépose mon chocolat chaud devant moi. Je n'ai toujours pas ouvert la bouche. Je ne sais pas par où commencer. Quelque part, j'espère qu'elle va oser prendre la parole en première. 

- Je vais vous laissez discuter. Tu m'envoie un message pour me dire quand venir te chercher Alex ? déclare Tom avec un sourire bienveillant. 

J'agite légèrement la tête. Il me sourit de nouveau et laisse sa place à Zoé pour sortir du salon. Zoé prend place en face de moi. Nous nous regardons dans les yeux. Je vois qu'elle regrette, qu'elle n'est pas plus à l'aise que moi mais en aucun cas je ne commencerais cette discussion. C'est à elle de m'expliquer se qu'il s'est passé . 

- J'ai écouté tous tes messages, dit-elle difficilement après de longues minutes de silence. 

Je suis déstabilisée qu'elle commence par ici. Si ça avait été moi, j'aurais sûrement pas dire que je m'excusais et que je m'en voulais. 

- Ah bon ? je dis avec amertume sans la quitter du regard. 

- Alex, si tu savais comme ça me démangeais de te rappeler . J'avais tellement mal pour toi. A chaque fois que je t'entendais pleurer au téléphone, je n'avais qu'une envie , c'était de te rappeler et te dire de venir me rejoindre pour que je puisse te serrer dans mes bras et te réconforter. 

- Ça fait combien de temps que tu es à Londres ? 

- Je suis partie le lendemain que tu sois venue me rendre visite. Environ un mois, un mois et demi je dirais. 

- Donc pendant tout se temps où je souffrais , où j'avais besoin de toi, tu n'étais qu'à vingt minutes en voiture de moi ? 

- J'aurais tellement voulu te voir Alex. C'est la vérité. 

Le ton de sa voix est déchirante et implorante. Et je sais par dessus tout que c'est vrai.

- Alors pourquoi tu ne m'as pas rappelé ? J'avais tellement besoin de toi, Zoé.  

- Si je l'avais fais, je me serais trahis. Je voulais te faire la surprise. Je voulais que tu vois que je ne te lâchais pas, que je te suivrais où que tu ailles parce que tu es ma meilleure amie et que je ne peux pas vivre sans toi.  Depuis que nous nous sommes rencontrés, il n'y a pas un jour où je n'ai pas pensé à toi. Tu me fais tellement rire, tu es attentionnée et tellement gentille. Tu es comme la soeur que je n'ai jamais eu, Alex. Je ne pouvais pas rester à Washington en te sachant à des milliers de kilomètres de moi. Je suis vraiment désolée Alex de t'avoir lâchée un certain temps mais je suis là maintenant, je reste et je ne te lâche plus. S'il te plaît, pardonne-moi Alex. 

Je reste silencieuse. Je digère ses paroles. Elles me frappent en plein coeur. Je sais que Zoé tient à moi mais jamais elle ne s'était ouverte sur ses sentiments de la sorte. Ses mots sincères me touchent et je suis loin d'y être insensible. 

- Je t'avoue que je ne comprends pas pourquoi tu avais tant besoin de t'éloigner. Tu aurais pu garder le secret. Mais tu es ma meilleure amie et j'ai besoin de toi. 

Un large sourire apparait sur sa bouche. Elle saisit ma main pour la serrer au creux des siennes. 

- Tu es ma meilleure amie et je t'aime plus que toi. 

Nous nous regardons quelques instants avant de partir dans un fou rire total. Elle m'avait manqué. J'ai encore du mal à réaliser qu'elle vient vivre ici, avec moi, qu'on ne se sépare pas. 

- Comment as-tu réussi à trouver cette merveille ? je demande en montrant le café d'un geste de la main. 

- C'est Tom, elle avoue. 

- Tom ? je répète, surprise. 

- Oui. Je lui avais dis que je ne voulais pas rester en Amérique sans toi. Plusieurs jours après, il m'a rappelé pour me dire qu'il avait trouvé un café en vente. J'ai sauté sur l'occasion. Et voilà. J'ai mon café. 

- Je n'en reviens pas, je dis en m'affalant en sur mon fauteuil. 

- Quoi donc ? 

- Tom ! Comment a-t-il réussi à garder le secret pendant autant de temps ?! 

Zoé se mit à rire. 

- Il m'appelait tous les jours pour me dire qu'il n'y arriverait. J'ai été obliger de lui faire des séances de gestion du stress pas téléphone. J'ai cru qu'il allait tout te balancer le pauvre. Il avait horreur de te mentir et de te voir dans cet état là. 

- Où est-ce que tu loges ? je demande après avoir bu une gorgée de mon chocolat. 

- Je suis en coloc avec Haz. Quand je lui ai dis que je venais m'installer ici, il n'a pas hésité une seconde pour me proposer une chambre chez lui. Comme il ne veut pas que je lui paie un loyer, en échange je dois lui faire le petit déjeuner tous les matins. 

- Du Harrison tout craché , je dis en rigolant. Tu sais, tu aurais pu venir chez moi.

- Non, je ne voulais pas interférer dans votre vie de couple. 

- Tom ne vit pas chez moi, je réplique. Et je te rappelle que tu avais ta chambre attitrée. 

- Tom est 99 % du temps chez toi. Et quand il n'y est pas, c'est pour aller chercher un tee-shirt chez ses parents. 

- Pas faux, je ris. 

Je bois de nouveau mon chocolat chaud. 

- En tout cas, j'ai encore du mal à réaliser que tu es venue t'installer ici. J'ai l'impression de rêver.

- Moi non plus. C'est incroyable. 

- J'ai hâte de voir se que la vie nous réserve comme nouvelle aventure, je déclare, le sourire aux lèvres.  

Je réalise soudain que ma vie est comme j'aurais voulu la vivre : j'ai la meilleur des amies, j'ai le petit copain le plus adorable du monde, j'ai mon chez moi et je vis la vie que je veux en exerçant le métier de mes rêves. 

Qu'est-ce que la vie peut encore me réserver ? Que demander de plus ? 

PS: faite comme si je n'avais pas oublier de poster le chapitre hier soir ;)  (petit chapitre, sorry)

WHY ME...Where stories live. Discover now