Je suis Monkey. D. Kuroi, la fille de Garp le héros de la Marine, mon père voulait absolument que je devienne un petit soldat pourtant ça n'a jamais été dans mes plans, la marine n'est pas faite pour moi à mon plus grand malheur, je ne rentre dans a...
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Encore des corvées ! J'en ai ras-le-bol ! Je ne fais même pas parti de cet équipage alors pourquoi je suis considérée comme les deux autres abrutis qui ne font que se battre et essayer d'esquiver leurs corvées ?! Ils réussissent à chaque fois à me les remettre sur les dos ! Je ne suis pas assez gentille pour les faire, mais après, c'est sur moi que ça retombe. Je les déteste tous les deux, deux connards. Je termine enfin de mettre la table pour les nombreux pirates sur le bateau avant de m'asseoir lourdement sur une chaise, je profite du calme et de l'atmosphère douce de la solitude, mais ma bulle paisible est rapidement brisée lorsque l'équipage commence à arriver doucement. Ils n'ont aucune manière, aucun savoir-vivre. J'aime le calme et la tranquillité, mais ça fait très longtemps que j'ai abandonné l'idée. - Bon appétit les amis ! - Merci capitaine !! Je n'ai aucune envie de manger, je n'ai pas non plus envie de me forcer alors je reste juste assise mon visage poser sur la paume essaye de faire abstraction du brouhaha pesant de la pièce. Je sais que les Monkey D. Mon père et mon frère ont cette réputation de gros mangeur, en réalité, je m'en contrefiche de leur réputation. - Kuroi ! Tu y tiens à ton or ? Je relève les yeux vers Baggy qui a les yeux brillants d'espoirs. Baggy c'est à la fois le pire et le meilleur depuis qu'il m'a vue pour la première fois il n'a fait que baver sur mon or et sur mon sabre. Au début, ça m'énervait, mais maintenant, ça me fait plus rire qu'autre chose. Surtout que ce bracelet en or, je n'y tiens pas vraiment, en réalité, je le garde avec moi uniquement parce que ça peut toujours servir en cas de gros problème d'argent. - Et toi ? Tu y tiens à ton nez ? Il fronce les sourcils visiblement vexés. - Moi au moins je n'ai pas besoin de jouer la mystérieuse pour me sentir exister ! Je le regarde avec mépris en levant les yeux au ciel. Encore une fois, c'est la chose la plus ridicule que j'ai entendue depuis longtemps. Sous prétexte que je n'ai aucune envie de leur parler de moi ou de ma vie, ça veut dire que je joue la mystérieuse. Non, c'est juste que je n'ai pas envie de leur parler. - Je ne savais pas que ne pas raconter sa vie à n'apporte qui était d'être mystérieux gros pif. La réaction que j'attendais qui prouve au passage son immaturité phénoménale arrive aussi vite qu'une balle de pistolet, son visage devient complètement rouge de colère et dans un élan de rage, il me saute dessus les poings devant. Je riposte avec un coup-de-poing dans le nez qui le fait tomber au sol la tête en plein sur un pied de chaise. Il se relève avec la main sur sa tête un regard plein de haine. - Je vais te buter en grande pompe ! Je lève un sourcil avec un léger sourire amusé sur les lèvres. Je mets un pied en arrière pour prendre appui quand je me sens d'un seul coup décoller du sol et étrangler par la même occasion, mes yeux se lèvent vers Rayleigh qui a toutes les veines de son front gonflées de sang, il nous fusille d'un regard aussi noir que le mien malgré ses beaux yeux jaunes. Je lui fais un sourire essayant de passer pour une innocente, mais le rire de Roger le fait dire que j'ai eu tort. - Bah alors Kuroi, tu as encore fait une connerie ? C'est une question ou une affirmation ? Parce qu'on dirait plus une affirmation vu sa manière de rire comme une otarie. En plus, il était là non ? Ou alors il ne faisait pas attention à nous et vient vraiment de remarquer. C'est peut-être ironique. - Disons qu'elle et Baggy étaient sur le point de s'entretuer. Roger nous regarde intensément pendant plusieurs secondes avec un air surpris, je commence légèrement à manquer d'aire. Le capitaine se lève du bateau pour venir voir Rayleigh. - Je m'attendais à ce que tu me dises qu'elle s'est disputée avec Shanks. - C'est vrai que ça fait longtemps qu'ils ne se sont pas battues, peut-être qu'ils sont s'est encore disputé. - Aucune idée. J'espère qu'ils n'essayaient pas d'être discrets parce que c'est raté. Je les ai clairement entendus. Mais en réalité, leur discussion m'a fait me rendre compte qu'ils ont raison. C'est vrai que ça fait longtemps que Shanks n'est pas venue vers moi, ça fait approximativement depuis que je suis tombée dans l'eau. Mes souvenirs de ce passage sont inexistants, je me rappelle uniquement du moment où je crachais mes poumons sur le bateau. C'est la première fois que j'ai un trou de mémoire d'habitude, je me souviens de tous oublier quelque chose ça me fait étrange. Mais il a dû se passer quelque chose pour qu'il commence à m'ignorer depuis plusieurs jours, 4 jours. Nous nous entraînons plusieurs fois par jour comme à notre habitude depuis 3 mois, j'avais bien évidemment remarqué qu'il est devenu bizarre, beaucoup plus froid, plus méchant et surtout de plus mauvaises humeurs. J'ai peut-être fait quelque chose de mal. Peut-être que lorsqu'ont été dans l'eau, je lui ai donné un coup. Mais ce n'est pas logique, il m'aurait simplement frappé en retour avant de me tirer la langue. Je dois lui parler. - Enfin bref ! Je dois vous dire que nous arrivons sur la prochaine île demain dans l'après-midi ! Rayleigh me lâche me permettant enfin de réapprendre une respiration normale, mon cerveau met du temps à comprendre l'information donnée par le capitaine. On arrive sur une île ce qui veut dire que je vais devoir faire mon choix y réfléchir sérieusement. Ce soir, je parle à Shanks pour savoir si j'ai fait chose de mal même si c'est le cas ça me dérange pas qu'il m'en veuille, le seul problème c'est que si ça l'empêche de se concentrer pendant les entraînements ça ne sert à rien de continuer comme ça. Je sors du réfectoire quelques minutes après la fin de la conversation n'ayant toujours pas faim. Le reste de l'après-midi se passe comme tous les autres jours, en somme des corvées. Je vais vraiment partir du bateau juste pour les corvées. Le pont s'est totalement vidé maintenant que le soleil se couche sur l'Oro Jackson. La nuit s'annonce. Je lève les yeux vers le ciel qui se couche lentement envoyant ses magnifiques rayons oranger sur nous. Je prends une grande inspiration en me rendant compte que je suis seul sur le pont, le bruit des vagues, du vent et des cordages me font me sentir bien. L'odeur de la mer et de l'horizon à perte de vue. J'adore le calme que procure la solitude, un calme presque impossible avec une personne présente. Je me suis finalement assis sur le pont mon sabre dans mon dos profitant du calme, le vent caresse mon visage faisant voler mes cheveux noirs. J'espère secrètement que Shanks sera en retard, la vue est magnifique, le soleil disparaît presque complètement laissant lentement place aux étoiles. Il n'y a personne à la vigie, normalement, c'est le tour de garde de Scopper, mais je l'ai pris à sa place. - Quoi, tu es déjà là ?! Il brise complètement ma bulle de calme et de silence avec sa voix d'enfant aigu. J'aurais aimé qu'il soit en retard. - Pourquoi ça t'étonne ? On a entraînement gamin. Il souffle en faisant une tête plutôt comique, je relève mon dos et détache Kuroyuki pour la laisser sur le côté. Mes doigts agrippent avec discrétion mon sabre en bois pour prendre le roux par surprise et lui cogner le crâne assez fort pour qu'il se baisse. Il exprime sa douleur par un grognement comme un animal avant de finalement contre-attaquer. Il manie de la main gauche son sabre pour essayer de m'atteindre au ventre, mais j'esquive avec aisances sans même avec besoin de sauter. Je passe derrière lui avec un mouvement de jambe et lui donne un coup de pied dans la colline vertébrale qui le fait tomber au sol. Normalement ce genre de coup n'est pas censé le faire tomber, il n'est pas concentré. En plus de ça j'ai déjà utilisé cette tactique un bon nombre de fois, il est censé savoir la contrée. - Je peux savoir ce qui t'arrive ? Tu es plus que bizarre en ce moment. Tu prépares un plan pour m'assassiner ou quoi ? Il lève les yeux vers moi avec un regard que je ne pensais pas revoir un jour, un énorme frisson me travers la colonne vertébrale et un violent syndrome post-traumatique me prend aux tripes. Ma respiration s'accélère, je perds tous les moyens et commence à trembler. Un regard comme ça... j'en ai mal au cœur. Le même regarde que lui... Sakasuki. - Est-ce que tu vas quitter l'Oro Jackson ? Ma bulle de mémoire se brise à l'entente de sa voix si peu mélodieuse, mon corps a repris son fonctionnement habituel comme ci ce moment de descente aux enfers n'avait jamais existé. Je reste muette et quelque peu surprise devant sa phrase, il me demande si je vais quitter le bateau à la prochaine escale . Je pensais qu'il ne voulait pas me voir sur ce bateau et que j'aurais dû crever sur l'île où ils m'ont trouvé. Il dont je ne connais pas le nom. - Je n'ai pas encore pris ma décision. Pourquoi ? Tu veux que je reste ? Je lui fais un sourire provocateur qui semble le déstabiliser car il bondit à sur ses jambes, ses joues et son nez sont légèrement rouges. Je le concentre de nouveau sur l'entraînement en voyant qu'il me fonce dessus son arme en bois en l'air prête à s'abattre mais je n'ai jamais vu une garde aussi ouverte. Un vrai gruyère. - Je n'ai jamais dit ça !! Il s'approche de moi essayant de me frapper l'épaule gauche, j'esquive facilement. Il réoriente son sabre pour mon donner un coup au ventre mais encore une fois il me suffit de reculer. Un troisième coup vers mon épaule droite qui est tellement lent que j'attrape le bois avec ma main et lui donne un coup de pied dans le ventre qui lui fait perdre l'équilibre et tomber au sol encore une fois. C'est évident qu'il n'est toujours pas concentré. - Je me contre fiche de ce que tu me dis ! Je veux simplement que tu sois concentré. Parce que là tu es encore plus nul que d'habitude. Je vois sa mâchoire se contracter alors qu'il balance son arme au sol croisant les bras d'un air énervé, un léger sourire étire mon visage en voyant sa moue boudeuse. - J'en ai rien à faire de cet entraînement ! J'ai besoin de te parler, maintenant ! Je garde le contact visuel avec lui ne montrant pas ma surprise. Certes moi aussi j'ai besoin de lui parler mais je ne pensais pas que c'est lui qui allait me le demander. - Ça tombe bien moi aussi je voulais qu'on parle toi et moi. Je dépose l'arme en bois sur le sol avant de mettre mes deux mains dans mes poches. Je m'accoude à la barrière qui nous séparent de l'eau. Les sirènes fièrement à l'avant me semblent d'un seul coup très belles et courageuses. Bravant les dangers en premier. Elles ont l'air tellement heureuse, Roger est un bon capitaine, elles ont dû en voir des aventures.
