Prise de court par la spontanéité de sa réponse, je bégaye ne sachant pas quoi dire. On sort de l'ascenseur et allons dans la même direction. Entendant des pas, elle récupère la maîtrise de son véhicule et le pousse, tête baissée. Je fais de même, me doutant que ça devait faire partie des règles de bonne conduite en tant que servante.

Dû à sa petite, elle manque de glisser à de nombreuses reprises mais je la rattrape à chaque fois et l'aide à retrouver l'équilibre. Je ne m'étonnerais pas de trouver des bleues partout au niveau de ses genoux.

Moi, c'est 194671, chuchote-je à son oreille. Mais mon vrai prénom, c'est Nina.

Elle s'arrête instantanément, choquée par la dernière partie de ma phrase. Il n'était pas commun qu'un humain dévoile son prénom, dans un premier temps parce que c'est interdit mais aussi pour la simple et bonne raison que certains n'en ont pas. Bon après Nina, c'était pas mon vrai prénom mais j'en sais trop peu sur elle pour lui dire la vérité.

Wouah, c'est trop beau ! me répond-t-elle tout émoustillée, les étoiles dans les yeux. J'ai toujours rêvé d'en avoir un, moi aussi.

- Si tu veux on peux t'en trouver un.

- Vraiment ?!!

Je lui souris et hoche la tête. Je lui propose une vingtaine de prénoms qui me viennent rapidement en tête. Elle réfléchit longuement et me dit qu'elle en aime bien un en particulier.

Alors, ravi de faire ta connaissance, ma chère Olivia, dis-je solennellement.

On se sourit et une fois arrivé là où je devais déposer les plats, on se promet de se rejoindre au plus tard dans dix minutes devant cette porte.

Prenant un air plus formel, je fais un dernier clin d'œil à ma camarade avant de toquer à la porte. Aucune réponse. Je me tourne la poignée et constate que la salle est vide, je fais entrer le chariot et commence à déposer un par un, les plats sous cloche, sur la table.

Au moment où les premiers arrivant font leur entrée dans la pièce, je demande l'autorisation pour sortir. C'est sûrement l'une des règles les plus importantes et celle que j'ai apprise le plus rapidement. Ne jamais prendre l'initiative de faire quelque chose sans autorisation.

Je me dirige ensuite vers la chambre qui devrait se situer non loin d'ici. Arpentant le couloir, je commence à me sentir mal, j'ai comme des crampes au niveau de l'estomac. J'essaye de ne pas y penser et recommence le processus, en toquant à la porte. Une voix féminine me dit de rentrer, ce que je fais. La chambre était légèrement plus petite que celle de Shirel, mais très luxueuse.

Vous pouvez déposer les repas sur la table, me crie de loin la même personne.

Elle était cachée derrière un paravent 4 feuilles en laque noir et polychrome ayant des motifs de paysages et personnages dans le goût chinois, elle devait sûrement terminé de s'habiller.

N'étant plus impressionné par la magnificence de la pièce, un sentiment autre se crée en moi. Le dégoût. Certes, la chambre était très belle, mais me dire que tout ce qui était présent dans cette pièce était dû au travail acharné de nombreux humain, me dégoûte.

Laissant cette pensée de côté, j'effectue ma tâche rapidement, pour ne pas recevoir de réprimande. Alors que j'allais demander si je pouvais sortir, la femme qui était cachée depuis tout à l'heure, sort de sa cachette. Et ce n'était personne d'autre qu' Amanda.

J'arrive pas à fermer le zip, tu peux le faire s'il te plait, dit-elle sans même me jeter un regard. Par contre, lave toi les mains avant, j'ai pas envie que tes doigts salissent ma robe.

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Where stories live. Discover now