Pourquoi ?

- Choix personnel.

Il revient vers la table et, en appuyant sur un mécanisme sous celle-ci, l'agrandit et monte sa hauteur. Il dépose deux assiettes, une devant moi et une à l'autre extrémité de la table. La porte s'ouvre bruyamment et je vois l'homme noir pas très bavard de la dernière fois, Casimir je crois, débarquer avec plein de plats différent sur une roulette comme si ceux qu'il y avait devant moi n'était pas suffisant, suivi du stupide blond du nom de Gabriel, toujours entrain de manger.

On est dehors s'il y a un problème, répond le premier, avant de traîner le glouton par le cou.

Le sous-entendu était assez clair, mais j'en fais abstraction et me lève pour l'empêcher de partir.

Attendez. Reprenez ça, on n'en a pas besoin, dis-je aux deux arrivant en poussant le chariot dans leur direction, alors que l'alpha allait commencer à placer les nouveaux plats sur la table.

Les deux hommes regardent l'alpha, ne sachant que faire. Plutôt compréhensible, après ce qu'il venait de faire à Shirel, ils ne voulaient tout simplement pas se le mettre à dos.

Ce qu'il y a ici est suffisant. On ne t'a jamais appris à manger que ce qui t'était nécessaire ? dis-je sous le regard étonné de l'alpha. Quoi ? Des milliers de personnes crèvent de faim dehors, tandis que vous autres, vous jetez la nourriture par la fenêtre. Finit d'abord ce qu'il y a devant toi, et ensuite si tu as faim, va te resservir.

Il y a d'abord un grand silence, puis un rire bref mais sincère de sa part. Il fait un signe de tête à ses amis, qui quittent la pièce avec ce qu'ils venaient de ramener. Il me désigne la chaise sur laquelle il voulait sûrement que je m'assois.

Le canapé me conviendra parfaitement, lâche-je un faux sourire plaqué au visage.

Alors qu'on s'installe tous les deux, il entame la discussion.

Je ne te voyais pas être dans l'humanitaire

- Car je ne le suis pas. Je suis simplement réaliste.

Je le vois se mordre les lèvres, il voulait sûrement répliquer mais reprend rapidement le contrôle, et tente de ne rien laisser paraître.

Tu peux commencer à te servir.

- Je n'ai pas faim. Mange toi-même.

Chose qui était absolument fausse, j'étais à deux doigts de sauter sur la table et tout dévorer. Pour paraître plus crédible, je me lève et tente de partir, mais d'un geste brusque la table se dirige vers moi et me coince entre le canapé et celle-ci. Ne pouvant me libérer à cause de la pression de la table sur mon abdomen, je le regarde énervais.

Tu as deux solutions, explique t-il d'une voix calme, posée mais terrifiante et imposante à la fois, tandis qu'il coupait sa viande. Soit tu t'assoies et tu manges, et je fais en sorte de libérer ton ami humain qui est resté au Capitole, soit tu décides de partir, décidée à mourir de faim et je te promets que je ferai le nécessaire pour que son exécution se déroule demain à la première heure.

Poings serrés et mâchoire contractée, je tente de ne pas exploser. Je respire profondément et me rassois. S'il disait vrai et qu'il ne mentait pas, ce qui me paraissait fort impossible, j'avais peut-être une chance de sauver Prexton.

Je déteste qu'on m'impose quelque chose, dis-je énervé en essayant de me contenir. Mais apparemment, ça te plaît de faire ça.

- Parce que tu me laisses d'autres choix, peut-être ? lâche-t-il, tandis qu'il pose son menton sur ses mains jointes alors que je le foudroie du regard. J'ai essayé d'être gentil, mais ça ne marche pas avec toi, donc s'il faut que je te menace et que je prenne la casquette du grand méchant loup, je le ferai sans hésiter. Maintenant mange !

Même si tu ne m'aimes pas [Terminé]Where stories live. Discover now