Counter attack (Traduction française)

Chapitre 182 : Orage

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Quelques jours plus tard, Yue Yue se permit de rendre visite à Mama Wu sans prévenir son ex, elle avait aussi apporté quelques cadeaux.

Mama Wu, aidée de sa canne, marchait en direction de l'entrée de la maison, Yue Yue trotta vers elle et elle fit passer son bras autour de celui de la vieille femme et sourit.

« Tantine. »

La vieille femme fut très surprise.

D'où sort cette jeune fille ?

Elle l'observa de plus près.

N'est-ce pas la fille de la photo ?

Mama Wu avait l'impression de rêver, elle inspira profondément afin de reprendre ses esprits.

« Tu... »

Yue Yue sourit tendrement.

« J'ai entendu que vous étiez malade alors je suis venue. »

Les lèvres de la vieille femme tremblèrent, mais elle ne dit rien, elle laissa la jeune femme l'accompagner à l'intérieur de la maison. Elles s'assirent près du feu et discutèrent vivement.

« Tantine, Wu Qi Wan et moi... Oh non, Wu So Wei et moi avons eu un petit malentendu. Mais nous sommes restés en contact ces deux dernières années, je lui ai beaucoup manqué et il m'a énormément manqué. C'est pour ça qu'il n'a pas eu de nouvelle petite amie depuis notre rupture, et je suis aussi restée célibataire de mon côté. »

Mama Wu lui adressa un sourire. Yue Yue continua.

« J'ai sincèrement regretté d'avoir rompu avec Wu. Votre fils est un homme bien, ce n'était pas sa faute. Maintenant, on veut se remettre ensemble, mais on ne sait pas comment aborder le sujet. De plus, je suis une femme, cela serait plutôt mal vu si je venais à faire le premier pas, n'est-ce pas ? »

Mama Wu hocha la tête.

Yue Yue saisit la main de la femme et la supplia gentiment.

« Tantine, si vous me trouvez encore assez bien, je vous supplie de m'aider, parlez à votre fils. Je veux vraiment que l'on se remette ensemble. »

Mama Wu ne répondit pas et son visage ne laissa rien paraître.

Yue Yue continua malgré tout de quémander.

« Tantine, aidez-moi, s'il vous plaît ! Wu est un homme exceptionnel, s'il venait à rencontrer quelqu'un d'autre, je ne sais pas ce que je ferais. »

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C'était l'anniversaire de Guo, une fête privée était organisée dans l'un de ses établissements.

Contrairement aux années précédentes, la réception était très simple, il avait invité ses parents et quelques aînés. Bien sûr, il avait aussi invité des amis dont Chi Cheng, Wang Shuo et Wang Zhen, même s'ils n'étaient pas proches, le grand-frère suivait constamment son cadet, ainsi, il était préférable de l'inviter.

En début de soirée, les jeunes hommes mangeaient et buvaient joyeusement, mais plusieurs bouteilles plus tard, ils commencèrent à divaguer. Wang Shuo, Chi Cheng et Guo étaient assis à la même table, Wang Zhen se trouvait un peu plus loin et ne disait pas un mot.

« Il me semble qu'aujourd'hui marque notre dixième anniversaire. » Dit Wang Shuo à Chi Cheng. « Je me souviens que l'on avait officialisé notre relation lors de l'anniversaire de Guo. »

Avant que Chi Cheng n'ait pu lui répondre, Guo s'interposa.

« Comment calcules-tu ça ? Vous n'êtes même pas restés ensemble durant toutes ces années. Il y a eu un énorme vide, et tu oses dire que cela marque vos dix ans ensemble. »

« Pour toi, peut-être, mais pour ma part, on n'a jamais rompu. » Moqua Wang Shuo.

Puis il but son verre d'une traite, mais la liqueur ne l'affecta pas.

Chi Cheng fixait avec insistance un point dans la pièce, impossible de déchiffrer ses émotions.

« Il y a peu de temps, j'ai réalisé que la chanson Dix Ans* décrit parfaitement notre situation. Dix ans plus tôt, nous n'étions que deux étrangers qui parcouraient les mêmes rues, dix ans plus tard, bien que l'on soit maintenant ami, nous nous saluons, mais... »

Wang Shuo se mit à fredonner la chanson, comme Guo l'avait dit précédemment, il n'était pas un bon chanteur. Toutefois, il pouvait communiquer les émotions de la chanson, les larmes lui montèrent, au bout de seulement deux phrases, il lâcha malencontreusement son verre, puis s'allongea sur la table et se mit à pleurer.

Une bonne partie des invités était saoule, plusieurs d'entre eux avaient aussi fini en larmes ainsi personne ne prêta attention à Wang Shuo. Mais une personne s'inquiétait pour lui.

Le cœur de Chi Cheng se serra, car il était concerné par les paroles du jeune homme.

L'expression sur le visage de Guo changea et alors qu'il désirait poser sa main sur l'épaule de Wang Shuo, celle-ci finit suspendue dans le vide.

Subitement, Wang Zhen souleva Wang Shuo et le lança contre le pilier en cristal. Puis il le gifla, la lèvre du cadet se fendit et son sang se mela à ses larmes. Puis il lui donna deux coups de poing secs et puissants, Wang Shuo perdit conscience.

Mais Wang Zhen ne s'arrêta pas là, il le jeta au sol.

Sans broncher, Chi Cheng avait regardé les deux frères, mais soudain, son regard devint féroce et il se leva, il saisit un tabouret et l'éclata sur Wang Zhen.

La collision fit un bruit fracassant, similaire à un orage qui éclate.

Le tabouret se brisa, même les clous de celui-ci se tordirent, mais le corps de Wang Zhen était intact, si cela avait été un autre, son dos aurait fini en miettes.

Wang Zhen s'énerva davantage et il sortit une lame de sa chaussure. Chi Cheng chargea dans sa direction visant les côtes de l'homme.

Cette bagarre était le fruit de colères accumulées. Tables et tabourets volèrent dans la salle provoquant une terrible cacophonie. Même les hommes les plus musclés furent effrayés par l'ambiance meurtrière qui s'était emparée de la pièce.

Guo n'avait pas invité Shuai, car il craignait certainement cette situation.

Cependant, Shuai s'était pointé à l'improviste avec Wu, les deux hommes furent très confus par la scène. Ils avaient tout vu, depuis le premier coup que Wang Zhen avait porté à Wang Shuo.

Wu n'avait jamais vu Chi Cheng aussi en colère, toutefois, il n'était ni choqué ni effrayé, il resta immobile dans l'encadrement de la porte même lorsque des invités se précipitèrent à l'extérieur.

Puis leurs regards se croisèrent.

Wu se retourna et quitta la salle.

À cet instant, il comprit que Chi Cheng avait toujours été très tolérant avec lui. Même lorsqu'il avait été témoin des échanges entre son amant et l'autre homme, il s'était contenu, il n'avait jamais menacé Wang Zhen. Mais dès qu'il vit l'aîné lever la main sur le cadet, il ne le supporta pas.

Bien que Wang Zhen et Chi Cheng se battaient, la victoire se disputait entre Wu et Wang Shuo.

L'expression sur le visage de Wu avant qu'il ne se retourne gravée à jamais dans la mémoire de Chi Cheng. Wang Zhen profita de ce moment d'inattention pour lui décrocher une droite dans la poitrine, le goût du sang imprégna ses papilles, mais il avala.

Guo les fusilla du regard puis se joignit à la dispute.

Shuai descendit maladroitement les escaliers et rattrapa son ami dans le parking.

« Que comptes-tu faire ? » Cria anxieusement le docteur en frappant contre la vitre.

Wu le fixa d'un air hagard, mais ses mots ne dénotèrent pas une once de lâcheté.

« Ne t'inquiète pas, je vais mettre fin à tout ça. »

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* Il s'agit d'une chanson de Eason Chan. 

J'ai eu beaucoup de mal à finir ce chapitre. Je n'ai pu le finir que maintenant. Je pense que tout comme ce chapitre et le chapitre précédent, les prochains seront longs, plus de 2100 mots.

Petite question... Chi Cheng avait déjà vu Wang Zhen mettre une bonne raclée à son frère non ? Il me semble que c'est arrivé dans le chapitre où Wang Zhen fait sa première apparition.

Je tenais à le préciser, mais je pense que vous l'avez compris, Wu est persuadé que Chi Cheng utilise la violence pour montrer son amour, d'où la petite compétition ridicule entre Wang Shuo et lui. Wang Shuo pense que parce qu'il n'est pas resté longtemps en colère contre Wu, cela veut dire qu'il n'est pas si amoureux de lui et que bien sûr, il l'aime éperdument puisqu'il lui fait la tronche depuis sept ans maintenant. C'est pour cela qu'au fond Wu déteste que Chi Cheng soit aussi généreux/tolérant envers lui.

Très bonne semaine à tous !