"Tu es superbe." Khun Jay sourit puis il leva sa main et serra doucement mon épaule comme s'il m'encourageait. "Elle doit être fière de toi."

Je restai silencieux car je ne savais pas quoi lui répondre. Je ne pouvais que regarder le sol parce que je ne voulais pas le regarder dans les yeux.

"Allons-y". Je me retournai et marchai vers l'ascenseur sans écouter ce que Khun Jay marmonnait.

"Dépêche-toi de venir, Khun Chaai... Il est en train de s'effondrer."

La photo de Mae Yai semblait lumineuse et joyeuse. Son aimable sourire se superposait aux images dans ma mémoire. Je frottai doucement le cadre de la photo devant le salon funéraire. J'entendais à peine la voix de celui qui m'expliquait le déroulement de la cérémonie. Je ne pensais à rien. J'avais la tête vide comme ces derniers jours.

"Gui... ça va ?" Hongtae avança et se tint devant moi, ses yeux étaient pleins d'inquiétude.

"Est-ce que quelque chose ne va pas ?" Même si je disais que ça allait, personne ne le croyait. Alors, à la place je le questionnai en retour.

"Viens voir qui arrive." Hongtae sourit puis il tira sur ma main pour avancer.

Un moment dans mon cœur, j'espérai que c'était la personne à laquelle je pensais. Mon cœur s'arrêta un moment de battre, puis l'instant d'après, il se remit à battre. Un vrai sourire apparut sans aucun hésitation sur mon visage et sans que je m'en rende compte.

Mais au moment où Hongtae lâcha ma main, mon sourire commença lentement à disparaître et se transforma en un simple sourire de courtoisie.

Ce n'était pas Solo...

" Tu te souviens ?" Hongtae se retourna en souriant puis s'approcha plus près.

Je vis un groupe de quatre ou cinq personnes qui se tenaient là tranquillement. Deux d'entre elles étaient des femmes aux cheveux longs, les trois autres étaient des hommes. Ils étaient tous habillés avec des uniformes scolaires. Et tous semblaient être plus jeunes que moi.

"P'Gui !" Une des jeunes filles se retourna et me vit. Elle cria mon nom avec force et se précipita vers moi avec des yeux rouges et gonflés comme si elle avait pleuré très fort.

Les quatre autres se retournèrent également et eurent l'air tout aussi choqués. Quand j'entrai dans la salle et que je m'approchai d'eux, je me souvins enfin.

"Prik ???..."

C'étaient les enfants qui vivaient avec moi à l'orphelinat et qui avaient été emmenés pour être adoptés. Ils avaient tellement grandi que je n'arrivais pas à les reconnaître.

"Comment avez-vous fait pour venir ensemble ? " Je la serrai dans mes bras alors qu'elle se mettait à pleurer à chaudes larmes. Même les hommes qui pensaient qu'ils avaient grandi essuyaient encore leurs larmes. Un seul d'entre eux était là, debout, avec des yeux rouges.

Je me ressaisis et essayai d'être fort puis de sourire pour réconforter mes jeunes frères et sœurs même si je ressentais plus de douleur que quiconque.

"Ne pleure pas... tout ira bien."

"P... n'es-tu pas triste ?"

Triste ?...

"P'Gui est si gentil....P ne pleure jamais depuis que nous sommes enfants. Je veux être aussi forte que P."

Non...

Je n'étais pas fort du tout.

J'étais juste...

"Alors arrête de pleurer. Mae Yai n'aimerait pas ça."

Oxygène (Traduction autorisée par l'auteure)Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum