Princesse Léna

By Steredenn-dared

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Personne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, q... More

Avant-Première
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
PERSONNAGES
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85
Chapitre 86
Chapitre 87
Chapitre 88
Chapitre 89
Chapitre 90
Chapitre 91
Chapitre 92
Chapitre 93
Chapitre 94
Chapitre 95
Chapitre 96
Chapitre 97
Chapitre 99
Chapitre 100
Chapitre 101
Chapitre 102
Chapitre 103
Chapitre 104
Chapitre 105
Chapitre 106
Chapitre 107- ÉPILOGUE
FAQ
Trilogie - TOME 2&3
Bonus 1 [special 110k]
Bonus 2 [special 120k]
Bonus 3 [special 150k]
Remerciement et BONUS
Instagram

Chapitre 98

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By Steredenn-dared

Lorsque Docteur Jean passa les portes du palais quelques jours plus tard dans son habituelle blouse blanche, le petit homme marchait d'un pas précipité, brandissant sa mallette de médecin.

Il avait été appelé d'urgence par Sixtine afin de passer venir voir Léna qui avait fait une belle chute à rollers. Enfin... pas vraiment des rollers non.

Quelques heures plus tôt, la brunette saluait de façon arrogante son père qui quittait le château afin de se rendre à son habituelle visite hospitalière. Son cancer ne s'arrêtait pas malgré les chimiothérapies et continuait de grandir de façon imposante, ce qui inquiétait beaucoup les chirurgiens.

Et Léna se trouvait sur le goudron bien noir, neuf et glissant de la cours, observant patiemment la limousine royale démarrer. Elle avait calculé de façon très précise le temps que le grand portail prenait avant de se refermer complètement derrière le véhicule. Près d'elle se trouvaient ses deux gardes du corps, qui ne se doutaient absolument pas du coup que leur protégée préparait. En effet, d'un seul coup, l'héritière du trône portugais s'élança de toute sa vitesse droite devant elle. Et sous ses baskets blanches apparurent des petites roulettes.

La brunette s'était donc élancé vers le portail, filant sur ses patins alors qu'elle entendait derrière elle les cris de désapprobation des gardes et gouvernantes. Un sourire narquois s'était dessiné sur son visage alors qu'elle voyait la liberté s'approcher d'elle de plus en plus vite. Mais, d'un seul coup et par elle ne savait quel moyen, un militaire tenta de l'attraper au poignet ce qui la déséquilibra et lui fit perdre de la vitesse quelques secondes avant de repartir comme une flèche. Mais trop tard. Elle n'était qu'à deux mètres du portail lorsque celui-ci se ferma complètement, et la jeune fille n'eut pas le temps de ralentir, terminant sa course, écrasée contre les barreaux de fer.

- Tu t'en tire avec quelques bleus. Ton visage n'a rien, tu as de la chance.

La brunette haussa les épaules. Elle avait bien senti que rien ne s'était cassé et du reste, l'adolescente s'en fichait complètement.

À ses côtés, Jean Du Moulin soupira nerveusement et sur le lit de la jeune fille.

- J'ai quelque chose d'important à te dire.

L'intéressé fronça des sourcils tout en se redressant. Le médecin avait toute son attention, et elle retint même sa respiration se façon instinctive lorsque celui-ci commença à parler :

- Tu sais que Dylan a été déplacé il y a quelques semaines en France, dès son passage en coma de stade deux. Arrivé là-bas il a été transféré dans un hôpital privé appartenant à son organisation. Je n'ai jamais réussi à en savoir plus, il semble que ce garçon fasse partie d'une Elite européenne voir même mondiale et il est extrêmement bien gardé. Mais j'ai réussi à troquer quelques information grâce à quelques contacts du métier que j'ai en France.

Léna hochait vivement la tête, attendant avec impatience les nouvelles que l'homme avait à lui transmettre.

- Dylan s'est réveillé du coma il y a maintenant deux semaines. Je n'en sais pas plus mis à part que ses supérieurs ne voulaient pas révéler l'information, mais que vu la pression des médias portugais, ils ont décidé de l'annoncer dans une semaine.

Les oreilles de la jeune fille bourdonnaient de bonheur. Elle resta immobile quelques longues secondes, le temps d'assimiler ces merveilleuses informations. Son corps entier fourmillait, lui procurant une sensation extraordinaire.

Et tout à coup, la jeune fille écarta les mains et sauta en hurlant dans les bras du docteur qui ris de bon cœur.

- Aaaaaaaaahhhhh ! IL S'EST ENFIN RÉVEILLÉÉÉÉ ! Cria-t-elle tout en se prenant d'un fou rire incontrôlable. Les larmes de bonheur lui montaient même aux yeux, mais elle les refoula vivement, s'interdisant de pleurer dans cet instant si beau.

La jeune fille se leva, entrainant l'homme dans une danse de la joie improvisée où l'on pouvait voir ressortir tout son bonheur et sa joie de vivre. Son sourire angélique, les traits de son visage rieur, ses yeux pétillants et ses cheveux châtains voltigeant autours d'elle.

Elle chantonnait d'une voix joyeuse tout en riant. On aurait dit l'une des ces scènes sublimement joyeuses que l'on trouve de temps en temps dans les séries télévisées. Vous savez, ce genre de moment ou l'on ne peut s'empêcher de sourire, rire, sentir cette joie s'emparer de nous lorsqu'on en est témoin.

C'était l'un des plus beaux jours de l'existence de Léna Da Costa.

Car Jayson Apo Ti Thalassa venait enfin de sortir du coma.

De se réveiller.

Et bientôt le monde entier en sera informé, elle pourra crier son bonheur, dire à qui veut l'écouter que son cœur bat de gaieté.

Elle allait l'appeler, prendre de ses nouvelles. Le suivre dans sa rééducation, l'encourager, le voir progresser, marcher à nouveau. Et bientôt il allait revenir au Portugal avec les mêmes sentiments envers elle que lorsqu'il était partit. Ils allaient de nouveau pouvoir s'embrasser, se serrer dans leurs bras, s'exprimer encore et encore cet amour qui la dévorait jusqu'à la moelle des os.

Ha, que c'était beau d'espérer.

D'espérer ces jours meilleurs, d'espérer l'amour désormais facile et fluide.

Mais hélas, rien ne se passe jamais comme on le souhaite.

Une semaine se déroula donc, une semaine de soleil et de beau temps qui ne faisait qu'alimenter encore plus la bonne humeur de la princesse. Dans son excitation et sa joie de vivre, elle décida de se défouler sur ses bodyguard et en l'espace de ces sept jours l'héritière du trône portugais licencia trois binômes, au plus grand désespoir de ses géniteurs. Il lui arrivait également de siffloter, chanter et parfois même se dandiner durant ses cours, éclatant de rire en voyant à chaque fois la mine ahurie de ses professeurs.

Et puis vint le jour ou la première chose que lut Léna après s'être réveillée était ce gros titre affiché sur l'un des journaux les plus prisés du pays :

Le garde du corps de Léna Da Costa sortit du coma.

Nous nous souvenons tous de ce jeune homme qui avait dépassé tous les records en restant plus de cinq mois au palais royal, pour assurer la protection de Sa Majesté Léna. Ce garçon qui s'était pris une balle à la place de notre princesse le premier décembre dernier, et qui a été plongé dans un profond coma possiblement sans retours [...]

Un immense sourire s'empara du visage de la brunette qui sauta d'excitation sur le parquet grinçant et se tapa un sprint sur toute la longueur de sa chambre avant de se mettre à danser comme elle ne l'avait jamais fait. Yeux fermés, mains en l'air, sautant dans tous les sens et bougeant la moindre parcelle de son corps. Un cri de joie sortit de sa bouche avant qu'elle ne se mette à rire. Cette petite scène dura bien cinq minutes quand son téléphone vibra brusquement, la sortant d'un seul coup de sa transe.

Elle avait reçu une dizaine de demande d'interview et les accepta toutes ave plaisir, leur donnant rendez-vous l'après-midi même, au plus grand bonheur des journalistes. La brunette ne prit même pas la peine de prévenir ses parents qui ne purent que laisse entrer les reporters à contre-cœur lorsqu'ils arrivèrent vers quatorze heures.

Malgré la joie qui émanait d'elle et ne demandait qu'à exploser, la jeune fille resta discrète quant à sa relation avec son ancien garde de protection rapprochée. Car bien que celui-ci soit absent depuis quelques temps, sa véritable identité restait tout de même secrète et personne ne devait savoir que l'héritière du trône portugais avait eu une relation amoureuse avec l'un de ses bodyguard. Pas encore.

C'est donc dans la soirée de ce vingt avril que Léna tapa fébrilement le numéro de Jayson sur son téléphone. Elle avait en effet farfouillé discrètement sur le cellulaire de celui-ci pour avoir son numéro qu'il s'était toujours refusé à lui donner, pour de quelconques raisons professionnelles. 

Cependant, personne ne décrocha à l'autre bout du fil. Loin de se démoraliser pour autant, Léna se coucha le cœur léger ce soir-là, s'imaginant la vie parfaite qui l'attendait lorsque Jayson et elles pourront enfin se rassembler.

La portugaise rappela son amant le lendemain, puis le surlendemain et cela durant toute une semaine sans jamais de réponses. Son moral baissait petit à petit alors qu'elle se demandait de plus en plus pourquoi le jeune homme avait ainsi décidé de l'ignorer. Voilà que les seules nouvelles qu'elle avait de lui étaient celle publiés dans les journaux : il n'avait aucune séquelle et se remettrait sur pied d'ici quelques semaines de rééducation. Tout allait bien.

Alors pourquoi ne décrochait-il pas à ses appels ?

La brunette lui avait également envoyé un message écrit qui avait bien été distribué, mais n'obtint jamais de réponses. La déception lui rongeant les entrailles, elle finit par lui laisser un simple message sur sa boite vocale, dans l'espoir qu'il l'écoute et finisse par montrer signe de vie. Dans l'heure même, elle appela Ivan et Gabino.

- Comment ça il t'ignore ?! Cria Gabino, étonné et déçu par les espoirs qu'il avait fondé sur le petit couple.

- La prochaine fois que je croise ce ублюдок bâtard, je lui обпалює кульки brûle les couilles. Avait lancé Ivan d'une voix hargneuse.

- Tu es bien sûr que c'est le bon numéro ?

- Oui, je l'avais pris en photo. Soupira la jeune femme en haussant les épaules.

Frustrée de voir que leur meilleure amie commençait à être envahit par la tristesse, les deux princes firent de leur mieux pour lui remonter le moral. Lorsque la brunette quitta l'appel au bout de deux heures, appelé pour le dîner où elle était déjà en retard, Ivan et Gabino continuèrent la discussion tous deux. Ils avaient décidés d'emmener Léna en vacances pour quelques jours. À Paris, ce serait parfait. Ce n'était pas trop loin du Portugal ce qui allait amadouer les parents de Léna, qui allaient déjà être mis sous la pression des deux familles royales.

Ça serait superbe que le roi et la reine acceptent cette petite escapade de leur fille.

Et, de toute façon, connaissant Léna, ses géniteurs feraient mieux de céder pour une fois, s'ils ne voulaient pas que leur fille construise une mini-bombe et fasse exploser le palais.

Ce qui n'aurait pas été une première, d'ailleurs.

Car en effet, alors qu'ils n'étaient que des simples enfants, légèrement plus démoniaques que les autres, soit, mais des bambins quand même ; les trois héritiers royaux avaient fait une petite expérience à l'aide d'un pac de physique-chimie (normalement pour enfants) et quelques tutos trop bien faits trouvés sur YouTube. Et en une après-midi de travail, les garnements avaient fait exploser la cabane de jardin qui se situait non loin de la piscine.

Mais bon, nous ne sommes pas rendu à ce moment de l'histoire où il est l'heure de raconter les milles et unes conneries engendrées par notre petite Léna.

La princesse avait donc raconté ses malheurs sentimentaux aux deux garçons dont le cœur s'emplissait peu à peu d'un mélange de tristesse et de colère.

Personne ne comprenait pourquoi Dylan ne répondait pas à l'adolescente, la laissant dans un vide immense et un désarroi profond.

À la fin d'une deuxième semaine de vide total, Léna avait l'impression d'être tombée au fond du trou. Ressentant ce besoin pressant de parler de la situation à quelqu'un qui connaissait le vrai Dylan, c'est-à-dire Jayson, et la seule personne qui s'y trouvait apte était Inacio. Elle donna donc rendez-vous au Mafieux un soir, juste après le dîner. L'air extérieur était frai et faisait rougir ses petites joues, lui donnant un air adorable. Comme convenu, l'homme arriva presque en même temps que l'adolescente et celle-ci le serra fortement dans ses bras, comme pour essayer d'enlever cette douleur qui la suivait depuis le silence radio de son ancien bodyguard.

L'homme était bien sûr contrarié pour son amie, mais son point de vue ne fut pas le même qu'Ivan ou Gabino. Car dans le fond, il comprenait le manque d'attention posé par Jayson. Lui-même faisait parti de la Mafia, la faisant passer avant tout, même ses propres besoins personnels. Et à la place de ce jeune grec, le mafieux aurait probablement coupé tous les ponts avec Léna, malgré la puissance de l'amour qu'il aurait pu lui porter.

Il savait que lorsqu'on appartient à une organisation aussi importante et secrète que la sienne ou celle de Jayson, il faut savoir s'y donner corps et âme et faire preuve d'un certains courages en s'accaparants de différents sacrifices. C'était ainsi, aussi douloureux soit-il.

- Toi qui l'a connu avant moi. Dis-moi, dis-moi qu'il va revenir un jour.

L'homme garda le visage marmoréen quelques secondes avant de plonger ses beaux yeux verts dans ceux de la jeune fille.

Comment lui annoncer qu'il ne plaçait pas grand espoir en ce jeune homme ? Que sa loyauté envers son organisation qui lui demandait fidélité et discrétion était bien plus importante que l'un des plus beaux sentiments de ce monde ?

Surtout que Inacio connaissait bien ce Jayson coureur de jupons qui passait sa vie en boîte de nuit entre deux filles bien refaites, et un verre de whisky à la main. Il avait réussi à cerner un minimum cet homme qui l'avait beaucoup intrigué. Car il se rapprochait beaucoup du comportement des Osabio.

Sans cœur.

Inacio connaissait d'abord Jayson comme un garçon sans cœur. Un homme qui aime jouer et n'étais sérieux que par rares occasion. Mais quand il s'impliquait dans j'e relation, c'était à deux-cent pour cent.

Et ça l'avait inquiété en premier lieu, lorsqu'il avait appris que le jeune garde du corps et la princesse avaient commencé à tisser les liens d'un couple.

De tout façon, il avait bien été le petit-ami d'Anastasia. D'abord sous une autre personnalité bien sûr, mais il était vite passé de Anton à Jayson, dévoilant cet ami d'enfance que la jeune russe avait tant aimé. Et comme il connaissait Anastasia, pour qu'un homme lui plaise il le lui fallait au cœur de pierre, froid et même d'une méchanceté parfois profonde.

Un peu comme Joâo, vous voyez.

Mais il avait vu le jeune homme changer, mûrir, et de ce que racontait Léna il paraissait de nouveau prêt à se lancer dans une relation sérieuse. Alors ça l'avait rassuré, et il avait cru que tout pourrait bien se passer.

- Je ne sais pas s'il va revenir, Léna. Mais je l'espère sincèrement, et rien n'est impossible. Es-tu sûre qu'il reçoit tes messages ?

- Oui j'ai réussi à mettre un accusé de réception sur les sms.

Le mafieux hocha la tête, pensif.

- Sais-tu ce qui pourrait le retenir ?

La jeune fille souffla, apparemment désespérée.

- Son travail. Sa « famille » probablement. Dit-elle en mimant les guillemets. Inacio acquiesça alors une secondes fois, confirmant ses doutes.

- Dans tous les cas il doit être poussé par ses supérieurs pour ne pas garder contact avec toi. Ce n'est peut-être pas un choix de sa part, rends-t'en bien compte.

- Comment ça ?

- Il fait partie d'une organisation secrète agissant sous fausse identités. Rien que cette information me permet d'en déduire que son équipe, ses leaders vont lui mettre la pression pour t'abandonner dans le passé. Et puis pense qu'il est pris dans les encombres de la rééducation et toutes ses difficultés.

- Mais justement je devrais être là pour le soutenir ! Elle avait presque crié ces mots avec un élan de désespoir et d'incompréhension. Face à elle, l'homme posa doucement ses mains sur ses épaules, comme pour la consoler.

- Continue de l'appeler, mais continue de vivre, continue à être heureuse tu comprends ? La vie peut-être douloureuse mais ne laisse pas la tienne se gâcher à cause de cet évènement. Ce sera peut-être long, tu seras peut-être impuissante mais rien ne dit qu'il ne se retournera jamais vers toi.

L'adolescente haussa les épaules, peu convaincue par ses paroles, et son interlocuteur continua alors :

- Petite Léna, je te parle en connaissance de cause. Même avec l'une des professions des plus compliqués de ce monde, lorsqu'on est attaché à une personne elle ne quitte jamais notre esprit. Et ensuite, si l'univers est de votre côté, ne t'inquiète pas que vos deux corps seront attirés l'un à l'autre et que vous vous rejoindrez sans même vous en rendre compte.

- Comment peux-tu en être si certain ?

Un microscopique sourire ironique se dessina sur les lèvres du mafieux avant de s'éteindre en une fraction de seconde.

- C'est exactement ce qui s'est passé avec Anastasia. Tu sais, ils se connaissaient dans leur jeunesse en Grèce. Mais aucun elle n'a pourtant pas été capable de le reconnaître quelques années après leur séparation, de plus qu'il avait changé de prénom. Et c'était probablement réciproque. Mais ils se sont quand même rapprochés. D'après-toi, Léna, pourquoi Anastasia tiens-t-elle tant à accomplir sa vendetta sur ton amant ?

La brunette écarquilla des yeux, comprenant peu à peu l'importance de ces mots. Mais avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche pour répondre à la question, son interlocuteur la devança :

- Parce qu'elle l'aimait, Léna. Anastasia aimait Anton, aimait encore plus Jayson et c'était réellement réciproque. Ce n'était pas une amourette d'adolescents, une expérience de deux gamins. C'était sérieux, profond.

- Mais maintenant qu'ils ont rompus, qu'ils se détestent, ils se chamaillent à coups de prisons à perpétuité et d'attentats ! Et si Jayson considérait qu'on n'était plus ensemble et qu'il commençait à m'éviter ?! Demanda-t-elle après quelques secondes d'étonnement face à ces révélations. Son ancien garde du corps ne lui avait pas beaucoup parlé d'Anastasia, et maintenant elle comprenait qu'elle n'était pas la seule à avoir connu le privilège de connaitre le si beau cœur de Jayson Apo Ti Thalassa.

- Ecoute-moi bien d'accord. Jayson ne t'oubliera jamais. Jamais tu m'entends ?

- Comment peux-tu en être si certain ?

Le mafieux prit une longue inspiration avant de lâcher cette phrase, qui apparemment lui coûtait :

- Malgré la colère qui le consume, il n'a jamais cessé de rendre des visites plus ou moins régulières à Anastasia en prison. Et malgré la haine qui habite l'âme de ma mafieuse, elle n'a jamais cessé de voir son être s'enfler d'un bonheur plus ou moins puissant à chacun de ses passages.

Léna penchait légèrement la tête à droite, signe de son inquiétude.

- Mais... Commença-t-elle d'une petite voix, sans réussir à finir sa phrase car Inacio lui coupa brusquement la parole :

- Ne t'inquiète ce n'est pas une rivale, car pour rien au monde ces deux-là ne redeviendraient ne serait-ce qu'aimables l'un envers l'autre.

- Mais il continue à la voir en prison...

- Petite Léna, je cherche juste à te prouver que ton Jayson, quand il ouvre son cœur, c'est sérieux. Et, qu'il le veuille ou non, définitif.

L'héritière du trône portugais soupira, quelque peut rassurée par ces propos. Bien qu'en parallèle, ça lui fasse légèrement peur. Car elle se rendait compte que Jayson, le vrai Jayson qui se détachait entièrement de la couverture fictive de Dylan, se rapprochait caractériellement assez bien d'Inacio et Joâo.

Et autant dire que rare sont les femmes qui souhaitaient ce genre d'homme comme compagnon.

Mais, pour Léna, c'était trop tard : Jayson lui avait déjà implanté le venin de son amour, qui coulait à présent dans sa moindre petite veine.

⭐⭐⭐

Jayson s'est réveillé !!! Hehe avouez vous êtes trop refaits !!
Même s'il répond pas ce petit con... D'après vous la théorie d'Inacio a ce sujet est la bonne ?

Eh oui Anastasia pointe encore le bout de son nez haha, ce n'était pas du tout prévu mais elle a décidé de venir sans prévenir et ça rend plutôt pas mal non ? 😊 Je crois que j'aime beaucoup trop ma petite bande de mafieux mdr et j'espère que vous aussi d'ailleurs ♥️

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