Princesse Léna

By Steredenn-dared

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Personne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, q... More

Avant-Première
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
PERSONNAGES
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85
Chapitre 86
Chapitre 87
Chapitre 88
Chapitre 89
Chapitre 90
Chapitre 91
Chapitre 92
Chapitre 93
Chapitre 94
Chapitre 95
Chapitre 96
Chapitre 97
Chapitre 98
Chapitre 99
Chapitre 100
Chapitre 101
Chapitre 102
Chapitre 103
Chapitre 104
Chapitre 105
Chapitre 106
Chapitre 107- ÉPILOGUE
FAQ
Trilogie - TOME 2&3
Bonus 1 [special 110k]
Bonus 2 [special 120k]
Bonus 3 [special 150k]
Remerciement et BONUS
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Chapitre 71

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By Steredenn-dared

J'ai posté 2 parties aujourd'hui, donc attention et ne loupez pas le chapitre 70 😉
Bonne lecture !

⭐⭐⭐

Léna eut pour premier réflexe d’appeler ses deux meilleurs amis. Eux ils comprendraient.

Parce qu’ils savaient.

– Il a fait quoi ?!

C’est Ivan qui avait hurlé ces mots, après un récapitulatif de la part de son amie, qui était au bord des larmes.

– Mais je l’ai poussé à bout aussi, je n’aurais pas dû mais…

– C’est un homme mort. Les yeux du bel ukrainien lançaient des éclairs, une violente pulsion meurtrière s’étant emparé de son être. Il continua à parler, comme un grand frère qui voulait défendre sa sœur :

– Ce mec a osé t’insulter et, même s’il ne t’a pas frappé, il a été violent.

– Mais ce n’est pas ça. Il m’a dit… il m’a dit que… j’ai été adoptée…

Elle étouffa un sanglot.

– Маленький син сука. Petit fils de pute.

Gabino prit la parole, d’une voix plus douce, tentant de réconforter son amie :

– Je prends un avion demain-matin à six heures je serais chez toi à huit heures.

– C’est vrai ? Léna sécha les quelques larmes qui dégoulinaient sur ses joues. Le jeune italien acquiesça, tandis qu’Ivan expliqua qu’il voulait absolument venir aussi, mais qu’il en avait l’impossibilité à cause de son emploi du temps très chargé dans les prochains jours, et qu’il ne pouvait absolument pas modifier. Il demanda quand même à Gabino de frapper Dylan de sa part.

Léna retient ses autres sanglots qui montaient. Pour une autre fois. Gabino allait bientôt être là pour la consoler. Ses amis étaient vraiment les meilleurs. Ils savaient quand l’urgence était là.

Parce qu’il faut savoir que les parents de Léna, alors qu’elle n’était qu’une enfant innocente lui avaient dis exactement ces mots « on aurait dû te faire adopter ». Et depuis ce jour, la jeune princesse faisait une véritable fixette sur cette notion, et cette possibilité qui aurait pu la sauver de cette vie qu’elle détestait tant. Elle en avait même rêvé la nuit. Presque toutes les nuits, à l’époque.

Puis, remarquant que ça lui faisait plus de mal que de bien de s’imaginer une vie ailleurs, dans une autre famille probablement aimante, Léna avait tenté d’effacer ces mots de sa mémoire.

Les cauchemars étaient apparus dans sa petite tête d’enfant, et les crises de nerfs également.

Seuls Eloïse, Ivan et Gabino étaient au courant de cette période. Et ils savaient qu’il ne fallait jamais aborder le sujet, au risque de rouvrir d’anciennes et de douloureuses blessures qui briseraient la portugaise encore plus profondément.

C’est ainsi que l’héritier du trône italien arriva le lendemain matin. Un taxi l’emmena directement au palais royal, et après avoir passé de brèves salutations avec les géniteurs de son ami, il courut presque jusqu’à la chambre de Léna. En temps normal, c’était Ivan le super grand frère possessif qui est là pour régler ce qui ne va pas. Mais cette fois c’était lui. Alors d’abord il allait consoler la brunette.

Et ensuite il aurait une petite discussion avec ce Dylan.

Parce que jusqu’ici, il l’aimait bien, le trouvant amusant et il avait, à ses yeux, l’air plutôt sympathique. Mais peut-être que l’ukrainien avant raison, et que le garde du corps de son ami n’était qu’un abrutit en pleine crise hormonale.

À peine eut-il ouvert la porte que la portugaise se jeta dans ses bras, enfouissant sa tête dans le cou masculin. Elle avait littéralement sauté sur lui, enroulant ses hanches autours de sa taille.

Il passa doucement ses bras derrière le dos de l’adolescente et lui caressa ses longs cheveux marrons, lui chuchotant quelques mots rassurants. Mais les sanglots de la princesse arrivèrent à ses oreilles et son cœur n’en fut que plus brisé. Il la berça quelques temps, ne disant rien. Le silence était le meilleur des remèdes.

Malgré son âge de deux ans de moins que la jeune fille, Gabino toisait une dizaine de centimètres de plus qu’elle, et si l’on comptait l’épaisseur de ses cheveux frisés, ça rajoutait encore une bonne longueur. Il était moins musclé qu’Ivan, peut-être moins beau. Mais en même temps personne ne pouvait rivaliser avec le corps de mannequin du bel ukrainien, connu dans le monde entier pour son incroyable beauté.

Léna se calma au bout de quelques minutes. Il l’avait rarement vu verser des larmes, c’était vraiment déstabilisant. Lorsqu’elle releva la tête vers lui, les yeux rougis de la brunette l’attristèrent. En ce moment, il comprenait parfaitement pourquoi Ivan voulait tuer l’auteur de ce trouble. Lentement et douloureusement.

Toujours en la portant, un joli sourire s’afficha dans les lèvres rosées du garçon, qui fit quelques pas pour déposer son ami sur le bureau. Celle-ci resta tout de même enroulée autour du corps du jeune prince.

– Et si tu me racontais tout ?

Elle renifla en répondant :

– Je vous ai déjà tout dit hier.

Le garçon essuya les dernières larmes qui dévalaient sur les joues féminines.

– Non, je ne parle pas votre dispute ou ce qui s’est passé avant. Il posa délicatement son doigt sur la poitrine féminine, là où se trouvait son cœur, et dit d’une voix clame :

– Je veux savoir ce qui se passe là-dedans.

– Je n’ai pas envie que vous lui refassiez le portrait.

Un petit sourire illumina le visage de l’italien. Il lui avait parlé de son cœur, elle avait immédiatement fait le lien avec Dylan. Comme si c’était complètement normal, naturel. Il le savait.

– Je ne suis pas Ivan d’accord ?

Elle acquiesça en reniflant.

– Léna, dis-moi. Qu’est-ce qui t’a le plus blessé. Qu’on te lance que tu aurais dû être… adoptée. Ou que ce soit lui qui te dises ça.

Elle gémit.

Gabino avait visé juste. Peut-être étais-ce sont esprit plus enfantin de lycéen de seize ans qui lui permettait de voir ça. Mais tout le monde semblait faire une fixette sur Dylan. Surtout avec Ivan qui ne cessait de répéter que ce français avait trop d’yeux pour leur amie.

Mais est-ce qu’une seconde il avait posé l’option de Léna ? Qu’elle aussi n’ait d’yeux que pour lui ? Non, personne n’en parlait, personne n’y avait pensé. Sauf lui. Il le savait, au plus profond de lui, depuis le début.

– Je ne sais pas quoi faire, je ne comprends plus rien… Dit la jeune fille, désespérée.

– Dis-moi, as-tu vraiment envie de le virer ?

Elle le regarda quelques secondes dans le blanc des yeux.

– Non.

Il lui sourit et lui frotta amicalement le haut du crâne en riant doucement. Puis, délicatement, il plaça son index sous le menton féminin pour qu’elle le regard bien dire ces mots. Pour qu’il puisse déchiffrer sa réaction.

– Tu l’aimes ?

Elle rougit d’un seul coup.

– Non !

– C’est un « non surtout pas » ou un « non je ne sais pas » ?

– Non je ne sais pas.

Il sourit de plus belle, tandis que la brunette semblait de plus en plus confuse, comme réalisant ce qui était en train de se passer. Elle observa quelques temps le visage de son ami. Ses cheveux frisés, ses traits presque féminins, ses jolies lèvres roses formant un beau sourire.

– Tu penses que ça veut dire quoi ?

Il posa malicieusement les deux mains sur les épaules de la brunette :

– Pour l’instant ça veut juste dire que les paillettes que je vois dans tes yeux doivent encore plus briller en sa présence.

Elle hocha la tête.

– Comment t’as deviné ?

– Ma Léna, je te connais presque mieux que moi-même. Ils se sourirent. Il t’a vraiment blessé hein ?

– Tu ne peux pas savoir à que point ça fait mal. Quand il a dit ça, j’ai tout revu défiler devant mes yeux d’un coup. Mes espoirs infondés. Il a mis à découvert l’architecture entière d’un traumatisme d’enfance…

Ses mots se nouaient dans sa bouche et elle enlaça son ami, posant sa tête sur sa poitrine alors qu’il lui chuchotait quelques mots en italien, disant que ça allait aller, qu’il était là pour elle et qu’elle était la fille la plus forte qu’il connaisse.

– Il m’a fait peur.

Le prince fronça les sourcils, se décollant lentement de la jeune fille pour l’observer. Comment ça il lui avait fait peur ? La brunette continua, d’une voix piteuse :

– Je ne voulais pas trop faire bouillir Ivan alors je ne l’ai pas dit hier. Mais j’ai vraiment eu peur de lui. De Dylan. T’aurais vu ses yeux… il était fou de rage, de triste, de colère, de haine. J’ai vraiment cru qu’il allait me frapper. Mais il est gentil et souriant d’habitude ! Pourquoi il a réagi comme ça ?

Le jeune homme sembla réfléchir quelques secondes, avant de murmurer doucement :

– Tu sais, peut-être que lui aussi il a des blessures au fond de lui.

– Tu le penses que je n’aurais jamais dû sauter de ce balcon ?

– Ce qui est fait est fait. Allez, ne pense plus à ça d’accord ?

Les deux héritiers royaux restèrent toute la matinée ensemble. Gabino annonça qu’il repartirait dans la soirée. Ils n’avaient pas réabordé le sujet de Dylan qui n’était d’ailleurs jamais sortit de ses appartements. Le jeune lycéen tentait de réconforter sa meilleure amie, qui elle tentait de faire comme-ci tout allait bien. Alors qu’au fond, elle avait quelque chose de cassé.

La jeune fille savait très bien qu’elle était en tort, que c’était la seule fautive à l’origine de ce conflit.

Mais ça ne sera pas elle qui ferait le premier pas.

Ho que non. Elle allait rassembler tout le courage et la dignité qu’il lui restait, et attendrait gentiment qu’il vienne la voir. Même si ça faisait mal.

Les parents de Léna étaient partis pour quelques jours dans le sud du pays, au plus grand bonheur de leur fille. L’heure du déjeuner arriva, et le plat servit avaient été des lasagnes : la nourriture préférée de Gabino qui avait tout dévoré sous les yeux amusés de son amie.

Dylan était descendu manger, mais sans adresser un seul mot aux deux enfants royaux, encore bien énervé. Mais il fut à la fois étonné et déstabilisé que l’italien n’arrête pas de lui lancer des petits regards. Ça l’exaspérait. Probablement que le garçon allait devenir comme Ivan, à le haïr pour une raison presque inconnue. Eh bien si ça les amusait de le détester, tant pis. Il n’en n’avait strictement rien à faire.

Mais il fronça les sourcils détonnent lorsque, après de dessert, le jeune prince chuchota quelques choses à l’oreille de la brunette, pour ensuite se diriger vers lui. Il observa du coin de l’œil sa protégée soupirer de frustration et sortir de la pièce, les laissant seuls. Le corps de Dylan se crispa brusquement et, comme si de rien n’était, il se dirigea vers la sortie. Pour être brusquement attrapé par Gabino qui lui avait saisi le bras. Il se retourna pour lui lacer méchamment :

– Si vous croyez vraiment que je vais la laisser plus de trente secondes hors de mon champ de vision, vous vous trompez. Je tiens à garder mon emploi encore quelques temps, navré pour vous.

Il se dégagea d’un geste sec de l’emprise du prince, mais à peine eut-il ouvert la porte de la grande salle qu’une main se posa sur son épaule.

– Allons dans vos appartements s’il vous plaît. Il faudrait que je vous dise deux trois mots.

Il observa le garçon. Légèrement plus petit que lui, sa touffe de cheveux frisés l’élevait tout de même à sa taille. Il avait un physique particulier, avec des traits vraiment très doux, lui donnant une certaine attirance. N’oubliant pas qu’il avait affaire à l’héritier du trône italien, il lui offrit un simple sourire comme il savait si bien les imiter, avant de répondre :

– Je suis vraiment désolé monsieur, mais ça ne va pas être possible.

– Ecoutez, de votre chambre vous pourrez vérifier que Léna reste bien dans la sienne. Et quand je dis que je veux vous parler, c’est très important. Ce n’est pas parce que je suis à vos yeux un gosse de seize ans que vous ne devez pas me prendre au sérieux.

Dylan haussa les sourcils d’amusement, alors que le garçon continuait à parler :

– Ivan m’a fait promettre de faire ça.

Et brusquement un coup de poing heurta le ventre du garde du corps qui flancha à peine, mais grimaça tout en massant son estomac.

– Si vous voulez qu’on se batte, sachez que j’ai été entrainé à ça toute ma vie donc vous n’avez aucune chance de gagner, Majesté.

– Oui je sais. Dit-il en souriant. J’ai juste honoré une promesse faite à mon meilleur ami, je ne compte pas aller plus loin. Maintenant venez à vos appartement, nous devons parler. Et comme pour convaincre son interlocuteur, il ajouta :

– Vous savez je ne suis pas, à l’instar d’Ivan, hostile à votre présence près de Léna.

C’est ainsi que quelques minutes plus tard, les deux hommes se retrouvaient dans les appartements de Dylan. Celui-ci proposa au jeune prince de prendre place sur le canapé, ce qu’il fit sans soucis tandis que son interlocuteur s’installait confortablement dans un fauteuil.

– Bien, monsieur Duciel, je veux votre version. Pour hier.

– Vous êtes sérieux ?

– J’avoue que je suis connu à travers le monde pour mon sens de l’humour. Mas là ça n’a jamais été autant sérieux.

– Eh bien disons que Mademoiselle Léna a fait semblent de se suicider sous mes yeux et, chose normale, ça ne m’a absolument pas fait rire.

– Ecoutez je sais tout l’histoire. Cette amitié que vous avez à moitié installée entre vous, la légère violence dont vous avez usé, et l’appel téléphonique qui a précédé cette dispute.

– Monsieur Gabino, c’est très aimable mais je n’ai pas besoin d’un entretient de psychologie avec vous. Avait-il répondu sèchement en regardant son interlocuteur dans les yeux. Celui-ci sourit légèrement avant de rappliquer :

– En ce moment j’ai fait croire à Léna que je vous engueulais de la part d’Ivan. Ça m’a couté de lui cacher la vérité, alors par pitié ne me le faites pas regretter. Vous m’avez franchement l’air d’être une personne de sympathique et attachante, ce n’est pas anodin que Léna vous aime bien.

Dylan arqua un sourcil, d’étonnement, de fierté et de bonheur. Alors c’était vrai, Léna l’aimait vraiment bien ?

– Cependant, savez-vous que vous lui avez fait peur hier ?

Son visage se figea. C’était inévitable. Il lui avait fait peur. Mon dieu… Comment pouvait-il être horrible à ce point. Il avait laissé Jayson prendre le dessus. Mais Jayson était méchant. Il n’avait pas de cœur. Un élan de tristesse lui parcouru le corps. Léna appréciait Dylan, un personnage de fiction. Jamais elle ne pourrait avoir la même complicité avec le vrai lui. Il répondit distinctement, d’une voix dénudée d’émotion :

– Je ne le savais pas. Mais n’en suis nullement étonné.

– Et vous espériez que ce ne soit pas le cas n’est-ce pas ?

– Écoutez je ne vois pas où vous voulez en venir mais…

Gabino coupa la parole au garde du corps, reprenant d’une voix qui se voulait posée et gentille :

– Je veux en venir au fait que vous avez blessé ma meilleure copine hier. Parce qu’elle vous a poussé à bout en disant que vous étiez ami, pour quelques temps plus tard faire cette blague de très mauvais goût, je le conçois. Surtout que vous veniez d’apprendre le décès d’un ami, et que vos nerfs étaient déjà à cran. Vous l’avez blessé, et je suis persuadé que vous vous êtes blessé par la même occasion, je me trompe ?

Dylan serra la mâchoire si fort qu’elle craqua. Le corps crispé, il lâcha ces quelques mots d’une voix ferme :

– Cet homme était un de mes anciens clients, avec qui je n’ai jamais repris contact. Il est décédé sans m’oublier. C’était une vedette cinématographique française, avec un comportement addictif à la drogue et l’alcool. J’étais là non seulement pour le protéger, mais l’aider à remonter la pente. Je suis de profession garde de protection rapprochée, monsieur Del Sellaio, et mon métier consiste à accorder plus d’importance à la vie de mon client qu’à la mienne. Donc excusez-moi mais mon comportement d’hier que vous avez l’air de juger agressif est totalement justifié. J’apprends la mort d’une âme que j’ai jugé plus importante que la mienne. Et quelques secondes plus tard ma cliente actuelle fait semblant de mettre fin à ses jours. Ces deux évènements sont les pires choses qui puissent arriver, pour les gens comme moi. Je n’ai pas à plus me justifier. Peut-être cette discussion est-elle close ?

Dylan avait prononcé ces mots de façon assez calme et posée, alors qu’en vérité il avait envie de lui hurler dessus. L’italien, lui, écoutait attentivement. Franchement, il appréciait ce Dylan et ne comprenait pas pourquoi Ivan s’était immédiatement bloqué sur lui. Il paraissait être un garçon attentionné, et en plus plutôt beau.

Qu’est-ce qu’il serait bien avec ma Léna…  Se dit-il intérieurement, ce qui lui décrocha un petit sourire.

– Je ne juge pas votre réaction et le trouve appropriée, vous savez. Son interlocuteur fronça les sourcils, étonné. Cependant, j’aimerais juste vous dire quelque chose avant de cloître ce dialogue, si vous le permettez.

Le bodyguard acquiesça et les deux hommes se levèrent en même temps. Gabino souriait d’une façon plutôt adorable et dit :

– Ivan vous déteste parce qu’il est persuadé que vous ne voyez en Léna qu’une jolie fille alléchante. Il rit. C’est son rôle de grand frère, après tout. Mais moi je vous aime bien et vous souhaite le plus de réussite et de bonheur possible. Il marqua un petit silence avant de poser sa main sur l’épaule du garde de protection rapproché et dire sérieusement :

– Et je vais franchement vous dire qu’en temps de meilleur ami je peux me permettre de faire cet intermédiaire. Nouveau silence. Dylan ouvrit la bouche pour parler, ne comprenant pas bien les paroles du prince, mais celui-ci ne lui laissa pas le temps de placer un mot et continua :

– Je vous en supplie, avant qu’il ne soit trop tard.

– Oui ?

– Embrassez-la.

⭐⭐⭐
Voilà un chapitre bonus pour fêter le déconfinement ! ❤️
Je suis d'avis qu'on devrait faire une ferte nationale le 11 mai pour commémorer la libération de 2020 pas vous ? 😂

Gabino qui prend le parti de Dylan/Jayson  ! Vous pensez qu'il a raison ?
(et il espère aussi voir naître un petit couple...)

Ou bien vous êtes plutôt du côté d'Ivan à penser "vade rétro satanas Dylan/Jayson"?

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