Princesse Léna

By Steredenn-dared

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Personne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, q... More

Avant-Première
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
PERSONNAGES
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85
Chapitre 86
Chapitre 87
Chapitre 88
Chapitre 89
Chapitre 90
Chapitre 91
Chapitre 92
Chapitre 93
Chapitre 94
Chapitre 95
Chapitre 96
Chapitre 97
Chapitre 98
Chapitre 99
Chapitre 100
Chapitre 101
Chapitre 102
Chapitre 103
Chapitre 104
Chapitre 105
Chapitre 106
Chapitre 107- ÉPILOGUE
FAQ
Trilogie - TOME 2&3
Bonus 1 [special 110k]
Bonus 2 [special 120k]
Bonus 3 [special 150k]
Remerciement et BONUS
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Chapitre 69

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By Steredenn-dared

Il avait plu toute la journée du lendemain, et les nuages avaient commencé à partir durant la matinée du surlendemain. Le mois de septembre s’entamait, et on sentait que l’été n’en n’avait plus que pour quelques petites semaines. Il était dans les environs de quatorze heures lorsque Léna toqua à la porte de son garde du corps, qui n’avait pas tardé à lui ouvrir, sourire aux lèvres.

– Tu cherches quelque chose ?

– J’meeeeennuiiiiiiie. Elle faisait une mine boudeuse. T’aurais pas une idée d’un truc à faire ?

– Tu pourrais me masser, c’est ton tour vu que la dernière fois c’est moi qui t’ai offert ce plaisir !

La jeune fille soupira en levant les yeux au ciel.

– Tu peux toujours crever, et je te rappelle que tu n’avais pas le choix. C’était une ordonnance médicale !

Dylan rit doucement en secouant la tête, alors que son interlocutrice reprit la parole :

– Plus sérieusement t’as pas une petite idée pour faire passer le temps ?

Le garçon se frotta le menton et réfléchit durant quelques secondes, avant de sourire et répondre à la princesse :

– Tu ne voudrais pas aller au potager ?

– Au potager ? L’adolescente avait répété ces mots d’un air interrogatif, tout en levant un sourcil d’étonnement. Elle ne trouvait aucun intérêt à aller se promener dans cet endroit, et n’y allait d’ailleurs presque jamais. La portugaise haussa les épaules en lâchant un petit « ok ». Si ça amusait le garçon de se retrouver au milieu de plants comestibles et d’abeille, eh bien allons-y !

Plantes comestibles…

Tiens tiens, Léna sourit à cette pensée, se disant qu’elle venait justement de trouver l’intérêt à visiter l’endroit.

Elle allait bien trouver quelques petites choses à grignoter.

Plus qu’à espérer qu’elle ne confondrait pas les baies rouges d’un if par exemple, avec un quelconque aliment. Ça ne serait vraiment pas super…

Ils s’y rendirent donc tranquillement. L’endroit était vide de monde à cette heure de la journée. C’était un lieu où tout semblait à la fois désorganisé et bien rangé. Les plantes se chevauchaient les unes les autres, montaient parfois de longs de petites barrières peintes en blanc. Une immense serre ou régnait une atmosphère étouffante semblait trôner au centre. On pouvait voir à travers la bâche transparente quelques tomates, concombres et légumes ayant besoin de chaleur.

Ils marchèrent lentement dans les rangées, admirant chaque fruit qu’ils voyaient. Lorsqu’ils arrivèrent près d’un parterre de succulentes fraises, les yeux de Léna se mirent à pétiller, très intéressée. Elle se baissa pour ramasser quelques fruits rouges et les portes à sa bouche en souriant.

Tout comme aux fontaines, le lieu était charmant, rempli de couleur vives et de belles odeurs. Alors que Léna admirait quelques plants de maïs colorés, un rouge gorge lui vola sous le nez, suivi de ses trois petits qui peinaient à soulever le poids de le corps à l’aide de leurs petites ailes. Ils sifflaient une douce mélodie, et la jeune fille les dévisagea comme la septième merveille du monde, immense sourire gravé aux lèvres. Alors que le dernier des bébés lui frôla presque le bras, elle se retourna vivement vers Dylan, toute fière, paillettes pleins les yeux l’aide de dire « t’as vu ?!!!! ».

Le jeune homme lui sourit gentiment pour tout réponse, et l’adolescente sembla très bien s’en contenter. Obnubilés par les petits animaux à plumes, elle tendit la main vers le plus proche, qui s’était posé sur une petite barrière blanche. Mais comprenant qu’elle essayait de le toucher, même si le geste féminin semblait doux et innocent, l’animal s’enfuit en un battement d’aile, sortant très vite du champ de vision des deux jeunes gens, entrainant avec lui tout le reste de sa petite famille.

Un éclair de tristesse passa immédiatement dans les iris de la brunette, dont le sourire resplendissant se ferma subitement. Comme pour la consoler, Dylan s’approcha doucement d’elle pour lui frotter le dos tout en disant :

– Eh ne t’inquiète pas c’est normal, ils sont sauvages.

La portugaise acquiesça et les deux jeunes gens –que, je le pense bien, nous pouvons à présent qualifier d’amis– recommencèrent à déambuler entre les plantes.

Oui, vous avez bien lu, Dylan et Léna étaient à présent amis.

Après tout, n’est-ce pas l’ordre naturel et logique des choses lorsque l’on reste plusieurs jours et semaines en compagnie d’une personne avec qui l’on sympathise ?

Léna, finalement, trouvait le jeune homme plutôt gentil et agréable. Et puis il avait ce petit truc en plus que les autres, qui lui donnait encore plus envie que d’habitude de lui offrir quelques-uns de ses magnifiques sourires.

Dylan aimait bien Léna. Bon, il l’aimait un peu trop même, mais étais-ce si mal que ça ? Le véritable problème, c’était qu’en plus de Dylan qui commençait à être frôlé par ces quelques délicieux sentiments qui s’entremêlaient entre eux ; Jayson, lui était déjà engloutit par un feu ardent qui le consumait. Il commençait à se noyer, brûlé vif, et pourtant il continuait à lutter pour garder en lui cette si belle attraction qui semblait le faire vivre.

La jeune princesse passa sous une belle pergola entièrement recouverte d’une splendide clématite rose pâle. Elle arracha innocemment une petite fleur pour en faire tomber les pétales uns par uns sur le sol. Les yeux rieurs, elle se retourna vers son garde de protection rapprochée et commença à parler :

– Je t’aime un peu. Beaucoup. Enormément. A la folie. Pas du tout. Un peu. Beaucoup. Enormément…

Les pétales rosés tombaient par terre une par une, et le garçon s’approcha doucement près de la jeune fille et arracher le dernier pétale tout en susurrant à son oreille :

– A la folie.

Elle le regarda avec des yeux ronds. Ses iris marrons brillaient doucement et le bodyguard remarqua que ses petites joues rosirent légèrement. C’était mignon.

En voyant que son garde du corps la dévisageait, un petit sourire gravé sur les lèvres, Léna comprit également que son visage commençait à virer pivoine. Elle tressaillit, troublée, et fit un pas sur le côté pour stopper cette ambiance étrange qui s’était installée. Le garçon la regarda sans bouger, et finit par se redresser entièrement. Léna voulait fuir l’instant présent, en tentant de faire comme-ci de rien n’était, elle se dirigea vers des plants de tomates qui poussaient non loin de là. Les légumes étaient rouges, jaunes, oranges et même noirs pour certains. Toutes sortes de tomates étaient plantées, et Dylan en décrocha une qui semblait bien mûre pour croquer dedans. C’était vraiment bon. Aucun rapport avec ces légumes industriels sans goût qu’on trouve dans les supermarchés.

Curieuse de savoir quel goût avait drôles de fruits, à la couleur rouge habituel, mais avec une forme allongée, la princesse en décrocha un à son tour avant de le porter à sa bouche, un rictus étant réapparu sur ses lèvres. Comme-ci elle était incapable de s’arrêter de sourire plus de quelques secondes.

Les yeux de Dylan s’écartèrent brusquement et il faillit tout recracher sur le sol, manquant de s’étouffer. Brusquement, il avala le contenu de sa bouche et tendit le bras vers l’adolescente pour arrêter le geste de celle-ci. Mais il n’eut pas le temps d’interrompre l’héritière royale, ou même de dire un mot pour la prévenir, que c’était trop tard.

Elle croqua dans le légume.

Loin de s’imaginer.

Que ce n’était rien d’autre qu’un énorme piment, bien mûr.

Bien piquant.

Elle mâcha l’aliment quelques secondes, avant de commencer à tousser et tout recracher à terre. La bouche en feu, elle lança un regard désespéré au jeune homme qui ne put réprimer un sourire face à la scène. Bouche grande ouverte, elle n’arrêtait pas d’inspirer pour faire passer un maximum d’air dans sa gorge et atténuer ce feu ardent qui s’était allumé. Les larmes lui montaient aux yeux tellement ça piquait, et elle commença elle-même à rire de bon cœur tout en courant le plus vite qu’elle pouvait jusqu’au robinet le plus proche.

Elle l’ouvrit vivement pour placer sa tête entière sous le jet, soupirant de bonheur lorsque le liquide refroidit sa bouche.

La jeune fille resta cinq bonnes minutes assises à côté de l’eau, à boire et recracher toutes les cinq secondes. Dylan mit du temps à calmer son fou rire, tenant le légume dans sa main. Elle venait de manger un demi-piment qui était de base plus gros qu’une tomate…

Léna finit par se lever, visage trempée et visage rouge pivoine. Mais cette fois-ci ce n’était pas dû à la gêne ou quelques autres sentiments passagers de son esprit ; mais à la saveur légèrement épicée qui semblait ancrée dans son palais.

– Dernière fois de ma vie que je remets les pieds dans cet endroit. Maugréa-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

– Moi j’aime beaucoup être ici, tu n’auras peut-être pas le choix…

L’adolescente grogna légèrement avant de répondre d’un air décidé :

– Alors je vais tout faire pour que tu ne veuilles plus revenir.

Le garçon haussa les sourcils d’amusement, peut effrayé par cette petite menace :

– J’attends de voir ça.

Les yeux de Léna se mirent à pétiller de malice. Les potagers se trouvaient juste à côté des murs d’enceinte. Et qui dit mur d’enceinte dit fugue.

Qui dit fugue dit Dylan dans la merde.

Qui dit Dylan dans la merde dit Dylan voudra pus venir ici.

C’était parfait !

Elle regarda autours d’elle et vit un joli arbre, situé juste à côté du mur. C’était un immense oranger, ou quelques fruits murs semblaient attendre qu’on les cueille.

Un plan se forgea instantanément dans sa tête. Plus jamais elle n reviendrait dans cet horrible endroit qui avait failli lui tuer l’ensemble du palais et de la gorge par ses fruits machiavéliques.

– Ho regarde comme les oranges sont belles ! Attends je vais en chercher !

Elle avait dit ces mots tout joyeusement, pointant l’arbre du doigt. Et sans attendre une réponse de la part de son garde du corps, la princesse se dirigea en trottinant vers son objectif, pour commencer à monter dans ses branches les plus basses, et se déplacer innocemment vers le côté du mur, et le plus haut possible ; faisant semblant de vouloir attraper un gros fruit qui s’y situait. Le garçon, pieds à terre, la regardait d’un œil suspicieux. L’adolescente attrapa l’orange et lui la lança, tout en continuant son escalade.

La portugaise était arrivée à son objectif : une branche à deux mètres du mur, assez grosse pour supporter son poids. Elle s’assis dessus à califourchon et avança ta bien que mal vers le bord, pour finir par s’accroupir sur le bois. Heureusement que ses cours d’équitation lui avaient permis d’acquérir un certain équilibre, parce que sinon elle serait déjà tombée sur le sol, écrabouillée comme une crêpe par le poids de son propre corps.

C’est au moment où elle s’apprêtait à sauter dans les airs pour s’accrocher sur le sommet du mur que le jeune homme comprit ce qu’il se passait :

– Léna n’y pense même pas.

Elle l’observa avec un sourire amusé avant de se propulser dans l’air. Son corps était violement projeté et elle s’attendait déjà à recevoir l’impact contre les pierres que quelque chose lui agrippa la cheville, l’entrainant brutalement dans une chute imminente.

La liberté qu’elle avait vu quelques dixièmes secondes disparu d’un seul coup et elle atterrit dans les bras du garçon, qui se refermèrent brusquement sur elle. Il la reposa sans ménages à terre, gardant ses deux mains bien refermées sur les biceps féminin.

– Pourquoi tu fais ça ?

La voix du garde de protection rapprochée était profonde, semblait mélanger la colère et la déception.

– Pourquoi tu continues toujours d’essayer de fuguer comme ça ?

– On ne reviendras plus dans ces potagers alors ? Lui avait-elle répondu, un immense sourire fixé sur ses lèvres roses. Le jeune homme souffla, exaspéré, l’entrainant un peu plus loin.

– T’as gagnée on reviendra plus.

Son interlocutrice avait laissé apparaitre un air victorieux sur le visage, et elle lui tapota gentiment la joue :

– Allez le prend pas mal, regarde tout vas bien t’as réussi à me rattraper !

– Et si ça n’avait pas été le cas, tu aurais vraiment franchi cette limite ? Tu m’aurais licencié ?

La brunette sembla réfléchir quelques secondes avant de lui répondre, en haussant les épaules :

– Je ne sais pas.

Le garçon sembla un peu déçu de la réponse de la princesse, et un souffla encore un fois, tout en se pinçant l’arrêtez du nez.

– Ecoute Léna, je t’aime bien et je pensais qu’on était passé au stade « un peu plus que bodyguard qui surveille héritière royale ».

– Mais on est déjà largement passé au stade suivant voyons !

– Et tu crois que ça m’amuse moi, qu’à un instant tu me dis qu’on est presque amis, et que l’autre t’essaye sous mes yeux de me virer de ta vie et en même temps bousiller ma carrière professionnelle ?

Il semblait vraiment énervé, et la jeune fille lui sourit gentiment. Comme pour le rassurer, elle lui tendit la main en disant :

– Amis ?

Il l’observa quelques instants d’un air suspicieux, avant de s’emparer de la paume féminine et la serrer fermement :

– Amis.

– Bah voilà tout est réglé ! Dit-elle tout en écartant les bras. Le jeune homme fronça légèrement les sourcils :

– En tant qu’ami j’aimerais alors que tu arrêtes tes petites tentatives de fuites.

L’adolescente secoua la tête de droite à gauche tout en riant :

– Mon cher on ne peut pas changer une personne du jour au lendemain !

Bah c’est bien ce que je fais quand je travaille… Pensa-t-il, légèrement énervé, tandis que la brunette continuait à parler tout en lui offrant un petit clin d’œil :

– Mais je vais essayer de faire un petit effort.

Ils s’offrirent tous deux un petit sourire en rentrant tranquillement au palais.

Léna avait promis de limiter ses fugues. Mais elle avait autre chose derrière la tête. Une petit blagounette. Il allait probablement mal la prendre, mais elle, elle allait bien rire.

⭐⭐⭐
Vous avez dû le remarquer, mais le nombre de chapitre a diminué :
Nous sommes ici au 69 à la place du 80.

Ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal, j'ai juste regroupé entre eux les petits chapitres qu'on trouvait au début du roman !

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