Anthologie de la fin

Від DonnySeanTea

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Hélène écrit ce qu'elle se rappelle d'une apocalypse de zombie. (fanfiction TWD) Більше

La faim
Dimanche
Bonjour, mon petit cochon
Maison
Chris
Casse-croûte
Fièvre
Elle frappe à ta porte
Si je ne suis pas morte, c'est donc que je suis vivante
Cadavre
La dent creuse
La deuxième histoire
Entre-deux
Papier
Cochon pendu
Deux jambes, deux bras
Merde
Sans tête
Fil de pêche
Sésame, ouvre-moi
Linceul
Main à la pâte
Fleur de soufre
Rugbyman de porcelaine
Coquelicots
Infirmière en carton
Incendie
Bouts de ficelle
Course contre la montre
Roue brisée
Poids mort
Le chat de Schrödinger
Tous cousins
Beth, Maggie et moi
Deux chemins
La meilleure des amis
Les joies du nucléaire
Tu n'es plus la seule
Dernier sacrement
Petite grippette
Pré tendre
Fenêtre ouverte
Perdre la tête
Loué soit-il
Deuxième mère
Fin de l'histoire
Sang et lait
Bons baisers
Amen
Attrape-rêve
Notes de l'auteur

Problème de foie

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Від DonnySeanTea


Bianca s'est jetée sur Chris. Sa bouche à deux centimètres de sa gorge. Il l'a repoussé. Elle est tombée. Chris a fait un bon vers moi, m'a fait passé derrière lui. J'ai attrapé un cendrier et je l'ai jeté. Il ne l'a pas touché. Elle est revenue à la charge. Chris l'a plaqué par terre. Il a crié: "Le cendrier !"


Je l'ai cherché mais il avait roulé sous le canapé. J'ai rampé sur le tapis. J'ai tendu la main.

Deux secondes et perdu

Je me redresse. Je frappe. Le coup lui casse le nez.

Elle ne moufte pas. Elle n'arrête pas.


Il n'y a pas dix mille solutions.

J'ai encore le temps.

Je disparais d'entre ses bras au moment où Chris lui balance la table sur la tête. Le verre m'écorche l'épaule. Je me précipite sur le sac.


Derrière les sandwichs et les bières, entre deux tranches de salami,

LE FLINGUE


Toutle monde sait tirer.

J'appuie sur la détente.


- La sécurité ! s'exclame Chris en s'acharnant sur la table à grand coups de pieds.


Le corps en dessous bouge toujours.

Comment ? Combien de temps ? Combien de balles ? Mano ne l'a pas dit.

La table est en morceaux. Bianca se relève.


La sécurité ? Où est la sécurité ?

Chris la mitraille de livres et de tableaux. Il lui balance la commode dessus.

Ça lui coince une jambe. Elle ne bougera plus.

Il rammasse une barre de métal, dernier morceau d'une table en verre, et il la tabasse.


Le visage, les épaules, tout le haut du corps. Il la tabasse.

Jusqu'à ce qu'elle s'étale à ses pieds. Jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus.

Te relève pas.


Et quand il lui a explosé la cervelle, quand il regarde ses mains blanchies par l'effort mais rougies par le sang, quand il baisse lesyeux sur tout ce rouge qui l'entoure et dont il fait parti, je suis toujours là avec le flingue et la sécurité.

Te relève pas cette fois.


Il me parlait de la distance qui séparait Pittsburgh de Chicago. Il parlait de jours, de nuits, comme quoi les miles ça n'existait pas. Il me parlait de train-couchettes, de locomotive à vapeur et des paysages grandioses qui auraient pu défiler derrière des vitres de plexiglaces si on avait eu nos places réservées. Il avait mentionné Kate, son gros ventre et nous.

Je m'étais noyée dans ses yeux et j'avais avalé ses paroles. Mrs Murphy nous avait apporté de quoi grignoter, elle avait fait des sandwhichs. Mano lui avait donné deux bières, pour nous, et le flingue, mais ça il n'avait pas eu le choix. Personne d'autre n'était venu. On était resté seuls toute la nuit. Et on s'était dit en se marrant qu'elle se réveillerait jamais alors on s'était détendue. Je m'étais même endormie sur le tapis, Chris m'avait veillé parce que "on s'est jamais" et j'avais fait semblant de trouver ça normal.


- Arrête de pleurer.


J'arrive même plus à respirer.


- C'est fini. Regarde.


Bianca ne bouge plus. Elle est morte une seconde fois.

Et Chris n'a jamais été aussi cruel, aussi vil.

On dirait qu'il a trempé dans une mer de sang. J'ai peur qu'il en avale, qu'il en absorbe comme le tapis sous nos pieds.


- Mano avait raison. Ça change beaucoup de choses.


J'arrive même plus à respirer.


- J'ai essayé de frapper ailleurs mais il avait raison, c'est la tête qu'il faut viser, annonce Chris. Bon à savoir. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? me demande t-il. J'aimerais bien me laver.


Je m'étouffe avec ma salive:


- Mrs Murphy... Mrs Murphy a dit... qu'on nous avait coupé l'eau.

- Je vais au moins me nettoyer le visage.

- Je viens avec toi!


Chris comble la distance entre nous. Il fait glisser le flingue d'entre mes mains. Il enlève la sécurité, vérifie l'intérieur du chargeur et me le rend. Il presse mes doigts autour de la crosse comme s'il craignait que je la lâche. Je me sens fébrile. Je voudrais m'asseoir mais Chris me tient. Mes mains ont pris la couleur des siennes.


- Non, reste ici... Et arrête de pleurer, décide t-il. Je vais chercher les autres.


Il s'apprête à sortir puis se retourne, une dernière fois:


- Tu n'as qu'une seule balle, au fait.


ROUGE


- Qu'est-ce que tu en penses ?


Je sursaute. Ils sont tous là, dans le couloir. Incapable d'entrer.

C'est Marc qui a posé la question. Chris répond à ma place.


- La coupure d'eau va se prolonger.

- Il y a une superette à l'autre bout de la rue, propose Lucas. On pourrait aller chercher des bouteilles d'eau.

- Ce n'est pas une solution viable, rétorque O'Connell. Je suis de l'avis du jeune homme. On devrait partir.

- Partir ? Partir où ?

- Ça, plus la récupération d'eau de pluie et les réserves qu'on peut faire. Non, vraiment, ce n'est pas nécessaire de partir, assure Frankie. On est en sécurité ici. Ça ne sera pas le cas dehors !

- Sans vouloir t'offencer, mon gars, t'es pas dans le coup. Je te rappelle que t'habites pas ici.

- Ah, parce qu'il y a un coup ? Personne n'oblige personne à partir, que je sache, prévient Marc.


Je passe une main sur mon visage. Elle est couverte d'égratinures. Il y a du sang sous mes ongles. Je sens le vomi.


- J'ai une grande maison de campagne à trois heures d'ici, finit par dire O'Connell. Il y aurait moins de... (il ne finit pas sa phrase) On y serait plus tranquille. Il y a un bois, une rivière...

- C'est là qu'on doit aller.

- Et comment on ferait ça ? siffle Marc.

- J'ai une voiture, lâcha O'Connell. C'est une vieille 4L mais elle fera la distance.

- Nous sommes dix.

- Je ne viens pas, prévint Mrs Murphy d'une toute petite voix.

- Neuf, conclut Mano depuis l'autre bout du couloir, où on l'a attaché. On pourrait voler une deuxième voiture ! Les gens se sont enfuits sans verrouiller leurs caisses... Y'en a plein sur le carrefour principal.

- Pourquoi ça ne m'étonne pas que ce soit vous qui proposiez ? soupire O'Connell, les traits pincés. Nous n'avons plus qu'à voter à main levée.


Tout le monde lève la main sauf la copine de Lucas, Mrs Murphy et Frankie.

Chris me donne un coup de coude. Je lève la main en retard.


- Bon, c'est décidé.

- Non, attendez ! s'écrie Lucas. Ophélia... Pourquoi tu fais ça ? Viens avec nous ! On sera plus en sécurité.


Il la secoue mais elle est molle entre ses bras. Son visage est tourné vers la fenêtre.

Elle cherche sa Kate à elle.


- Ça vous dérangerait de nous aider pour les provisions ? Lâche Frankie. Après tout, vous avez partagé les rations des appartements, il ajoute en voyant que Marc se détourne.

- Pas de soucis, dit Chris. Quand est-ce qu'on part ?

- Après-demain, décide Mano. Ça nous laisse deux jours pour nous préparer et rapporter de la nourriture et de l'eau de la supérette. Ça convient à tout le monde?

- Tu es enchainé et c'est ma maison de campagne, grommelle M. O'Connell. Je décide quand on part.

- Et alors ?

- Demain, c'est bien. On peut régler les détails dès maintenant.


J'ai l'impression d'être très loin maintenant, sur un petit radeau au milieu de la mer de la sang qu'à emprunter Chris, et je me rends compte à quel point je suis sale et à quel point il n'y a plus d'eau, nul part, et qu'on va tous mourir de froid ici. Les choses ont soudain beaucoup plus d'importance à l'extérieur, à l'autre bout de la rue, là où se trouve la supérette. Un désert de mort nous sépare.

Chris et Marc balancent les corps par dessus-bord pendant que les autres discutent.

Ils ont essayé d'y réfléchir, de faire deux minutes de silence pour eux mais c'est peine perdue. Il y a trop de choses à faire, trop de choses à préparer pour perdre du temps à prier. Les deux corps explosent par terre, rameutent des Créatures qui s'éloignent ensuite.


Que faire ? Que prendre ? Que laisser ? Hors de question de mettre toute ta vie dans une valise ! Que l'utile, l'utile et puis un ou deux albulms photos peut-être aussi. Chacun s'empresse de rassembler ses affaires. Chris prévient: « une valise par personne » même si lui ne prépare qu'un sac à dos. J'insiste pour qu'il ajoute mes sachets de thé, ma théire et les gâteaux secs qui ne rentrent pas dans ma valise mais il fait mine de ne pas m'entendre. Je le vois quand même prendre les gâteaux.

Ensuite vient le moment de décider qui part à la supérette. Chris se propose mais Marc le refuse car il est l'un des rares à avoir son permis. Il sortira avec Louisa, qui est plus forcée qu'autre chose parce qu'elle est infirmière, Mano (puisqu'il ne manquera à personne) et Frankie. Ils prendront en priorité de l'eau et faciliteront le chemin pour de prochaines sorties. Chris n'est pas d'accord, dit que le compte n'y est pas, qu'ils ne sont pas assez nombreux et que ça va leur péter à la gueule mais bon, plus grand monde ne l'écoute. Il a l'air d'un fou avec tout ce sang.

Lucas flique Ophélia, refuse de la laisser réfléchir et revient à la charge. Il la supplie en pleurs dans les couloirs. Mrs Murphy s'est enfermée dans sa chambre de bonne ou quelque part au rez-de-chaussée, chez la bonne qui n'est pas là.

Frankie compare deux couteaux dans ma cuisine.


- Je peux t'aider ?

- Ah, salut, lâche Frankie en sursautant. La porte était ouverte et...

- C'est rien, je balaie l'air de ma main. Chris a dû oublié de la fermer. Tu devrais prendre les deux : on est jamais assez armé, pas vrai ?


Les lames ont été aiguisé la semaine dernière.


- C'est gentil. Merci.

- Vous partez maintenant ?

- Dans dix minutes, j'imagine. Ça va toi ?


Il fait référence à mes absences, à mon teint pâle et à mes lèvres désséchées.

Je dis que j'ai besoin de me reposer.


- Tu veux un thé ?

- Je suis plutôt café.

- Mrs Murphy doit avoir quelque...

- Elle a besoin d'être seule pour l'instant, soupire Frankie. Elle est déjà bien gentille de m'accueillir...

- Tu viens d'où ?

- Lake View.


J'y suis passée. C'est un bon quartier pour un plombier.

C'est à côté. Ça doit lui manquer.


- Ça fait combien de jours ?


Je sais que ça en fait plus que trois.


- Tu as de la famille ? Tu veux aller les chercher. On peut t'attendre.


Je ne suis pas sûre qu'on puisse attendre qui que ce soit.

Ils n'ont pas l'air de vouloir attendre qui que ce soit.

Surtout que Frankie n'habite pas ici.


- Je vous rejoindrais après, il dit. Je prendrais le camion.

- Alors, c'est ça : tu voudrais venir mais...

- Je ne peux pas laisser mon ex-femme et ma fille dans ce merdier. J'ai déjà trop attendu.

- Avant aujourd'hui, ça aurait été du suicide de sortir, je fais remarquer.


Le temps n'est plus à la discussion mais j'insiste pour que Frankie s'installe à mes côtés, sur le canapé.

En ce moment, Chris est quelque part avec Marc.

Il insiste pour faire partie de l'expédition.

Ils lui ont dit « non ».


- Il y a bien assez pour deux personnes pour encore plusieurs mois, je dis. On a pas encore fouillé tout les appartements. Elles pourraient récupérer l'eau de pluie sur le toit.


Le toit est une surface laissée à l'abandon par les propriétaires de l'immeuble. Habituellement, il est interdit d'accès mais les interdits ne sont plus vraiment de rigueur désormais, et le soir même où ÇA s'est passé, Chris a fait sauté le cadenas qui retenait les portes. Il a trouvé deux conteneurs plein d'eau croupie et un vue panoramique sur le reste du quartier.

Les immeubles de Chicago sont très proches les uns des autres et s'entremêlent sur un réseau de ruelles mal bâties. ça ne plait pas aux touristes, bien sûr.


- C'est mieux qu'elles aient une soupape de sécurité, réplique Frankie avec un petit sourire, compatissant.

- Tu habites où à Lake View ?


Il fronce les sourcils.


- 21 Main Street.

- Où ? j'insiste. C'est une maison ou un appartement ?

- Un appartement. Au rez-de-chaussée...


Et c'est là qu'il comprend, qu'il sort la carte de sa poche et qu'il se demande si c'est bien ou mal d'abandonner les autres pour aller sauver les siens. Il a assez attendu. Tout ce temps passait sur canapé d'une mémé alors que sa femme (ex-femme) et sa fille sont si près. Il en a bavé mais il ne s'est pas plaint. Jamais. Il est malin car ça ne lui aurait rapporté rien de bien. Mais surtout, il est gentil. Je veux me convaincre qu'il soit gentil car aujourd'hui, il manque quelqu'un.

Si Chris avait été là, il n'aurait pas été d'accord. Il aurait voulu organiser les choses, plannifier l'implanifiable et j'aurais dû lui expliquer qu'on ne réfléchit pas à comment sauver une femme et une fille, on les sauve, c'est tout. Il m'aurait demandé pourquoi. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant alors que nous allons partir àl'aube ou pire dans la nuit ? Pourquoi aider Frankie (qui lui nous a déjà aidé par le passé) ? Comment ? Je ne sais plus et de toutes façons, ça n'a pas d'importance car à ce moment-là, ça ne peut plus être toi et moi seulement.

Je sens les fils qui nous unissent se distendre lentement et tu sais au fond de toi que Kate nous attend quelque part mais pourtant, tu persistes àvouloir nous éloigner. Kate, c'est Chicago ou nul part ailleurs. Mais aujourd'hui Chicago s'est fini et il faut sauver les pots cassés.


Et peut-être qu'entre les débris, je trouverais ma petite sœur ?


Elle est déjà partie une fois. Je l'ai retrouvé mais qu'adviendra t-il si je la perds de nouveau ?

Elle habite à l'autre bout de Chicago. Elle a mis le plus de distance entre nous.


- Il y a deux accès : la porte de derrière donne sur une cour intérieur. Il y a une échelle. Elle ne va pas jusqu'en haut mais...


Je suis attachée à trois fils indissociables.

Anne, Kate et toi


Anne n'est plus grand chose qu'un tas de sable.

Kate doit marcher avec les Morts.

Et toi, Chris ? Tu batifoles avec l'idée même de la mort. Tu prends des risques.


Si je dois tout perdre au poker, je dois refaire ma main.

Les cartes sont contre moi mais les dès ne sont pas tout à fait jetés.

Je peux souffler pour les faire se retourner.


À ce jeu-là, je suis la seule à avoir compris

Que c'est plus nombreux qu'on gagne la partie.

Mais que c'est sur la confiance qu'on se fait des Amis.

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