Princesse Léna

By Steredenn-dared

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Personne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, q... More

Avant-Première
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
PERSONNAGES
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85
Chapitre 86
Chapitre 87
Chapitre 88
Chapitre 89
Chapitre 90
Chapitre 91
Chapitre 92
Chapitre 93
Chapitre 94
Chapitre 95
Chapitre 96
Chapitre 97
Chapitre 98
Chapitre 99
Chapitre 100
Chapitre 101
Chapitre 102
Chapitre 103
Chapitre 104
Chapitre 105
Chapitre 106
Chapitre 107- ÉPILOGUE
FAQ
Trilogie - TOME 2&3
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Bonus 2 [special 120k]
Bonus 3 [special 150k]
Remerciement et BONUS
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Chapitre 36

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By Steredenn-dared

Les yeux de la jeune fille avaient pétillés toute la soirée. C'est comme si un feu de joie brûlait dans sa tête, son cœur et tout son corps. Elle était si heureuse qu'elle ne fit même pas attention aux remarques que lui adressaient ses parents lors du dîner, ni à la présence de son garde du corps qui pour le énième jour de sa vie la suivait partout. Empiètant sur sa vie privée. Perdue dans ses pensés, la jeune princesse élabrorait son plan avec joie. Elle souriait. C'était à vrai dire deux coups en un :

Une fugue, et le voir.

Après le repas elle rentra sagement dans ses appartements. Toute exitée, elle avait brusquement refermé la porte derrière elle laissant Dylan faire demi tour pour aller dans sa chambre. Elle courut aussi vite qu'elle put jusqu'à son grand lit, sur lequel elle se laissa brusquement tomber. Dans un élan de joie elle fit une sorte de galipette à ratterit tout à coup sur le sol. Un rire enchanteur sortit de sa bouche.

Sans plus attendre, elle mit un leggins et un tee shirt noir en guise de pyjama, malgré la chaleur de l'été qui envahissait le château. Elle posa au pied de son lit sa paire de pantoufles, énormes et toutes douces; et plaça discrètement des converses sous sa table de nuit. Léna avait ensuite attrapé un livre, commandé il y a quelques jours, et que Sixtine avait dans la journée posée sur son bureau.

Et quelque temps plus tard, avant de s'endormir, elle mit en place un réveil pour cette nuit, un sourire fier gravé sur le visage.

Minuit trente-sept.

La sonnerie n'eut pas le temps de vibrer deux fois que la jeune fille l'éteignait déjà.

C'est qu'il suffit d'un peu de volonté pour se lever le matin...

Fatiguée, elle enfonça la tête dans son oreiller avant de sortir du lit. Sans un bruit, elle laissa s'écouler quelques longues secondes afin d'être sûre que son garde du corps ne se soit pas réveillé. Mais sa porte resta fermée. Il devait dormir à poings fermés et ainsi ne pas avoir entendu que sa protégée avait brusquement bougé, faisant ainsi sans discrétion grincer son lit. Bien réveillée malgré l'heure, Léna enfila joyeusement sa paire de converse, puis ses gros chaussons afin de camoufler les chaussures ; au cas où elle croiserais quelqu'un, mais aussi pour masquer le bruit. Elle enfila un simple sweat noir et se dirigea doucement vers la sortie, prenant soin d'éteindre la lumière derrière elle.

L'adolescente descendit malicieusement les escaliers de marbre. Tout le monde dormait probablement et ne pouvait se douter que leur chère princesse allait s'amuser un peu, dehors, dans la nuit, et sûrement même à l'extérieur de l'enceinte du château. Un sourire s'affichait sur son visage. Un pas, puis deux. Elle descendait les marches une par une, avec précaution et savourant ce moment. Aucun son ne parvenait à ses oreilles. Le silence absolu semblait régner. Jusqu'à ce que que tout à coup la jeune fille entende du bruit. Un pas, puis deux. Qui se rapprochaient de plus en plus vite. Elle fronça les sourcils et souffla de frustration, continuant à descendre les marches comme si de rien n'était.

– Majestée ?! La princesse sursauta en entendant cette voix qui n'avait pas hésiter à crier. Elle se retrouna vivement, la main sur le cœur.

– Non mais ça va pas vous voulez ma mort ou quoi j'ai failli frôler l'attaque cardiaque là !

– Excusez-moi mais pourquoi vous promenez-vous dans le château à minuit passé ? Elle sourit intérieurement. Dommage pour toi, mon beau, pensa-t-elle. Mais j'ai prévu cette question, quand même...

– Je vais aux toilettes, les miennnes sont bouchées. C'est déjà arrivé, il doit probablement y avoir un problème de tuyauterie.

– Vraiment ?

– Non pas du tout en fait je suis là pour le plaisir me balader ici, au cas où je ne connaîtrais pas assez l'endroit. C'est vrai que dix-huit ans d'expérience suffisent peu pour connaître les couloirs de ce château. Répondit-elle de façon insolente sur le ton de l'ironie. Le garde du corps avait descendu les quelques marches qui les séparait.

– Vous allez où ?

Elle lui adressa son plus beau sourire, dessiné à l'hypocrisie.

– Je pensais pourtant avoir été assez claire. Au cas où vous auriez un doute je vous annonce que je ne vais pas chercher une vantouse pour déboucher mes WC. Je vais simplement me rendre à ceux du rez-de-chaussé qui se situent en bas de cet escalier. Et vous vous allez où ? Elle avait posé sa question de manière presque agressive ce qui ne faisait que plus la satisfaire.

– Je ne sais pas peut être que j'ai cru que vous tentez de fuguer parce que se lever au milieu de la nuit n'est pas forcément habituel ?

Ho tu ne crois pas si bien dire... Se dit-elle intérieurement en riant.

– Vous savez monsieur Duciel, habituellement j'autorise à mes chiens de garde de dormir la nuit. Elle rit. La niche n'est pas confortable ou vous avez le sommeil léger ?

Le visage du garçon resta de marbre, mais elle put voire ses poings se crisper violemment. Elle afficha un petit sourire satisfait et finit de descendre les quelques marches qui lui restaient pour s'enfermer dans les toilettes. Bien évidemment, il l'attendait à la porte, sans un mot et la mâchoire crispée.

Il finira peut être par craquer si ça se trouve. Se dit-elle en se mettant debout sur la cuvette et ouvrir la fenêtre. Un courant d'air frais lui caressa le visage. En attendant, moi, je paaaaaars ! Et sans attendre une seconde de plus elle enleva ses chaussons et sauta à l'extérieur.

Ses chaussures grinçaient sur les gravillés et elle se dirigea furtivement vers l'herbe. Arrivée sur la pelouse Léna s'était mise à courir d'un coup, au plus vite qu'elle pouvait. La nuit l'enveloppait complètement et masquait sa course folle. Son souffle s'accéléra au rythme de ses foulées. L'herbe fraîchement tondue était recouverte d'une fine couche de rosée qui rafraîchissait l'atmosphère et faisait glisser la semelle de ses converses. La jeune fille courut au plus vite qu'elle pu, et arrivée assez loin s'autorisa un regard derrière elle. Personne. Un sourire illumina son visage et elle recommença à courrir. Toujours plus vite. Il fallait absolument qu'elle atteigne le portail.

Avec l'effort et la température de la nuit, la princesse sentait ses joues rosirent. C'est agréable, à vrai dire, de sentir la fraîcheur t'envahit. C'est comme une sorte d'adrénaline. Comme une approche de la liberté... Elle y pensa avec un petit sourire triste tout en accélérant la cadence.

Mais c'était si loin,et son souffle semblait si irrégulier, ses jambes si frêlent.

L'adolescente avait fait plus de la moitié maintenant. Ses yeux pétillaient de joie et elle força encore plus sur ses muscles, ne comprenant même pas comment elle tenait encore debout.

La lune semblait l'éclairer comme une mère protectrice, et on aurait dit que les étoiles étaient là pour elle. Elles étaient si belle. Si inatteignable et attirantes. Elles brillaient comme les yeux de Léna. Le ciel reflétait ces iris brûlant de vie, désireux de liberté, de joie et de bonheur. Ils étaient beaux. La nuit, autour d'eux était d'un noir, comme à son habitude, splendide. Lorsqu'un arbre cacha le satellite de la terre, la jeune fille ne vit presque plus rien. D'instinct elle attrapa son portable pour allumer la lampe torche. Mais dès que sa main toucha le métal du cellulaire elle se rendit compte de l'erreur qu'elle avait commise. Tout en continuant de courir elle éteignit vivement l'appareil. Elle ne pouvait pas le jeter là, il serait perdu. Mais ils pouvaient la tracer avec. Ce serait trop facile pour lui, trop dommage pour elle. Alors, dans un élan, la princesse jeta l'appareil à terre et sans chercher à penser plus continua sa course. Ils ne pouvaient plus la géo-localiser. Du moins, ils pouvaient mais inutilement puisqu'elle n'était plus avec son téléphone.

Elle sourit et sans chercher plus loin continua à courrir. L'adolescente était presque arrivée au portail, maintenant. Un grand mur se dressait devant elle. Elle le longea sur la droite et au bout de quelques mètres se saisit d'un longue branche en bois avec un bout crochu, qui attendait là, bien cachée depuis quelques temps maintenant. La jeune fille reprit sa course, poussée par l'adrénaline.

Enfin, elle y était. Le portail entièrement de fer était là. Un sentiment de joie profonde s'empara d'elle, comme-ci elle venait d'atteindre les portes du paradis.

C'est presque ça... Se dit elle joyeuse. Sauf que ce n'est pas l'entrée du paradis mais la sortie de l'enfer. Elle sourit ironiquement.

Au moment où elle s'était arrêtée, son souffle s'était brusquement coupé. La jeune fille grimaça, tentant de respirer tant bien que mal et s'approcha de la porte, assez près pour pouvoir distinguer correctement les deux rubans de tissus qui y étaient accrochés. Et la nuit noire offrait un handicap supplémentaire. Le vert était au dessus. Minutieusement, la princesse leva son bâton et l'utilisa pour faire glisser, vers le haut, le tissu sur le fer électrique. Cela prit quelques temps, puis le ruban tomba enfin. Un sourire triomphant s'était affiché sur ses lèvre et elle empoigna l'objet. Il était assez fin et très long. C'était parfait. Elle lança la branche plus loin, leva son sweat et son tee shirt pour attacher comme un ceinture le textile juste en dessous de sa poitrine.

Il fallait que personne à part elle n'arrive à mettre la main dessus.

Léna avait minutieusement fait un double nœud avant de remettre son pyjama en place. Et sans perdre de l'énergie elle relança ses jambes en un sprint, avec les dernière ressources qu'il lui restaient. Maintenant, il fallait atteindre le pré des chevaux où le mur était le plus facile à franchir.

Puis, la liberté.

Un pas, puis l'autre. Ses jambes flageollaient et l'adolescente avait l'impression que ses muscles se tétanisaient un peu plus à chaque segonde qui passait. Elle sentait son souffle irrégulier suffoquer et manquer de déraper, ses poumons qui peinaient de plus en plus pour récolter l'oxygène que le corps réclamait. L'arrêt risque d'être très brutal.

Elle se demanda en riant nerveusement si elle aurait dû garder son portable, finalement, pour calculer le nombre de kilomètre qu'elle avait parcouru en courant... Beaucoup trop pour son pauvre petit cœur. Un léger rire sortit de sa gorge, brûlant sa poitrine.

Plus elle avançait, plus elle avait mal et plus elle souriait. C'était presque fini. Bientôt elle n'aurait plus qu'à escalader tant bien que mal un mur de pierre. Elle n'aura qu'à attirer un cheval et monter sur son dos, et le tour sera joué.

Grâce à ce petit bout de tissu plaqué contre sa peau, elle allait enfin le revoir. Et Dylan, lui, allait définitivement disparaître de sa vie une fois la limite passée. C'est dommage pour lui, il était assez drôle et était bien parti pour tenir longtemps. Bon, il ne fera qu'augmenter la moyenne annuelle de durée de passage des gardes du corps dans ce château. Elle allait se rattraper, de toute façon.

Malgré ses poumons en feu, elle se mit à rire face à ses pensées.

Alors qu'elle savourait d'avance sa victoire et voyait enfin les champs des équidés, la princesse sentit quelques chose sur son épaule. Surprise, elle ne réfléchit pas et tenta tant bien que mal d'accélérer la cadence. Et soudain, un truc s'emmela dans ses pieds et elle tomba brusquement vers l'avant. Léna n'eut pas le temps de mettre ses mains devant sa tête et envisageait déjà le désastre arriver. Mais elle fut retenue par deux bras puissants qui stoppèrent brusquement sa chute. On la redressa sans grand ménage et elle se retrouva le dos collé à l'individu, emprisonnée par ses bras qui étaient croisés sur son ventre.

– Alors princesse, on fait une balade nocturne ?

⭐⭐⭐
Les votes ont été clairement majoritaires pour que je poste régulièrement, donc à partir de maintenant vous aurez un chapitre chaque jeudi (ce sera le jeudi soir globalement)
Bonne lecture à tous 😘

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