Princesse Léna

By Steredenn-dared

493K 37.8K 11.9K

Personne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, q... More

Avant-Première
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
PERSONNAGES
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85
Chapitre 86
Chapitre 87
Chapitre 88
Chapitre 89
Chapitre 90
Chapitre 91
Chapitre 92
Chapitre 93
Chapitre 94
Chapitre 95
Chapitre 96
Chapitre 97
Chapitre 98
Chapitre 99
Chapitre 100
Chapitre 101
Chapitre 102
Chapitre 103
Chapitre 104
Chapitre 105
Chapitre 106
Chapitre 107- ÉPILOGUE
FAQ
Trilogie - TOME 2&3
Bonus 1 [special 110k]
Bonus 2 [special 120k]
Bonus 3 [special 150k]
Remerciement et BONUS
Instagram

Chapitre 32

4.2K 352 83
By Steredenn-dared

Léna ferma les yeux quelques instants avant de les rouvrir doucement. La musique du bal rendait le moment presque enchanteur. Gabino était revêtu d'un splendide costume bleu pastel. On pouvait voir sa chemise blanche, et sa cravate de la même couleur mais faite d'un tissu légèrement brillant. À sa veste était accrochée une rose bleu pâle qui semblait embraser une autre fleur d'un ton corail. Les couleurs de leurs tenues. Léna sourit et lui chuchota :

- Si tu es tout aussi romantique avec ta future reine, ce sera une femme comblée.

Le prince, qui malgré son jeune âge mesurait une bonne dizaine de centimètre de plus que Léna, se baissa pour l'embrasser sur la joue et, dans un geste assuré, la porta dans les airs s'accordant avec la musique de la valse, avant de la reposer à terre tout aussi doucement.

- Mais en attendant, sans compter ma mère et mes sœurs, sei l'unica donna nella mia vita, Lena. Tu es la seule femme de ma vie, Léna.

- Ecco perché hai il mio primo ballo. C'est pour ça que tu as ma première danse. Lui répondit-elle tout en admirant la piste entièrement vide autour d'eux. Ces dizaines d'yeux qui les fixaient, obnubilés et parfois admiratifs.

- Et je suis très heureux de pouvoir ouvrir le bal avec toi.

Il la relança dans les airs, le visage de l'adolescente pétillait de joie. En raterissant à terre elle croisa les yeux d'Ivan qui les observait attentivement, un splendide sourire scotché sur les lèvres. Quelques filles de noblesse c'étaient aglutinées autour de lui mais il les ignorait parfaitement bien. C'est vrai qu'il avait quelqu'un d'autre en tête, notre prince Ukrainien. Mais chut, c'était encore un secret, pour l'instant... Un secret qu'ils étaient seulement trois à connaître.

Le rythme de danse s'accélèra et les deux jeunes gens suivirent ce que les musiciens harmonieux étaient en train de leur imposer. Chacun les yeux plongés dans ceux de l'autre, ils semblaient être sur une autre planète où le seul sentiment au monde était cette amitié incroyable qu'ils se portaient.

Le costume bleu de Gabino contrastait à merveille avec tous les autres hommes présents ici, habillés bien plus sobrement. Le jeune Italien, malgré les normes princières qu'il se devait de respecter, avait un style vestimentaire bien particulier. Quelque peu extravagant, il aimait se détacher des autres par l'originalité et la couleur. Gabi était très sensible à la couleur qu'il adorait assortir avec ses vêtements. Son oreille droite avait été percée pour ses quatorze ans, et l'événement qui avait suicité scandale dans les médias durant quelques jours, avait été mémorable et joyeux pour le garçon. Aujourd'hui, le jeune prince portait une simple boucle d'oreille discrète d'un blanc qui revenait aux tons de sa cravate.

C'était le genre de personne qui aimerait pouvoir se teindre les cheveux en blanc, bleu ou autre si la classe sociale dans lequel il évoluait, ainsi que son âge encore trop jeune le lui permettait.

Les violonistes accentuèrent leur participation et le tempo ralentit doucement. La valse était d'un pas lent et sensuel. Léna laissa reposer sa tête sur le torse de son ami, qui resserra quand à lui son emprise autour de la taille de la princesse et lui embrassa la tempe.

La musique cessa puis recommença sur une valse musette. De nombreux couple se joignirent à Gabino et Léna sur la piste et les deux amis cessèrent de danser quelques minutes plus tard, pour rejoindre Ivan qui, tranquillement adossé contre le mur, buvait un verre de champagne en analysant les invités qui se situaient autour de lui. Il semblait s'être enfin débarrassé de toutes ces prétendantes qui devaient avoir pour l'instant trouvé un autre cavalier.

- Alors elles n'étaient pas assez belles ? Lui lança le prince Italien en riant légèrement et se servant dans un plat de saucissons poivré qui se trouvait non loin d'eux.

Ivan ricana.

- Elles sont ridicules je n'ai pas besoin d'ouvrir un harem. Si un jour l'envie me prend, j'irais les contacter, disons ça.

L'adolescente s'approcha de son ami et lui chuchota distinctement :

- Arrête de penser à elle quelques instants, Ivan. Arrête immédiatement et amuse toi un peu. Tu penses que plus tard elle sera heureuse quand tu lui diras que tu te morfondait en l'attendant ? Non Ivan, non. Une femme qui t'aime te souhaite du bonheur et regrettera de t'avoir mis dans cet état. Гаразд? D'accord?

- Хто вам скаже, що вона мене любить? Qui te dis qu'elle m'aime ?

La jeune fille sourit tendrement. Le prince Ukrainien était beau comme un dieu et la personne qui ne le trouverait pas à son goût n'était pas encore née, ou bien serait aveugle de naissance. La petit demoiselle qui occupait son esprit depuis quelques temps ne faisait pas l'exception.

Le garçon en était conscient, oui, mais pas entièrement.

Comment te dire, Ivan, pensa-t-elle, que j'ai vu ta princesse une ou deux fois par appel visio et que ça se voit dans ses yeux qu'elle est folle de toi. Que des paillettes illuminent son visage à chaque fois qu'elle entend ton nom et que dès qu'on parle de toi elle devient presque niaise ?

- Je le vois dans ses yeux Ivan. Crois-moi je le vois.

- Je ne sais pas...

- Moi j'en suis persuadée. Elle l'embrassa sur la joue. Tu es quelqu'un de magnifique et je t'assure que ça va le faire. Mais arrête par pitié de te gâcher la soirée. Danse, ris, amuse toi et arrête de faire de fillette qui pense à son crush d'accord ? Будь справжнім Іваном, якого я знаю! Sois le vrai Ivan que je connais !

Le prince sourit légèrement avant de reboire une gorgée de champagne.

- Tu as raison.

- J'ai toujours raison. Lui répondit-elle en riant et l'entrainant sur la piste de danse, près de Gabino qui avait trouvé une cavalière tout à fait charmante, d'environ son âge.

La danse vira sur une sorte de rock acrobatique ce qui enchanta Léna de pouvoir bouger un peu et s'amuser de la sorte. Ivan la faisait tournoyer un peu partout à tel point qu'elle en avait le tourni. Son rire enchanteur semblait envelopper la salle entière.

- Léna cette robe te va tellement bien. Lui souffla tendrement son ami. Elle répondit en l'embrassant sur la joue, un magnifique sourire gravé sur les lèvres.

- Mais, chère princesse, nous aurions pu nous passer de vos nikes par contre.

Elle rit et entraîna son partenaire d'un pas rythmé vers l'autre bout de la salle. Les yeux rieurs elle répondit :

- Tu as vu comme elles sont belles ! C'est des nouvelles je ne les avais encore jamais mises !

- Magnifique. Il lui rendit son beau sourire avant de la faire tournoyer autour de lui. Puis la musique se tut et l'on n'entendit plus que le bruit des voix humaines s'élevant dans la salle. Les musiciens enchaînèrent sur une valse à quatre temps, et Léna entraîna Ivan dans un coin de la pièce où ils s'assirent sur deux chaises blanches vêtues de tissus brillants. Gabino les rejoignit un quart d'heure plus tard et un serveur vint leur apporter trois verres de vin français. Sur la table qui se situait près d'eux se trouvait toutes sortes de plats sucrés-salés tel que du melon au jambon ou encore de la banane à la dinde sauce cury.

La soirée se déroula durant quelques temps sans encombres, il était à présent presque minuit et Léna parlait joyeusement avec les jumeaux espagnols qui étaient ravis de venir quelques jours au Portugal. Une fois la discussion terminée, elle fut appelée par ses géniteurs pour se diriger avec eux vers l'estrade des musiciens. Le roi et la reine commencèrent un discours de remerciement pour la présence de chaque convive, et dès qu'ils commencèrent à parler, un silence presque étonnant enveloppa la salle. Chaque couple, chaque personnalité qui occupaient tous un rang haut placé dans la société se turent pour écouter ceux qui, ce soir, présidaient la soirée et occupaient donc un place hiérarchiquement supérieure à eux.

Les parents de Léna vinrent ensuite à parler de leur fille, notant son parcours jusqu'ici. Résumant les seuls faits positifs à leurs yeux de ces dix-huit dernières années qui venaient de s'écouler. Léna distinguait sur leur visage un sourire crispé et faux. Mais personne ne semblait le remarquer. Personne ne semblait remarquer que ces deux être que tous admiraient et prenaient pour exemple n'était pas des parents parfaits. Personne ne semblait comprendre que c'est grâce à eux qu'elle était devenue cette personne célèbrement hyperactive. L'adolescente sourit en coin, repensant à ces parents qui, dans les films, connaissent leurs enfants et arrivent à les pousser vers le haut, à en être fier quoi qu'il arrive. Puis elle repensa que la dernière fois que sa mère avait levé la main sur elle était il y a à peine quelques jours.

Un ricanement ironique résonna dans sa tête. Le sourire mesquin qui apparaissait sur son visage était en réalité remplis de tristesse. Mais personne ne semblait s'en soucier.

Léna parcourut la foule du regard. Magnifiques robes et costards coûteux. Elle sentit quelqu'un l'observer, là bas, vers la droite. Et lorsqu'elle tourna la tête elle vit deux yeux profonds, cachés derrière une paire de lunettes.

Dylan.

Sans chercher à penser, elle l'ignora, bloquant son attention sur le discours de ses géniteurs.

Ce fut ensuite à son tour de se placer au centre de la scène et dire quelques mots à l'attention de son anniversaire et de ce bal organisé.

Mince, elle l'avait complètement oublié ce moment... Bon et bien plus qu'à improviser quelques phrases bien construites hein...

Face à ses pensées elle sourit et haussa les épaules. Un soldat au garde à vu tenait le micro à côté d'elle. Un sourire rieur gravé sur les lèvres, elle s'empara de celui-ci et fit signe au militaire de rompre. Elle entendit, fière, ses parents soupirer derrière elle.

- Bonsoir à toutes et à tous. Commença-t-elle. Bonsoir et merci d'avoir libéré de votre temps pour venir en ce jour à l'honneur de mon dix-huitième anniversaire... Puis les phrases s'enchaînèrent toutes seules, et cinq minutes plus tard la salle entière l'applaudissait, certains par politesse, d'autres par conviction.

La princesse attendit que tous soient retournés à ses occupation et que les musiciens aient recommencé à jouer pour partir vers la sortie et se rafraîchir dehors, sur la terrasse. Certains la regardaient, étonnés, car selon la tradition après son discours la jeunes princesse aurait dû retourner danser, au centre de la piste.

Ils n'y avait personne à l'extérieur et elle s'assit tranquillement sur le rebord, respirant avec bonheur la fraîcheur de la nuit.

Les étoiles brillaient magnifiquement dans le ciel et elles semblaient encadrer la lune d'une couronne céleste.

Mais soudain, une voix masculine la sortit de sa contemplation :

- Le ciel est beau, n'est ce pas ?

Elle sursauta brusquement et se retourna vers son interlocuteur commençant à lui répondre :

- Magni... Mais la jeune fille n'eut pas le temps de finir sa phrase que ses mots se bloquèrent dans sa gorge.

- Monsieur Duciel... Elle soupira d'exaspération.

- Oui Majestée ?

- Pourrais-je avoir l'honneur de savoir pourquoi venez-vous m'importuner ?

- Vous venez de provoquer un petit scandale, mademoiselle. Vos invités n'ont pas beaucoup apprécié que vous ne vous joignez pas au bal après votre discours.

La jeune fille rit insolement, le jaugea du regard, se leva pour se mettre face à lui :

- Si vous saviez à quel point ça me réjouit, si vous saviez à quel point je tire plaisir du scandale que je provoque, des regards noirs que je reçois, de la moquerie des gens. Si vous saviez à quel point j'en suis fière, d'être une enfant hyperactive et desobéissante, si vous le saviez vous comprendriez peut-être un peu mieux le sens que j'ai décidé de donner à ma vie.

L'adolescente, qui n'attendait aucune réponse de la part du garçon, tournait déjà les talons, mais la voix de son garde du corps parvint à ses oreilles, la stoppant dans son mouvement :

- Mais si je vous comprends, je connais quelqu'un d'exactement comme vous.

- Ça ne vous permet pas de me comprendre de "connaître quelqu'un comme moi". Dit-elle en mimant bien les guillemets avec mes mains.

- Apo ti thalassa. Son nom est Apo ti thalassa.

Immédiatement le jeune homme se flagella intérieurement pour avoir divulgé cette information si précieuse. Mais qu'est ce qu'il lui prenait...

- Et?

- Laissez. Le garçon soupira. La princesse le regarda de la tête aux pieds avant de hausser les épaules. Elle se retourna pour de bon et marcha jusqu'au bord de la terrasse. Un courant d'air la fit frissonner.

- Vous ne m'avez toujours pas dit pourquoi vous êtes ici, monsieur Duciel.

Elle l'entendait rire doucement et intriguée se retourna donc vers lui pour planter ses jolis yeux noisette dans les siens.

- M'accorderiez-vous, donc, une danse Majestée ?

Continue Reading

You'll Also Like

13.8K 924 84
Maarseille, 15 ans 🇨🇮🇪🇹 Qu'es ce qu'il cache ? Pourquoi il s'approche pas des femmes ? Mais attend pause ! Je dois pas oublier que c'est pour l...
184K 26.8K 80
Danika est la fille du pasteur. À l'église on la connait en tant que la jeune fille modèle. Dehors on la connait en tant que fêtarde qui ne respecte...
137K 8.4K 67
Meï crush sur Jacob. Son voisin mignon qui semble lui aussi la porter dans son cœur. Le petit hic ? Le beau blond est en couple avec Diana dont-il es...
2.5M 16K 14
Après la mort de son frère, Maya se réfugie dans la photographie, sa grande passion, celle qui l'aide à ne pas perdre le fil. Lorsqu'elle emménage à...