Princesse Léna

By Steredenn-dared

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Personne n'a jamais eu autant d'imagination pour déplaire à ses parents que Léna. Plus de deux cent fugues, q... More

Avant-Première
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
PERSONNAGES
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85
Chapitre 86
Chapitre 87
Chapitre 88
Chapitre 89
Chapitre 90
Chapitre 91
Chapitre 92
Chapitre 93
Chapitre 94
Chapitre 95
Chapitre 96
Chapitre 97
Chapitre 98
Chapitre 99
Chapitre 100
Chapitre 101
Chapitre 102
Chapitre 103
Chapitre 104
Chapitre 105
Chapitre 106
Chapitre 107- ÉPILOGUE
FAQ
Trilogie - TOME 2&3
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Bonus 2 [special 120k]
Bonus 3 [special 150k]
Remerciement et BONUS
Instagram

Chapitre 24

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By Steredenn-dared

Pas le droit de sortir. C'est une colère noir qui avait en tout premier lieu habité l'esprit de Léna. Une colère mesquine qui finit par la faire sourire suite aux idées qu'elle lui donnaient.

La princesse quitta sa jolie robe pour mettre un leggins de sport accompagné d'un tee-shirt noir ,et de chaussettes montantes d'équitation noires elles aussi. Elles étaient toutes neuves et devaient donc probablement glisser à merveille. Toute excitée, l'adolescente sortit doucement hors de sa chambre et fouilla durant une petite heure dans tout le château, à la rechercher de ce magnifique produit qui transformait les sols du palais en une véritable patinoire géante.

Mais sans jamais le trouver. Pourtant, toutes les petites salles du château où la probabilité de dénicher ce produit était positive, avaient été fouillées de fond en comble. Elle retourna certaines dans tous les sens, semant un bordel incroyable derrière elle.

Déçue, l'adolescente se dirigea vers la grande salle de bal, immense et magnifique, où elle avait quelques instants plus tôt espéré y faire quelques glissades. La grande porte avait été fermée à double tours et elle passa donc par la petite qui grinça légèrement. Pas un bruit, pas une personne. L'estrade des musiciens dans le fond, qui paraissait minuscule. La salle, dont les murs et le plafond étaient entièrement peints et décorés d'époque, plaqués or et dessinés par les peintre les plus fins des siècles précédents, était grandiose et magnifique. Les seuls objets modernes étaient disposés au milieu : un grand nombre de chaises empilées les unes sur les autres, comme étant maladroitement rangées. La princesse soupira et se dirigea vers cet empilement dangereux, ayant pour superbe mauvaise idée de grimper tout en haut.

Comment vous dire que durant les secondes suivantes, Léna avait bien failli se tuer une bonne dizaine de fois ? Dans un bruit qui résonna dans toute la salle, quelques chaises étaient même tombées à terre, et certaines faillirent emporter la jeune fille dans leur chute. Arrivée en haut, c'est-à-dire environ trois mètres du sol, un sourire illumina son visage. Alors qu'elle parcourait du regard ces dizaines de chaises sur lesquelles elle était assise, ses yeux avaient croisé une espèce de petite bouteille rouge entourée de chiffons serpillières coincées entre deux dossiers, à un mètre cinquante d'elle. Un éclat d'espoir apparu dans son esprit et elle s'approcha tant bien que mal de cet ensemble, tentant de ne pas se coincer entre deux colonnes. Elle finit donc par y arriver, fière et heureuse : c'était ce fameux produit, qui avait sans doute été caché ici par une personne se doutant de ses plans.

Mais qui cela pouvait-il bien être ? Probablement pas ses parents qui n'oserait pas toucher un produit ménager, ni une gouvernante qui aurait bien trop peur qu'on la surprenne... Bon, qu'importe ! Elle avait trouvé ce qu'elle cherchait depuis tant de temps, et c'était le plus important.

Voilà, à présent, Léna était en bas, dos à la grande porte royale, et devant elle s'étendait la salle de bal sur des dizaines de mètres. Le produit dans la main droite, elle se mit à courir dans toute la longueur, laissant couler derrière elle ce liquide qui prenait une couleur bleue-verte. Puis une autre passage en sens inverse, mais cette fois si avec un chiffon à ses pieds pour essuyer et étaler le produit sur le sol, faisant ainsi une magnifique piste de deux mètre de largeur environ. Ses yeux flamboyaient autant que le sol propre lorsqu'elle finit son travail. Posant à terre le flacon et les torchons, elle pris son élan et entama se première glissade en riant.

Durant une bonne demie heure l'adolescente fit des dizaines de glissades différentes. Elle essaya toutes les péripéties possible et imaginables : sur les genoux, les fesse, le dos ou le ventre. Assis en tailleur où les jambes droites, même parfois à l'envers. Debout aussi, à un pied ou deux, à l'endroit où non. D'ailleurs, lorsqu'elle testa la glissade debout à l'envers, son dos heurta bruyamment le mur. Entendant des gouvernantes venir car elles avaient entendu ce bruit inquiétant, la jeune fille s'était cachée derrière l'un de ces grands rideaux qui pendaient aux fenêtres.

Et quelques minutes plus tard, l'éclat de son rire résonnait joyeusement dans la pièce. Prenant son élan, elle courut au plus vite qu'elle pouvait et sauta sur le début de la piste où elle venait justement de rajouter une couche de produit. Elle glissa si vite que rapidement ses fesses heurtèrent le sol. N'essayant pas de se redresser, elle continuait à se laisser emporter par son élan, et balança même sa tête en arrière pour regarder le plafond, donnant une sensation drôle de vertige et de chatouilles au bas du ventre.

La princesse avait redressé la tête au bout de quelques instant, tout de même pour regarder où est ce qu'elle allait, même si les dangers de foncer dans quelques choses étaient vraiment minimes : il n'y avait que, au pire, cette montagne de chaises au centre de la salle.

Elle redressa donc la tête.

Et la dernière chose qu'elle vit avant de s'écraser fut cette montagne de chaise, justement, encore debout, immense, à un mètre d'elle.

Puis un bruit.

Patatra.

La montagne était encore là, oui, mais effondrée d'un seul bloc. Et en dessous de ses dizaines de chaises si on fouillait un peu on pouvait voire une adolescente de dix-sept ans.

Léna soupira. Elle avait mal partout mais ne pu s'empêcher de rire de cet incident. Le bruit avait probablement alerté toutes les pièces avoisinantes. Préférant ne pas bouger, elle reposa sa tête contre un dossier et attendit qu'on vienne la sortir de là.

Tiens, justement, quelqu'un entrait.

– Mais ce n'est pas possible !

Le ton de la voix était un mélange d'inquiétude et de colère. L'adolescente sourit. Elle en connaissait un qui n'est pas content du tout... Monsieur Dylan par exemple.

– C'est que vous devez sûrement rêver alors.

Dylan fronça les sourcils face à la réplique de la jeune fille, qu'il ne voyait même pas puisqu'elle était enfouis sous ce tas de chaises. Une petite touche d'angoisse s'échappa tout de même de lui, puisque sa protégée semblait bien se porter.

– Pardon ?

– Si comme vous le dites ce n'est pas possible alors que je suis la devant vous, c'est que ce que je fais est possible. Ou bien ce n'est pas possible et ceci n'est pas réel donc la où je me trouve n'est pas une réalité mais un rêve ; ce n'est pas possible et cela n'a pas réellement lieu.

Ele débita ces phrases à une vitesse élevée, mais on aurait presque dit que la jeune princesse disait un cours appris par cœur tout en y réfléchissant. Alors qu'au contraire, cette suite de mots sortaient tout droit de son imagination et elle n'y avait jamais pensé auparavant.

Le garde du corps d'autorisa à sourire réellement. De ce sourire sincère que l'on essaye pas de dissimuler. De toute manière personne ne pouvait le voir la, à cet instant. Personne ne pouvait être témoin de cet humanisme bien trop présent sur les traits de son visage.

Oui, il est vrai que Léna l'avait amusé. Il est vrai aussi que dans l'organisation à laquelle il appartenait, Dylan était vu comme une personne bien trop gentille et humaniste face aux fonctions de gardes de protections rapprochés qu'il exerçait. Son organisation est en quelques sorte une force spéciale. C'est une force, oui. Une force mondiale et qui sort de l'ordinaire comme aucunes autres ne le fait. Et l'une des règles à tenir est de ne pas éprouver sentiments envers son protégé, ne pas adopter un comportement qui témoignerait d'une simple amitié. Juste être un protecteur de puissance et non un être sociable et amical.

Cela a été extrêment difficile pour certains de membres. Et les supérieurs ne permettaient aucune erreur. Aucun pas de travers. Ils ont tous été licenciés, tous, du jour au lendemain. Ils n'ont pas été reçus de manière aimable dans un bureau, face à leur patron, qui leur aurait alors dit avec un sourire forcé que c'était la dernière fois qu'ils mettaient les pieds ici. Non. Ces gardes du corps n'avaient pas bien exercés leurs fonctions face aux plus grandes personnalités de la planète. Ils étaient priés de partir, sans négociations.

Une aide était tout de même attribuée aux plus jeunes par l'existence d'un espèce de centre de reconditionnement. Mais pour les plus vieux, la faute impardonnable les jetait à la rue sans un mot.

Les salaires qu'ils avaient gagnés durant leurs carrières leurs permettaient de vivre quelques temps au chômage, mais il leur fallait très vite trouver du travail. Seulement, leur ancienne profession au sein de cette organisation ne pouvait être mise en valeurs à l'intérieur d'un CV, même dans les plus hauts rangs de la société.

Ils le savaient, leurs anciens employeurs, leur ancienne vie était secrète, souvent sous de fausses identités. Un terrain d'entraînement, des bâtiments cachés et impossible à découvrir. Ils n'existent tout simplement pas en dehors de cette agence qui avait été la leur.

Et aussi extraordinaire qu'il en puisse paraître, l'idée de dénoncer leurs ancien collègues, de mettre face aux yeux des gens des preuves prouvant l'existence de cette structure professionnelle ne leur apparaissait même pas comme étant possible. Aucun d'eux n'en n'avait eu l'intention.

D'abord, il ne faut tout de même pas exagérer et admettre que le renvoi de bodyguards formés et majeurs était extrêment rare. Et lorsque c'était le cas, ils avaient trop bien été éduqués, cadrés dans ce contexte depuis si longtemps qu'ils y était fidèle.

Pour tout vous dire, les hommes et femmes mariés qui y travaillent ne mêtent même pas au courant leur propre conjoint de l'activité professionnelle réelle qu'ils exercent.

Voilà, Dylan était l'un des phénomènes si rares et comme l'appelaient en ricanant ses amis "menacés d'extinction" qui pouvaient adopter un comportement sociable et amical envers leurs protégés. L'un de ces phénomènes qui restaient au sein de l'organisation et étaient appelés à la rescousse pour s'occuper de cas comme cette fameuse princesse Léna. Princesse Portugaise et catastrophique qui avait réussi à épuiser le stock de gardes du corps de son pays et même des États avoisinants.

Une catastrophe ambulante.

Le garçon n'était pas d'un naturel très sympathique. Mais le métiers peut changer l'homme, et dans le contexte de sa profession il devait et pouvait, sans montrer aucune difficulté, être droit et joyeux. Une perle rare.

Voilà pourquoi ces jour-ci, monsieur Dylan Duciel se tenait dans cette salle de bal, le sourire aux lèvres, regardant cette montagnes de chaises recouvrant la jeune fille. Il pensait à toutes ces règles de licenciement auxquelles il échappait. Il était là, dans ce château magnifique, pour une seule raison. Protéger une adolescente et l'empêcher de fuguer. Il était une expérience qui pour l'instant réussissait.

Dylan n'avait pas été le premier garde de protection rapproché de son organisation que l'on attribuait à Léna. Ce n'était pas le premier à être encore jeune et recevoir cette lourde responsabilité. Il y en avait eu deux autre, qui avaient échouées.

Il ferma les yeux tout en repensant à ses deux camarades, qui dans ce même palais s'étaient faites licenciées quelques années plus tôt. Ses fonctions refirent surface.

Il faudrait quand même que je la sorte de là.

Et en même temps qu'il avait pensé à ses mots, le jeune princesse cria :

– Je peux savoir ce que vous attendez monsieur ? Ce n'est pas que je ne souhaite pas passer le restant de ma journée dans cette position, mais un peu quand même !

– Et auriez-vous l'amabilité de me dire, justement, comme vous avez fait pour vous retrouvez ainsi ? Bien que j'ai ma petite idée... Finit-il en maugreant à voix basse.

Elle leva les yeux au ciel et ne voulant pas répondre à cette question, la brunette cria d'une voix aigue, s'étonnant elle même de pouvoir émettre ces ultrasons toute seule :

– Je veux sortiiiiir !!

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