« Et si tu me demandes combien de fois t'as traversé mon esprit, je te répondrais une seule fois. Parce que t'y est venu, et t'en est jamais reparti. »
— Bon anniversaire mon amour, s'écrit soudainement une voix en me sortant brusquement de mon sommeil.
Je lâche un petit geignement et m'éloigne de lui en allant me blottir sous les couvertures à l'autre bout de son lit afin de pouvoir m'endormir à nouveau. Je l'entends rigoler et je sens le matelas s'enfoncer derrière moi. Niall me tourne sur le dos et s'enfouit entre mes jambes. Il dépose sa tête sur ma poitrine en embrassant rapidement tout d'abord ma clavicule et je passe mes doigts dans sa chevelure blonde. Ses doigts caressent doucement l'arrière de mes cuisses tandis que je profite de la chaleur de son corps contre le mien qui est désormais gelé vu que la nuit a été fraîche et qu'il a oublié de fermer la fenêtre de sa chambre. Je sens son souffle brûlant contre mon cou et je ne peux pas m'empêcher de frissonner.
C'est mon anniversaire, c'est vrai. Dix-sept ans bon sang. Je ne peux pas m'empêcher de penser à tout ce que j'ai vécu lors de mes seize ans. Ça a été une bonne année autant qu'elle a été mauvaise. Mes seize ans ont plutôt bien commencé, tout était comme à l'habitude : cours, amis, école. Ensuite l'été est venu, tout était parfaitement normal, encore. Mais je crois que c'est à la rentrée des classes que tout a été chamboulé. J'ai dû être gentille avec le blond pour un travail d'équipe, énormément cliché, je sais. Ensuite pleins de péripéties sont arrivées, mais je ne les regretterai jamais. Je ne regretterai jamais la fois où j'ai été consoler Niall alors qu'il était en pleurs contre son casier, la fois où j'ai découvert sa maladie, la fois où je l'ai embrassé au party devant Thomas, la fois où je l'ai laissé seul à son réveil pour ensuite mieux le retrouver le soir même, la fois où je l'ai réchauffé à cause de son hypothermie dans ma voiture, la fois où j'ai répondu oui lorsqu'il m'a demandé d'être sa petite-amie ou encore même la fois où je lui ai donné ma virginité. Je ne regrette rien de ce qui le concerne, nos erreurs nous ont juste appris à devenir plus fort, à être soudés ensemble, à nous aimer plus fort.
Je l'aime, c'est fou. Je me demande parfois ce que nous allons devenir plus tard. Est-ce que nous serons encore en couple? Est-ce que nous allons nous marier ou avoir des enfants? Est-ce que nous allons nous séparer?
Bon sang Avery, arrête de trop penser.
Je souffle légèrement et Niall lève immédiatement la tête vers moi.
— Tu veux faire quoi aujourd'hui en cette journée très spéciale? il me questionne.
Je lâche un petit rire.
— Écouter un film?
— Quelle activité passionnante pour une journée si spéciale, il roule les yeux.
— Si c'est avec toi, ça l'es toujours, je chuchote en embrassant sa joue.
Il lève une seconde fois les yeux au ciel tandis que je rigole.
— Je t'aime, je chuchote.
— Malheureusement, moi aussi.
— Tu veux écouter quoi?
— Hm, The conjuring, je m'exclame.
Le blond, qui est assis sur le divan, mon ordinateur sur les genoux, tourne brusquement la tête vers moi, qui est couchée de tout mon long sur le même divan.
— Tu vas crier tout le long du film et tu vas m'exploser les tympans, il se plaint en mettant une de ses mains sur ma cuisse gauche.
— Je ne cris pas si fort que ça, je me défends alors que le blond éclate de rire.
— On a fait l'amour, je te rappelle.
Oh mon dieu. Je sens mes joues devenir cramoisies et je cache mon visage contre l'oreiller qu'on a apporté de son lit. Je l'entends encore rigoler et j'entends l'ordinateur portable se faire poser sur la table basse. Ensuite, le corps chaud de Niall se colle contre mon dos en entourant ma taille de son bras sous la couverture chaude.
— J'adore t'entendre crier, il souffle contre mon oreille.
— Mais arrête de te moquer de moi, je m'écrie. T'es gênant, bon sang, je me plains.
Je le sens rigoler contre mon cou et il me serre encore plus fortement contre son torse alors que le film commence alors jouer.
Tout au long du film, le blond passe son temps à rire de moi lorsque je hurle en me chuchotant des phrases dans l'oreille.
« J'adore lorsque tu hurles. »
« Tu criais plus fort il y a trois jours. »
« J'aimerais t'entendre hurler comme ça encore. »
Ces phrases ont le don de me rendre rouge de gêne.
Il a aussi passé tout le film à toucher mes fesses, ou encore à approcher doucement ses doigts de ma culotte, puisque je suis seulement en sous-vêtements avec l'un de ses chandails, et à presser son bassin contre le mien.
Lorsque le film touche à sa fin, je repousse une dernière fois ses mains un peu trop baladeuses qui jouaient désormais avec l'élastique de ma culotte.
— Ça pourrait être ton cadeau d'anniversaire, non? il me demande en embrassant mon cou.
— Je ne te savais pas aussi obsédé, je rigole en tentant de me lever mais le blond me retient et se lève rapidement.
Il me fait signe d'attendre là et s'éloigne en direction du couloir. Pendant ce temps, je prends mon ordinateur et m'assieds avant de le poser sur mes genoux. J'ai à peine le temps d'écrire « The conjuring 2 » dans la barre de recherches que le blond s'assoit au mes côtés, un paquet cadeau dans les mains. Je fronce les sourcils et il me le tend. Je secoue ma tête, c'est trop. Il a déjà très peu d'argent et il se permet de m'offrir un cadeau d'anniversaire, je ne veux pas.
— Av', s'il te plaît, il me fait la moue et me le met dans les mains avant que j'aie le temps de faire un mouvement.
— Mais...
— Pas de mais, ouvre.
Je fais la moue à mon tour et déchire doucement l'emballage du papier cadeau et fronce les sourcils en découvrant les mêmes livres que Bradley m'a offert pour Noël.
— Je m'attendais à beaucoup mieux comme réaction, tu avais sauté dans les bras de Bradley et tu lui disais qu'il était le meilleur lorsqu'il te les a offert et moi j'ai le droit à un froncement du sourcils.
— Pourquoi me les donnes-tu si tu sais que je les ai déjà reçus?
— Parce que je voulais être le meilleur dans ton cœur, je ne veux pas que ça soit lui. Tu auras juste à jeter ses livres ou à les donner à quelqu'un.
— Jaloux, je rigole.
Il me sourit et me tend les bras pour que je lui saute dans les bras, comme je l'avais fait avec Bradley. Je roule les yeux et lui saute dans les bras et il nous fait ensuite tomber à la renverse afin qu'il soit sur moi. Il niche immédiatement sa tête dans mon cou et se met à mordiller la peau sensible et fine de mon cou. Ça me fait rigoler de le voir si jaloux, mais, d'un sens, j'aime voir qu'il tient à moi, qu'il ne veut pas me perdre et qu'il veut être le seul dans mon cœur.
— Je sais.
Il veut être le meilleur dans mon cœur, mais il l'es déjà. C'est lui qui me rend heureuse. C'est à lui que mon cœur appartient et, ce, infiniment.
Au moment où le jour tombe et où la nuit se lève, il décide de se lever en m'entraînant avec lui, m'attrapant la main. Il ouvre la porte vitrée du salon et me tire dehors. Je le suis dans la pénombre de la nuit et il décide simplement de se laisser tomber sur le gazon en plein milieu de la cour arrière. Je le regarde légèrement perplexe et il me tend ses mains. Je les attrape donc doucement et il me tire sur lui afin que je sois à califourchon sur son bassin. Je le détaille à l'aide de mes yeux, j'observe ses yeux qui me font chavirer, ses lèvres qui me rendent obsédée et sa tignasse dorée qui me rend folle.
Soudainement, il semble être gêné du fait que je l'admire. Ses joues s'empourprent peu à peu et il me tire vers lui de façon à ce que nos deux deux bustes soient collés l'un contre l'autre et que je ne puisse plus admirer son magnifique corps. Sans que j'aie le temps de faire quoi que ce soit, il dépose ses lippes rosées contre les miennes et mon cœur se fait heurter brusquement par un million de sentiments, par un million de papillons qui me traversent le corps. Je pose doucement mes mains contre son torse et le caresse du bout des doigts tandis qu'il approfondit notre baiser en insérant sa langue dans ma bouche. Nos lèvres se caressent tendrement et notre amour se fait ressentir à travers ce baiser. Mon cœur se soulève de sentiments et le blond sépare nos lèvres à bout de souffle.
— Je te l'avais dit, c'est toujours toi, je me moque en lui embrassant bruyamment la joue.
— Tu as dix-sept ans toi aussi maintenant.
Je le regarde en haussant un sourcil, je n'aime pas qu'on me rappelle que je vieillis, ça me donne l'impression que, dans deux mois, je vais déjà avoir terminé mes études universitaires, à un tel point que le temps passe vite.
Je fais la moue et me sépare légèrement de lui, me glissant contre son flanc droit. Il se met à rigoler et embrasse chastement mon crâne. Nous nous mettons tous les deux à observer le ciel, les étoiles, la lune qui brille de son tout son être ce soir tandis que notre amour brille plus que tout les astres stellaires réunis .
J'ai toujours eu une sorte d'addiction sur le ciel. Lorsque j'étais jeune, mon père prenait souvent son télescope pour admirer le ciel avec moi et mon grand frère. Nous regardions ensemble les planètes, les étoiles et la lune et c'est complètement inoubliable. Je ne pourrai jamais oublier ces moments-là. Ils sont gravés dans ma mémoire à tout jamais. Soudainement, une étoile filante passe et je devine qu'il l'a aussi vu lorsqu'il prend la parole.
— Fais un vœu, il susurre dans mon oreille en me collant un peu plus contre son torse.
Je lève la tête pour l'observer et ferme mes yeux en faisant mon vœu.
— Voilà, c'est fait.
Il resserre légèrement sa prise sur ma hanche en embrassant tendrement ma tempe.
— Quel est ton vœu?
Je souris doucement en entrelaçant mes doigts avec les siens.
— Je ne te le dirai pas.
— Pourquoi? il me questionne en fronçant les sourcils.
— Parce que c'est la vie bébé.
Je rigole silencieusement et il fait une tête offusquée. Je lui embrasse chastement les lèvres et me mets à califourchon sur son torse. Il pose automatiquement ses mains sur mes hanches et les presse entre ses doigts.
— Des personnes content que, si nous racontons nos souhaits, ils ne se réaliseront pas. Et je veux qu'il se réalise.
Il hoche la tête et m'offre un léger sourire moqueur.
— Tu crois vraiment en ces conneries?
J'ouvre légèrement la bouche et hausse les sourcils. Je tente de me lever pour sembler offusquée, mais ses mains me tirent encore plus contre son torse.
— Je rigole, il embrasse ma joue, je t'aime, il chuchote contre mon oreille puisque je suis maintenant allongée sur lui.
— Je t'aime aussi.
Cette nuit-là, j'ai souhaité du plus profond de mon être de pouvoir enfin être heureuse avec lui, qu'aucun drame ne nous séparera un jour.
J'ai souhaité son amour éternel.
( Voilà le dernier chapitre de Switch... J'ai eu énormément de misère à l'écrire en sachant qu'il ne me reste plus qu'un épilogue et des remerciements qui seront postés dimanche si je n'ai aucun problème. Alors à dimanche et merci xx )