Twenty

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Niall Horan
Je rentrai précipitamment en classe, ne voulant pas être d'avantage en retard, suivis de Louis. Mais rapidement, je rencontrai le sol, douloureusement. Je gémis de douleur et les larmes me menacèrent rapidement de couler de mes yeux. Je relevai mon regard vers cette personne et vis un garçon, Zack, je crois. Je me relevai difficilement, la gorge nouée, essuyai légèrement mon pantalon et mes futures larmes et marchai vers le fond de la classe, la tête baissée.

- Alors, tu es en couple avec elle?

J'arrêtai de marcher en fronçant les sourcils. De quoi parle-t-il? Je me retournai vers lui et le questionnai du regard.

- Toi et Avery, répond Zack, ayant un sourire moqueur.

Je secouai la tête et me demandai pourquoi est-ce qu'il pensait cela. Je recommençai ma marche et m'assis à ma place, troublé.

- Hier soir, vous sembliez très proche, ajouta quelqu'un d'autre en pouffant, positionné plus loin dans la classe.

Hier j'étais proche d'elle? Mon seul souvenir est qu'elle m'embrassait le cou, mais sans plus. Je sentis mes joues chauffer à ce souvenir, mais je me dépêchai d'enfouir ma tête entre mes deux bras, croisés sur mon bureau. Je commençai à réfléchir afin de savoir ce qu'il s'était réellement passé. Mon mal de crâne m'en empêcha, puisqu'il me causait d'atroces douleurs. La seule question qui me tournait dans la tête était : Que s'est-il passé pour que les gens croient que je suis en couple avec elle. Un claquement de porte retentit. Je sursautai et je relevai la tête en regardant mes alentours, pour savoir ce qu'il se passait. Je devinai que l'enseignant venait d'entrer, parce qu'il marchait encore vers son bureau. Il s'assit lourdement sur sa chaise, avant de tous nous regarder. Il ouvrit la bouche et commença à articuler des mots, puis des phrases, je ne pouvais pas empêcher mes pensées de divaguer vers la soirée de hier et vers Avery. Tout ce que je me rappelle, ce sont les baisers qui m'avaient fait frissonné. Ses baisers, à elle. Étrangement, je souris à ce souvenir et recommençai à rougir, avant d'enterrer ma tête à nouveau dans mes bras. Ma tête commença à tourner, je ne suis pas habitué à ces étranges sentiments.

Je relevai mon regard vers l'horloge qui indiquait neuf heures cinquante-huit. Le bruit des aiguilles de l'horloge résonnèrent puissamment dans ma boîte crânienne, un étourdissement traversa mon corps. Une sensation passa à travers l'entièreté de mon corps. Je ne supporte plus cela. Ma respiration saccadée, mon cœur battant à toute vitesse. J'ai de la misère à respirer correctement. Je rassemblai mes livres et les pris rapidement avant de sortir de ma classe en courant. Malgré les cris du professeur, je claquai la porte derrière moi. Je marchai rapidement vers mon casier, échangeai mes livre contre mon sac et mes devoirs et refermai la porte. Je la barrai, pressai mon pas pour sortir à l'extérieur plus rapidement, afin que je puisse enfin retrouver l'air manquant dans mes poumons. Mon dos me fit soudainement mal, quelqu'un venait de me plaquer contre un mur. Encore eux. Et probablement pour le reste de l'année. Je croyais que je m'étais enfin débarrassé de ces années de malheur, d'honte, de blessures... Mais tout cela recommence. Comme ce qu'elle faisait avant. Merde, pourquoi l'ai-je toujours à l'esprit?

- Nous n'avions pas terminé, hier, dit-il accompagné d'un de ses amis.

Brian et Matthew. Je fermai les yeux, sachant très bien ce qu'ils allaient faire. Ce qu'ils me font depuis une semaine, à chaque jour. Les premiers jours, c'était seulement le corps, ainsi je pouvais camoufler mes blessures, mais maintenant, le visage y est inclu. À chaque fois qu'ils déposaient leurs pieds ou leurs poings contre ma personne, je lâchais un gémissement de douleur. À chaque nuit, j'espère désespérément que mon cauchemar soit enfin terminé, que le lendemain, personne n'allait me blesser. J'espère qu'un jour, je vais pouvoir vivre normalement, sans que personne ne me veulent du mal. Ma conscience me rappela que je n'allais jamais pouvoir vivre une vie normale, ma maladie est là. Je le sais, ça. Je fermai les yeux en espérant que j'allais moins ressentir leurs coups. Leurs coups continuèrent de se faire ressentir et des larmes coulèrent sans que je puisse les retenir. Larme après larmes, douleur après douleur. Elles ruisselèrent sur mes joues pour ensuite terminer leur chemin contre le sol ou dans mon cou.

SwitchOù les histoires vivent. Découvrez maintenant