Dans de nombreuses histoires, lui, il est le méchant et mauvais garçon qui s'amuse pleinement et, elle, elle est la gentille coincée, mais si cela était le contraire? Si elle savait s'amuser et qu'il était coincé?
- Et si on inversait les rôles?
...
« Joseph Fort Newton a dit : « Les gens se sentent seuls, car ils construisent des murs au lieu de construire des ponts », je me reconnais dans cette citation. Pour une fois que quelqu'un a raison. » – Niall.
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J'ai l'impression que mon cœur ne veut plus battre, comme s'il ressentait mon manque envers lui. Ça fait une dizaine de minutes que je suis dans la même position, blottie contre la porte de verre et contre Lucky. Je tremble de peur et de froid. Je trouve finalement le courage de me lever du sol pour me rendre dans ma voiture, les jambes tremblantes. Arrivée dans ma voiture, je me dépêche d'allumer le radiateur, après avoir fait embarquer mon chien sur la banquette arrière. Je sors doucement mon téléphone de ma poche et compose le numéro de Niall. Je colle le téléphone contre mon oreille en fermant les yeux. Une larme coule le long de mon visage. Mon cœur rate un battement lorsque je tombe directement sur le répondeur. Mon cœur se serre et j'ai l'impression qu'il se brise. Mais où peut-il être? Chez ses amis? Impossible, ils doivent tous fêter la veille de Noël. Au stade? Sûrement pas vu à quel point il neige ce soir. La cabane? Bordel, pourquoi est-ce que je n'y ai pas pensé plus tôt? Je me projette rapidement sur les routes de la ville, essayant d'être un minimum prudente.
J'arrive une quinzaine de minutes plus tard devant la forêt et je vois une voiture noire stationnée sur le bord de la route, la sienne. Je me stationne derrière sa voiture et sors précipitamment de la voiture. Je regarde rapidement dans sa voiture pour savoir si il y est, mais il n'y a personne. Je cours vers la forêt, laissant Lucky dans la voiture, car je sais bien qu'il ne peut pas grimper dans la cabane. Je cours à travers les arbres en essayant de trouver la petite cabane. Je ne sais pas si c'est seulement un coup de chance, mais je trouve rapidement la petite maison dans les arbres. Je grimpe l'échelle et lorsque j'arrive dans la cabane, personne. Il y a personne. Où peut-il être si sa voiture est ici, mais qu'il est ni dans sa voiture, ni dans la cabane? Il doit être proche, peut-être le stade de soccer même s'il serait fou d'y aller? Je sors de la forêt et embarque rapidement dans ma voiture. Je conduis le plus rapidement possible vers le stade, me foutant des pancartes qui nous indiquent les vitesses maximales.
Arrivée au stade, je sors de ma voiture, laissant mon chien dans la voiture. Je cours vers le stade et je manque de tomber plusieurs fois, car les larmes et la neige me bloquent la vue. Personne n'est dans le premier estrade. Je traverse le stade afin de me rapprocher de la deuxième partie des estrades. Je vois une ombre allongée sur un des bancs de l'estrade, plus que je m'approche, plus que je remarque que c'est le corps du blond. J'accoure vers son corps allongé sur un des bancs des estrades. Lorsque j'arrive à ses côtés, je remarque qu'il pleure, que sa mâchoire claque et qu'une couche de neige le recouvre. Je m'agenouille près de lui et prends son visage entre mes mains, pleurant de nouveau à mon tour.
- Niall? Ouvre les yeux, je le supplie.
Je retire doucement la neige de son corps, les mains tremblantes puisqu'il a de la difficulté à ouvrir ses yeux. Je mets ma main sur sa joue et il pousse sa joue frigorifiée vers ma main. J'essaye de le redresser, mais il tremble à un tel point qu'il a de la misère à se lever, ce qui ne me facilite pas la tâche. Lorsque je parviens à l'aider à supporter son poids, il se colle contre mon flan gauche, comme si j'étais une flamme. Nous parvenons finalement à se rendre à ma voiture, par petits pas, mais nous y arrivons. J'ouvre la porte arrière et fais descendre Lucky de la voiture. Je descends les bancs arrière, afin que ça forme qu'un sol plat, et fait entrer Niall dans la voiture, puis ensuite Lucky. J'allume rapidement le chauffage, que je mets au maximum, et les rejoins derrière. Niall est couché et tremble toujours autant que tantôt, je sais que je déjà vu ça dans un cours de science, une crise d'hypothermie je crois. Je m'approche de lui et l'aide à retirer son t-shirt, car oui, il a oublié son manteau chez moi en partant si vite. Il tente de me repousser pour ne pas que je vois son corps, mais je ne veux pas le laisser comme ça, je ne veux plus le voir trembler et sangloter de cette façon. Je ne veux plus le voir me supplier du regard de faire en sorte que sa douleur s'arrête.
