Thirty five

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« «Parfois, il ne faut pas changer de page. Il faut carrément changer de livre», c'est vrai, ainsi tu ne peux pas aller relire la page d'avant. Je dois changer de livre si je veux être heureux avec elle, si je veux avancer et l'aimer correctement. » – Niall.

 » – Niall

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Le ciel est peu voyant à travers les branches d'arbres, mais je peux voir les étoiles scintiller et la lune éclairer légèrement cette forêt sombre. Une main chaude me traîne à travers ces milliers d'arbres : celle de Niall. Deux jours sont passés depuis la nuit que j'ai passée avec lui, je crois que je m'en souviendrai toujours, les émotions que j'avais ressentis étaient, je crois bien, les sentiments les plus forts que j'ai pu ressentir jusqu'à présent. Depuis deux jours, notre relation a changé, c'est assez étrange. Les seuls contacts que j'ai avec lui est sa main dans la mienne, il ne m'embrasse plus, il ne me câline plus et il ne se colle plus contre moi pour dormir. Je ne sais pas ce que j'ai fait de mal et ça m'inquiète.

Tu sais que tu pourrais ressembler à un tueur psychopathe en m'apportant aussi loin dans une forêt? Je lui demande en observant les alentours, il rigole comme réponse.

Ce soir, il voulait me montrer un endroit important pour lui, mais qui n'est pas la cabane. J'ignore ce que c'est.

Lorsque nous arrivons auprès d'un cours d'eau, Lucky me bouscule en se mettant à courir en direction de l'eau. Il semble heureux, tout comme Niall qui a un énorme sourire affiché sur ses lèvres, mais il n'arrête pas de se mordiller la lèvre inférieure, une preuve qu'il est stressé. Il me traîne jusqu'au bord du petit lac. L'air est frais, ça ne sent plus la pollution, puisqu'on est plutôt loin de Washington. Lucky est toujours fou, il court sans cesse sur le rebord de l'eau,  en nous évitant à chaque fois. Nous restons un petit moment où nous sommes, en observant le reflet de la lune dans l'eau légèrement mouvementée et, pour ma part, en observant aussi son magnifique visage. Son regard brille lorsqu'il regarde ce paysage, il brille de joie, pas de tristesse.

Tu aimes beaucoup cet endroit? je demande.

Il tourne le regard vers moi et m'offre un immense sourire en hochant la tête.

Oui, cet endroit m'a toujours fasciné la nuit.

Je lui souris légèrement à mon tour et il m'attire soudainement contre son buste couvert d'un pull noir, ainsi qu'un manteau gris foncé qui est ouvert. J'entoure alors mes bras autour de sa taille, entre son manteau et son pull, pour essayer de réchauffer mes mains gelées. Il me serre aussi contre lui. Ce geste m'avait manqué, son toucher m'a tout simplement manqué. Je soupire de bien-être et niche ma tête dans le début de son cou, humant son odeur diablement attirante. Je crois que je n'ai toujours pas compris pourquoi je lui faisais vivre un enfer il y a quelques mois. C'est vrai, il est merveilleux; je crois que même ce mot ne peut même pas décrire comment il est réellement.

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