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Peu de temps après la fuite de TaeHyung, SeokJin avait entraîné NamJoon hors de la grande salle, à l'abri des regards indiscrets.
Ils avaient traversés la mer de murmures et de chuchotements main dans la main, s'éloignant de tout et de tout le monde. Ils avaient quittés la salle bondée sans le moindre regard en arrière.
Marchant d'un pas rapide et irrégulier dans les couloirs déserts, SeokJin ne traina pas longtemps dans cet endroit, où tous pouvait se croiser. Il ouvrit une porte au hasard et, sans même considérer l'endroit comme étant adéquat, entraîna NamJoon à l'intérieur.
Le châtain ferma la porte hâtivement, et ils se retrouvèrent dans le noir total, entre quatre murs exigües. Leurs corps se heurtèrent tant la place était restreinte, et NamJoon, en fronçant les sourcils, tâtonna pour trouver la lumière.
Ses doigts rencontrèrent une surface amovible et, en une pression, la lumière fut. Là, il identifia enfin la pièce où ils se trouvaient, lui et SeokJin.
L'ampoule vacillante située au-dessus de leurs têtes suffisait pour éclairer un si petit endroit. Contre les murs, des balais et des panosses s'entassaient, usés pour certains, poussiéreux pour d'autres. Une dizaine de produits nettoyants se trouvait aligné au sol, à leurs pieds, tandis que des sauts prenaient une place considérable. Tout cela était si entassé que bouger devenait presque impossible.
NamJoon sourcilla, se demandant pourquoi est-ce qu'entre autant de pièces et de chambres différentes, ils étaient tombés sur un placard à balai. Rien de plus romantique et surtout, adéquat pour une petite discussion.
Un coup sur son épaule fit à nouveau sourciller le majordome, qui ancra alors son regard sur le visage crispé de SeokJin. Visiblement, il ne paraissait pas de bonne humeur.
« NamJoon t'es vraiment– »
L'appelé l'arrêta tout de suite en plaquant sa main contre sa bouche. SeokJin marmonna des mots incompréhensibles que l'autre ne capta pas. Normal, il l'empêchait de s'exprimer clairement.
« Je t'arrête tout de suite, fit NamJoon, très sérieux. Le seul qui demande des explications ici c'est moi, c'est compris ? »
Le jeune maître fronça ses sourcils fournis avant de rouler des yeux. Il prit les doigts de NamJoon entre les siens et libéra enfin sa bouche. Puis il croisa les bras, prêt à entendre les complaintes de son majordome, même s'il paraissait un peu contrarié de ne pas pouvoir parler en premier.
NamJoon, devant un tel esprit revêche, ne sut pas par où commencer, ni même que dire, en fait. C'était comme s'il avait oublié sur quoi il désirait des explications. Il en fut un peu décontenancé, et perdit une partie de son assurance.
Il se gratta l'arrière de la nuque, incertain, avant d'enfin parler. Ce qu'il dit fut bête, mais c'était déjà ça.
« Alors... Ce TaeHyung, c'est vraiment ton demi-frère ?
– Oui, assura SeokJin, les bras croisés sur sa poitrine, à quelques centimètres seulement de NamJoon. Je le considère même comme mon frère. »
Le rose se mordit l'intérieur de la joue. Le jeune maître avait l'air si sûr de lui qu'il ne savait pas quoi renchérir. Il se sentait presque démuni, car dans sa tête, les rouages tournaient, et il avait réalisé qu'entre SeokJin et TaeHyung, le lien semblait tellement plus fort qu'entre lui et son jeune maître...
Enfin, jusqu'à-ce qu'il repense à la fameuse gifle de tout à l'heure.
« Pourquoi tu l'as giflé, alors ? »
Les joues de SeokJin prirent une jolie teinte rouge, légère mais visible. Il décroisa les bras et sembla soudain moins imposant, moins contrarié. Il paraissait même gêné.
« Parce qu'il a été trop loin, marmonna le châtain. Il a toujours été comme ça, très collant et surtout très franc parfois. Il ne réfléchit pas vraiment à ce qu'il dit, et d'habitude je ne le lui reproche pas, mais là...
– Tu m'as défendu, conclut NamJoon d'une voix calme, presque trop douce. »
SeokJin regarda ailleurs, mais le majordome n'avait pas terminé. Ce fut à son tour de croiser les bras.
« J'aurai put le faire moi-même tu sais, dit-il de façon nonchalante. Si tu n'avais pas–
– Le faire toi-même ? coupa SeokJin. Tu n'aurais pas osé ! Tu te réveilles toujours au dernier moment NamJoon, il fallait que j'intervienne ou sinon tu n'allais jamais le faire.
– Quoi ? s'enquit le grand rose. Il affichait presque un air surpris. Alors ça, il ne s'y attendait pas. Je suis très bien capable de me défendre tout seul. »
SeokJin agita sa main devant son si beau visage, un peu comme s'il chassait ses mots sans importance. Un sourire en coin avait prit place sur sa bouche gourmande, et il semblait moqueur.
« C'est ça, dit-il. Je te crois totalement. »
Le front de NamJoon se barra d'un trait. Il fixa SeokJin, qui ne le regardait même pas. Il avait envie d'attraper ses joues entre ses doigts, de le forcer à le regarder et de...
Les muscles du majordome se détendirent, ses épaules crispées s'affaissèrent.
« Dans ce cas, pourquoi est-ce que tu ne m'as pas défendu plus tôt ? souffla-t-il, comme un murmure, un reproche silencieux. S'il le pensait incapable, pourquoi ne l'avait-il pas fait bien avant ? »
SeokJin le regarda dans les yeux, l'air de ne pas comprendre. NamJoon continua, d'une voix peinée.
« Quand je t'ai dit qui me causait du tort, pourquoi tu ne m'as pas défendu face à lui ?
– J-Je ne sais pas, murmura le châtain. Au début je n'étais pas sûr, je croyais que c'était une coïncidence... Mais quand je l'ai vu, je ne pouvais pas. Il est comme mon frère, tu comprends ? Je ne pouvais pas lui reprocher des choses dont je n'ai pas de preuve, alors qu'il venait de rentrer, que je ne l'avais pas vu depuis des mois... »
NamJoon éclata. Sans le vouloir, SeokJin lui avait dit qu'il ne le croyait pas. Dans son crâne, ce fut l'anarchie. Il ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre. Il expulsa hors de lui tout sentiment d'empathie.
« Après tout ce qu'il m'a fait...! s'étrangla le rose, la gorge serrée. Toutes ces fois où il a rendu ma vie si difficile, tu ne t'imagines même pas !
– Mais–
– Même mes amis ont subis ! interrompit NamJoon, incontrôlable. Ses mains agrippèrent les épaules de SeokJin, comme s'il désirait le secouer, lui faire prendre conscience. Alors qu'ils n'y étaient pour rien et moi, moi... »
Il y eut un silence, une pause. Il lâcha le châtain. Ses bras restèrent alors ballants. Raconter tout ça lui laissait un sale sentiment d'amertume, il n'aimait pas s'imposer ainsi, pourtant ce fut trop.
NamJoon n'en pouvait plus de tout le temps se retenir, de ne rien dire, de juste rester passif. Toujours subir, toujours réfléchir en silence, garder pour lui ce qu'il avait sur le cœur. Depuis quelques temps, tout s'entassait au fond de lui. Il fallait qu'il parle.
« Depuis qu'il est arrivé, tout est partit en vrille. Tout le monde m'ignorait et je ne suis même pas sûr d'en connaître la raison. Je ne pouvais parler à personne, sauf à toi, marmonna-t-il. Il marqua une pause, bien courte. Mais là encore... Ça n'a pas duré longtemps puisqu'il voulait aussi t'éloigner de moi.
– Tu ne crois pas que j'en ai aussi souffert ? coupa SeokJin à l'entente de sa dernière phrase. Voir son cadet aussi affecté lui faisait vraiment beaucoup de peine. Je sais bien qu'il se met parfois entre nous, je l'ai vu, mais il ne le fait pas exprès je te l'assure...
– Et tous ses pièges, qu'est-ce que t'en fais ? Le fait qu'il se déguise en domestique pour me faire des crasses, ce bloc de glace au-dessus de ma porte, les billes dans les escaliers... énuméra le rose. Tu n'es même pas venu me voir pendant mes deux jours de repos forcé.
– Tae ne l'a pas fait exprès, répéta le châtain, perplexe. Il l'a dit, ce n'était pas méchant...
– Tu le défends encore malgré tout, se rembrunit NamJoon. Il n'arrivait pas à en croire ses oreilles, et pourtant il devait. Ce constat le chagrina. Et ça ne change rien, qu'il soit coupable ou non, tu n'es quand même pas venu... »
Terriblement peiné, SeokJin afficha une expression de pure culpabilité. Il voulut parler, se justifier. Il leva même sa main vers le visage attristé de son cadet, mais il n'osa rien faire. Pourtant NamJoon voulait, lui. Il voulait que l'autre le console à sa manière, qu'il lui dise ce qu'il voulait entendre. Mais rien. Le jeune maître se résigna. Il ne put qu'écouter la voix blessée du domestique, qui en constatant son mutisme, se sentit plus mal encore.
« Tu ne sais pas quel point ça m'a fait mal. À quel point ça me fait mal. »
Il avait de la peine à parler. Sa gorge était serrée, son cœur lourd. Il avait l'impression que ses poumons se comprimaient pour l'empêcher de dire ce qu'il voulait. Le problème ne venait plus de TaeHyung, mais d'eux. C'était à présent comme un règlement de compte, une mise à plat totale. Dans ce placard, l'air semblait soudain si rare. Ce fut une voix pratiquement inaudible, qui fit à peine vibrer ses cordes vocales, qui s'échappa d'entre ses lèvres.
« Je croyais... Je croyais qu'on... Que nous deux... »
Sa phrase resta en suspend. Il se tut, incapable d'en dire davantage. Ses lèvres se scellèrent. NamJoon n'était pas prêt à l'avouer. Pas comme ça, pas dans de telles circonstances. Il ne voulait pas. Tout serait gâché. À la place, il se contenta de regarder le jeune maître dans les yeux, le cœur battant. Même cela, il avait du mal à le faire.
SeokJin eut un mouvement de recul, comme si on lui avait soudainement asséné un coup de poignard en plein cœur. Mais il ne put pas aller bien loin. Son dos rencontra instantanément la porte, freinant ses gestes.
Le silence les saisit comme un corps prit dans la glace. Incapable de bouger, incapable de trembler. Ils ne parlèrent plus, restèrent là, immobiles, dans cet endroit saugrenu.
SeokJin cacha son visage de ses paumes, comme si la lumière de l'ampoule le brûlait tout à coup. NamJoon l'observa sans pouvoir le prendre dans ses bras ni même le consoler. Il lui en voulait trop pour faire preuve d'une telle sympathie. Alors il resta juste là, atrocement distant. La douleur rongeait tout sur son passage, au fond de lui.
Le majordome soupira longuement. Il passa sa paume moite sur son visage, son front. Ses émotions turbulentes étaient passées, elles s'étaient fanées comme les fleurs en automne, mais elles ne laissaient derrière-elles que des traces d'amertume et de déception. À quoi bon rester là plus longtemps. Il désirait tant s'échapper, car il étoufferait s'il restait un instant de plus ici.
« Je dois y aller, marmonna le rose, en engageant un mouvement pour tenter d'atteindre la porte close. »
Mais SeokJin parut soudain se réveiller. D'un geste sec, il attrapa le bras de NamJoon et l'obligea à rester en place, le plaquant presque sauvagement contre le mur. Les balais tremblèrent, menaçant de s'écrouler.
« SeokJin, appela le rose, surpris. Qu'est-ce que tu–
– Et toi alors ? interrompit brusquement SeokJin, plus contrarié qu'il ne l'était avant. Depuis quand tu acceptes de l'aider elle, avec ses fichues réceptions ?
– En quoi est-ce un problème ? s'exclama à son tour NamJoon, en comprenant que son hyung parlait de Mme Kim. »
SeokJin tapa du pied, ce qui fit basculer un balai dont le manche vint accidentellement frapper la tempe de NamJoon. Ce dernier se plaignit, et tout deux râlèrent, se débattant contre ce pauvre balai qui n'avait rien demandé. Ce fut limite si le rose ne le prit pas pour le casser en deux.
Quelques secondes plus tard, ils parurent se calmer un temps soit peu. SeokJin pointa son domestique de son index accusateur avant de le presser avec insistance contre son torse.
« Le problème, dit-il comme s'il prenait un souffle. C'est que tu as passé plus d'une journée entière à t'en occuper, à répondre au moindre de ses caprices, au détriment de moi ! se plaignit ardemment le grand brun d'un ton résolu. Tu m'accuses de ne pas être présent mais c'est pareil pour toi ! »
NamJoon grimaça. Le jeune maître marquait un point. Un petit point. Peut-être avait-il bel et bien fait une légère erreur, en investissant son temps dans ce genre d'activité. Mais ce n'était rien comparé à SeokJin, le rose en était convaincu. Pourtant, son expression s'adoucit lorsqu'il songea qu'en réalité, il ne comptait peut-être pas que pour du beurre. Mais il ne garda pas ces traits bien longtemps.
« En plus, elle a l'air de t'apprécier, grinça SeokJin, les lèvres plissés. Il semblait remuer des pensées noires dans sa tête. Et ça me rend fou. »
NamJoon leva les yeux au ciel. En réalité, le jeune maître était juste jaloux de Mme Kim. Le majordome trouva cette constatation tout à fait stupide. Terriblement stupide, même.
Il ferma les yeux et passa à nouveau une main sur son visage. Voilà que la discussion prenait une tournure de dispute entre enfant.
« Tu n'as aucune raison d'être jaloux de Madame Kim, affirma-t-il plus doucement. C'est puéril. »
Le mot 'jaloux' faillit bien faire bondir SeokJin, qui clama immédiatement qu'il ne l'était pas le moins du monde.
« Je ne suis pas jaloux !
– Si, tu l'es, soupira NamJoon. Tu es jaloux et ça se voit comme le nez au milieu de la figure.
– Vraiment ? Dans ce cas toi aussi tu es jaloux, répliqua ardemment SeokJin. Il lui fit face clairement, la tête haute. Tu es jaloux de TaeHyung parce que je passe plus de temps avec lui qu'avec toi.
– Quoi ? N'importe quoi c'est complètement différent !
– Non c'est exactement par–
– Chut quelqu'un arrive ! »
SeokJin s'agita, prit d'une soudaine panique qui balaya tous les autres sentiments contrariants. NamJoon se hâta d'éteindre la lumière et lorsque ce fut fait, il serra instinctivement le corps de SeokJin contre le sien. Ce fut un réflexe, comme s'il voulait le protéger. Mais de quoi ? Il ne savait même pas et s'en fichait bien, car à ce moment-là, rien ne comptait davantage que la personne qu'il tenait dans ses bras. Même s'il lui en voulait vraiment beaucoup.
SeokJin agrippait ses épaules, froissant ses vêtements, complètement appuyé contre lui. Il ne bougeait plus, comme figé dans le temps, tandis que, tout autour d'eux flottait un silence sans fin. Tous les deux attendaient que quelque chose se passe.
Dans le couloir, derrière la porte, des bruits de pas traversèrent le bois. Les deux jeunes hommes se crispèrent, collés l'un à l'autre, en les entendant approcher. Ils retinrent leurs souffles. Finalement, les sons s'éloignèrent jusqu'à disparaître complètement dans le silence.
Cependant, ni SeokJin, ni NamJoon n'osèrent bouger ne serait-ce que le petit doigt. Ils ne se séparèrent pas, restèrent parfaitement immobiles, le cœur toujours battant.
NamJoon ne voyait pas le visage de son jeune maître, il faisait bien trop sombre, mais il sentait son souffle contre son cou, puis sur son menton lorsqu'il bougea pour se mettre face à lui. Là, il le sentit alors, tout prêt de sa bouche. Il sentait également sa respiration, sa cage thoracique se soulever doucement contre son propre torse, ses palpitations encore rapides malgré le stress évanouit.
NamJoon le serra plus fort encore. Ses mains tenaient fermement son corps, au niveau de son dos, de ses hanches. Il ne savait pas ce qu'il lui prenait, tout à coup. Il n'était pas prêt de le lâcher, et il ne sut pas laquelle des émotions qui tourbillonnaient en lui était responsable de toute cette ferveur. Malgré tout, il marmonna dans le noir, dans l'air adoucit:
« Tu sais que je t'en veux encore ?
– Je sais, soupira SeokJin. Sa voix n'était qu'un fin murmure, et c'était étrange de l'entendre mais de ne pas le voir. Moi aussi je t'en veux, mais ça ne m'empêche pas de faire ça. »
NamJoon allait lui demander quoi, toutefois il eut sa réponse avant même de poser la question.
Il sentit les doigts de SeokJin, longs et froids, glisser de ses épaules à sa nuque. Ses bras ne tardèrent pas à enserrer son cou et, sans pouvoir l'anticiper, NamJoon sentit la bouche du châtain s'écraser contre la sienne.
Aussi vif que l'éclair, leurs mouvements s'accordèrent comme s'ils l'avaient déjà fait cent fois auparavant. Ils se serrèrent aussi fort que possible, avec autant de ferveur que s'ils allaient mourir bientôt. Leurs bouches ne se quittèrent plus, s'étouffant dans leur propre chaleur et finissant même par se dévorer.
Lorsqu'enfin ils se séparèrent, ils étaient à bout de souffle. Leur respiration emplissait le silence du placard, s'atténuant peu à peu.
SeokJin garda ses bras pendu au cou du majordome, et même sans pouvoir voir son visage, il savait quel genre d'expression arborait le rose. Sûrement avait-il un sourire crispé sur ses lèvres pleines, les pommettes rougies, tout comme ses joues adorables. Sans parler de ses prunelles. Le châtain avait terriblement envie de voir le regard qu'il avait, ses deux orbes perdues dans lesquels il pouvait lire tant de chose habituellement.
Et malgré l'absence de tout cela, malgré la pénombre totale, SeokJin s'était rarement sentit aussi soulagé. En un baiser, ils s'étaient déjà à moitié pardonnés.
NamJoon sentit son aîné remuer. Il l'accueillit sans hésiter au moment où il se laissa aller contre lui dans une étreinte rassurante. Le rose soutint son poids, et ce fut agréable de le sentir ainsi à ses côtés.
« On devrait se parler comme ça plus souvent, avoua SeokJin dans un chuchotement. Et se réconcilier comme ça aussi. »
NamJoon huma en guise de réponse, caressant ses cheveux. Sa main se perdit sur sa nuque brûlante. Il devina ses mouvements, SeokJin leva la tête vers lui. Alors, il en profita pour embrasser son visage à l'aveuglette. L'embarras n'existait plus, caché par l'absence de lumière. Ses lèvres rencontrèrent sa mâchoire, remontèrent pour se déposer sous son nez avant d'enfin atteindre sa bouche. Dans l'obscurité, il devina les courbes de son faciès, et elles lui semblèrent plus belles encore que lorsqu'il les voyait de ses propres yeux.
NamJoon en était presque chamboulé. Il s'était déroulé trop de chose trop vite, et il n'avait pas encore tout assimilé. Passer de la colère à la peine, puis à des émotions tellement plus douce et agréable, cela l'avait tout retourné. Le majordome était perdu, mais il savait une chose.
Jamais il ne lâcherait SeokJin, jamais il ne laisserait quelqu'un s'emparer de lui et ce, quel qu'il soit.
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C'est ce moment que je voulais trop écrire. Mais la fin du chapitre est niaise af, comme toujours.