« Nelson Mandela a dit : « Dans la vie, on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant, » c'est vrai qu'on a toujours le choix, le problème c'est de savoir faire le bon choix. - Niall »
Les cours reprennent aujourd'hui. Niall n'est pas du tout motivé, car il est présentement couché sur moi et m'empêche de me lever, malgré qu'il ne dorme plus.
— Allez, Niall. On va manquer les cours, je me plains en essayant de le pousser de sur moi.
— Avery Davis qui ne veut pas manquer de cours? il rigole. C'est certain que tu fais de la fièvre bébé, alors restons comme ça.
Je soupire et parvient finalement à le pousser de sur moi. Il grogne et tente d'attraper ma taille avec son bras, mais je me dépêche de m'éloigner de lui en rigolant. Je l'entends soupirer alors que je me dirige vers la commode pour choisir ma tenue du jour.
Je pars l'enfiler dans la salle-de-bain et au moment ou je reviens dans ma chambre, je vois Niall qui est encore couché dans mon lit, les yeux fermés et la bouche légèrement entrouverte. Je m'approche du lit et m'assois près de lui. Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas remarquer sa beauté avant, c'est vrai, il est magnifique, je crois que même ce mot n'est pas capable de le décrire. Je ne comprends pas comment j'ai pu lui faire subir tout ça, je m'en veux tellement. Je devais simplement être folle ou je ne sais quoi, maintenant je ne peux plus me passer de lui. Parfois je me demande ce que je deviendrais s'il quittait ma vie. Sincèrement, j'en ai aucune idée, c'est peut-être fou, mais j'ai maintenant de la misère à imaginer ma vie sans lui. Je ne réussis tout simplement pas.
Je passe ma main dans sa chevelure blonde qui brille à cause des rayons du soleil. Son visage semble si paisible que je n'ose pas le réveiller, même si dois le faire. Je souffle et approche mon visage du sien pour déposer quelques baisers sur son visage, pour qu'il se réveille. D'un seul coup, ses lèvres capturent les miennes en nous entraînant dans un baiser fiévreux.
Comme à chaque fois que cet homme m'embrasse, tout mon être semble s'envoler, il semble planer au dessus de nous à un tel point que j'ai l'impression que ses baisers me transportent dans un autre monde. Le baiser se coupe au moment où je réalise que nous devons partir dans quinze minutes. Je romps le baiser et le blond me lance un regard incertain.
— On doit partir dans un quart d'heure, je lui dis et me levant de sur lui malgré qu'il tente encore de me retenir contre lui.
Après avoir passé un petit moment à essayer de me convaincre d'aller le rejoindre dans le lit et de passer la journée dans ses bras, il abandonne et se lève en soupirant fortement, surement pour être certain que je puisse l'entendre. Il passe derrière moi et dépose un baiser sur ma nuque, puisque je viens juste de finir d'attacher mes cheveux en queue haute. Il prend ses vêtements dans son sac et part dans la salle-de-bain pour les enfiler. Deux minutes plus tard, il sort de la pièce habillé, coiffé, ses médicaments surement déjà pris et sa brosse-à-dents dans la bouche. Je n'ai jamais compris comment les hommes sont capables de se préparer si rapidement, mais je crois que cela va toujours rester un mystère pour moi.
Alors que j'applique simplement une couche de mascara, je vois Niall, à-travers le reflet du miroir, me fixer tout en se brossant les dents. Je sens que mes joues prennent une tinte de rouge, parce qu'il me fixe intensément.
Le blond m'a changée, ça c'est certain. Avant, j'aimais sentir tout les regards sur moi et maintenant que je suis gênée lorsque quelqu'un me fixe trop longtemps. Il m'a changé, oui, mais je ne regrette pas de l'avoir dans ma vie, c'est certain.
∞
L'heure du midi sonne, immédiatement lorsque je sors de la classe, aux côtés de Niall, il me prend la main et nous traînons légèrement dans les couloirs jusqu'à ce qui ne reste presque plus personne.
Hier soir, on a longuement discuté sur le fait de notre couple, si on le démontrait à l'école ou si on le cachait. Enfin, moi j'avais déjà accepté de le montrer, mais c'était pour lui. Pour savoir si lui était prêt. La réponse est venue assez rapidement : on se montre.
L'irlandais m'accompagne jusqu'à ma case et je dépose mes cahiers dans cette dernière. Lorsque je me retourne, Niall me plaque doucement contre la case voisine, ayant déposé ses cahiers sur le sol. Il colle son corps contre le mien et enfouit son visage dans mon cou, alors que je profite de son corps contre le mien et de son odeur qui m'entoure. Je me love dans ses bras et nous restons un petit moment comme ça: à s'aimer en silence. Il se décolle ensuite légèrement de moi et dépose doucement et brièvement ses lèvres sur les miennes.
— Je t'aime, il murmure contre mon oreille.
— Moi aussi.
Il me sourit et prends ses cahiers contre le sol avant de s'éloigner de moi en me disant : je te rejoins à la cafétéria.
Je lui souris en retour et le regard disparaître dans un couloir plus loin. Je prends ma boîte à lunch et me dirige vers la cafétéria rejoindre mes amis et ceux de Niall à notre table habituelle. Ils me saluent tous et je prends place à un siège libre. Je commence à manger mon sandwich en parlant et en rigolant avec les gens qui entourent la table.
C'est après cinq minutes que je remarque que le blond n'est toujours pas arrivé, je fronce alors les sourcils et avertis mes amis que je reviens très rapidement. Je quitte la pièce et marche, d'un pas pressé, jusqu'à la case de Niall, mais il n'y est pas. Bordel, il est où? Je traverse le couloirs à sa recherche et soudainement, je le vois accroupis contre un mur. Je m'approche rapidement de lui et m'accroupis près de lui. Il ne remonte même pas la tête, il reste comme ça et ne bouge pas. Mais que s'est-il passé? Je l'entends renifler et c'est alors que je me mets vraiment à m'inquiéter, il pleure? Je m'assois à même le sol et pose ma main sur la sienne. Il lève la tête, qui était enfouie entre ses deux genoux. Ses yeux sont rouges, son visage ravagé de larmes, le col de son chandail est fripé et sa lèvre inférieure est fendue. Que s'est-il passé? Pourquoi est-ce que quelqu'un l'a frappé? Il me prend dans ses bras et me serre fortement contre lui. Je le serre en retour contre moi et tente de le réconforter puisque c'est évident qu'il ne va pas bien.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé? je le questionne en essuyant une larme qui coule sur son visage.
— Rien, ça va. Je t'aime Av', il me chuchote à l'oreille en me serrant encore plus fortement contre lui.
Je souffle en essayant de deviner ce qui ne va pas dans son regard, mais rien. Je n'aime pas ça lorsque je sais qu'il va mal et qu'il fait semblant qu'il va bien. Sa lèvre saigne, c'est certain qu'il s'est passé quelque chose.
— Viens, je dis en me levant et en lui tendant la main.
Il met sa main dans la mienne et se relève. Je le tire jusqu'à la salle-de-bain des femmes, tant pis s'il n'est pas une femme. Je le fais s'asseoir sur le meuble lavabo et ça me rappelle bien des souvenirs. Je prends du papier brun et l'humidifie avant de m'approcher de lui. Je vois ses yeux briller et j'ai mal de le voir comme ça. Ça fait plusieurs fois que cette scène arrive, moi qui le soigne, et ce n'est jamais bon signe. Au moment où je vais poser le papier humide sur sa lèvre, il prend mon poignet dans sa main et me regarde d'un ton grave.
— Tu ne m'as pas répondu, il dit.
— Répondu à quoi?
— Je t'ai dis que je t'aimais, il chuchote d'une voix tremblante.
— Je t'aime aussi, je murmure en déposant le papier contre sa lèvre inférieur.
Je le vois baisser son regard vers ses cuisses tandis que je détaille son visage de mes yeux. J'ai l'impression que ça va me rendre folle de ne pas savoir ce qu'il s'est passé, j'aimerais tant le savoir. Il remonte son regard vers mon visage tandis que je continue de tapoter sa lèvre avec le papier pour tenter d'enlever le sang. Je ne peux pas m'empêcher de me demander qui lui a fait ça, c'est peut-être peu à comparer des autres fois où nous avons vécu cette situation, mais même si c'est moins pire, quelqu'un l'a tout de même frappé. J'espérais que cette passe de sa vie soit terminé, mais il me semble que non.
— C'est qui? je demande sans pouvoir me retenir.
— J'ai trébuché sur mes propres pieds, il souffle.
Je m'éloigne brusquement de lui et le papier tombe sur le sol dans un bruit assez silencieux, mais sourd vu le silence qui règne dans la pièce. Je ferme les yeux et tente de me calmer, pourquoi ne peut pas t-il simplement me dire la vérité? Je déteste lorsqu'il invente des mensonges comme ça. C'est simple me dire le nom de la personne qui lui a fait ça, non? Je tente mentalement de me calmer. J'entends les pas de Niall contre le carrelage gris de la pièce et le vois s'approcher de moi. Il lève sa main pour prendre la mienne, mais je fais pas un pas en arrière. Je vois alors une lueur de douleur traverser le regard du blond, je m'en veux, mais je suis épuisée qu'il ne me dise rien. Ça me rend folle.
— Ne me touche pas.
— Pourquoi? demande la voix tremblante de Niall.
— Je suis fatiguée que tu ne me dises rien, tu me caches pleins de choses! Tu ne me dis pas c'est qui qui t'as fait ça, tu ne me dis pas pourquoi est-ce que tu as couché avec Molly alors que nous étions en dispute, tu ne me dis pas quand tu vas mal, tu ne me dis rien! Un couple ça se dit tout, comme si l'autre personne était la deuxième partie de toi, mais tu me caches tellement de choses que je n'ai pas l'impression de ne pas être en couple avec toi. Tu es supposé me faire confiance, je m'emporte.
Je tourne les talons en laissant l'irlandais en plan dans le milieu de la pièce. J'arrête rapidement à ma case pour attraper mon manteau et mes clefs et sors de l'école. J'embarque dans ma voiture et démarre en furie. Peut-être que certains croient que ma réaction est exagérée, mais c'est ce qui me semble bien en cet instant de colère. C'est au moment où je rejoins la route que je vois le blond sortir de l'école en courant. Je vois brièvement son regard fixer ma voiture quitter le stationnement de l'école. Pour ne pas mentir, je n'ai aucune idée où est-ce que je m'en vais, surement où est-ce que mon subconscient va me conduire.
C'est au bout de vingt minutes que j'arrive à un lieu que je connais que trop bien. Je n'ai aucune idée du pourquoi est-ce que j'ai conduit jusqu'à ici, mais j'y suis. Je débarque de ma voiture et marche légèrement dans la forêt avant d'arriver au lieu voulu. J'arrive alors à un champs où un énorme sapin trône au milieu de celui-ci. Je me rends au grand sapin qui a marqué mon enfance et mon adolescence. Lorsque j'étais plus jeune, lorsque j'étais inconsciente de ce monde cruel, je venais ici avec mon grand frère, je pouvais passer mes journées à grimper dans cet arbre. Je passais mes journées ici, alors la plupart de mes souvenirs sont ici. Lorsque je suis devenue adolescente, c'est là que j'ai connu Thomas. Alors au début de notre relation, avant qu'il devienne violant, nous venions souvent ici, alors ce lieu est important pour moi. Je m'approche lentement du conifère et grimpe sur quelques branches, j'ai alors l'impression de retomber en enfance. J'arrive alors à une partie du tronc où mon nom y est gravé à côté de celui de Chase. Du bout des doigts, je frôle les lettres de nos prénom, j'ai tant de souvenirs ici. Ça devait faire près de trois ans que je n'étais pas venue ici, ça me fait du bien de revenir dans l'un de mes repères d'enfance. Je soupire et descends les branches avant de m'allonger sur le sol.
Je me mets immédiatement à penser au blond. En y repensant, j'ai peut-être agis excessivement. Mais ça m'a mis en colère que quelqu'un puisse encore lui faire du mal. J'étais déjà en colère pour ça et aussi parce que je ne sais pas encore pourquoi il a couché avec son ex, et le fait qu'il a refusé de me dire le nom de la personne qui l'a frappé a surement été la goutte qui a fait déborder le vase. Ça me brise le cœur en repensant à la douleur qui a traversé son regard lorsque je l'ai repoussé.
Je suis tellement idiote, bon sang.
Je me mets à fixer le ciel et sans m'en rendre compte, le soleil se couche et la nuit se lève.
Je ne sais pas pourquoi, mais je prends mon téléphone et ouvre Facebook. Je tape dans la barre de recherche "Molly" et il n'y a qu'une seule Molly dont j'ai un ami en commun : Niall. Je clique sur son compte et me mets à regarder ses photos. Je comprends immédiatement pourquoi est-ce qu'il a couché avec elle. Elle est magnifique. Elle a de longs cheveux bruns qui virent vers le blond vers la pointe de ses cheveux et de beaux yeux marrons. Elle a un corps bien plus fin que le mien. Je suis rien à comparé d'elle. Je tombe sur une vieille photo de l'irlandais et de cette fille qui s'embrassent, ils sont tellement jolis ensemble, alors pourquoi gâcher ce magnifique couple? Peut-être que Niall l'aime encore, après tout, elle est bien plus jolie que moi. Je tombe sur une photo où Molly sourit et où Niall est derrière elle et la tien dans ses bras. Je soupire et je vois que j'ai reçu sept messages.
12:47 — "Lucas : Av '? t'es où? On s'inquiète tous"
12:54 — "Niall : Je suis désolé bébé..."
13:59 — "Niall : Av'... Réponds-moi, s'il te plait?"
14:31 — "Niall : Je t'aime Avery, mais où es-tu?"
15:47 — "Niall : Je m'inquiète pour toi... Je veux venir te rejoindre... Tu me manques."
17:57 — "Niall : S'il te plait Avery, réponds-moi... J'ai besoin de toi..."
19:24 — "Niall : Même tes amis ne savent pas tu es où... On s'inquiète tous pour toi... Je t'aime comme un fou... et tu vas me rendre fou à ne pas me répondre... Ne m'en veux pas, je vais changer si c'est ce que je dois faire pour que tu continues de m'aimer... Je peux tout faire pour toi pour garder ton amour... Promis. Je t'aime"
Je souffle. Je leur réponds ou non?
Je n'ai même pas le temps de prendre une décision que j'entends des pas près de moi et je sens un corps tomber contre moi.