~Niall Horan.~
Je me réveillai suite au bruit fort et strident de mon alarme, nous étions mardi. J'éteignis mon alarme, reposai ma tête contre mon matelas et mis mon oreiller par-dessus ma tête. Je soupirais douloureusement et me rendis à la salle de bain.
Je pris mes deux pots de comprimés dans l'armoire; des flupentixol et des aripiprazole afin de contrôler ma maladie, le trouble de la personnalité borderline.
Cette maladie n'était pas du tout amusante à avoir. Cette maladie peut donner des envies suicidaire, donner l'envie de se mutiler puis elle donne le sentiment d'impulsivité et de colère rapidement.
Et ces médicaments m'aidaient à me contrôler. (NDA: La définition de la maladie sera dans la note à la fin du chapitre et l'utilités des médicaments y seront aussi.)
Après avoir avalé deux comprimés de chaque médicament avec une gorgée d'eau, je retournai dans ma chambre et pris rapidement un jeans noir puis un large chandail rouge. Je passai tout simplement une main dans mes cheveux afin de les replacer rapidement puis descendis en-bas.
Je fus surpris de constater que ma mère était assise à table, en pyjama, un tasse de café à la main. Elle était rarement à la maison puisqu'elle travaillait beaucoup pour pouvoir payer ma médication. J'embrassai tendrement sa joue en passant à ses côtés et elle me sourit avant de prendre une gorgée de son café qui boucanait légèrement.
- "Tu ne travailles pas aujourd'hui, maman?" Demandais-je en regardant ce qu'il y avait à manger dans le garde-manger.
Elle secoua la tête de gauche à droite plusieurs fois puis prit la parole.
- "Non, j'ai beaucoup travaillé ces derniers temps et je suis complètement épuisée. Je voulais me reposer."
Je sentis immédiatement un pincement au coeur. Si elle était aussi épuisée que cela, c'était de ma faute.
Seulement de ma faute. Moi et ma maladie. Ma foutue maladie.
Quelques personnes savaient pour ma maladie; ma mère, mon père, mon frère et mes quatre meilleurs amis. Je ne voulais pas que les gens de mon école le sache afin que les élèves passent leur temps à m'agacer sans arrêt. Je déteste tellement le TPB. Elle me différencie de tout le monde, elle me rend différent alors que tout ce que je veux est de me fondre au décor.
Les médicaments m'aidaient à devenir normal, pas totalement, mais rien de pouvait guérir cette envie de mutilation. Cela était encré en moi. Je trouve que cela me délivre du mal. Cela retire ma douleur mental et la transforme en douleur physique.
Je vis une boîte de céréales sur une étagère, je l'a pris donc et m'en servis un bol. J'allai m'assoir à la table, mon bol en mains. Je mangeai rapidement quelques bouchés puisqu'il était huit heures vingt-trois et mon autobus passait à huit heure trente.
Quand mon bol fut terminé, trois minute s'était écroulée. Je montai rapidement à l'étage afin d'aller brosser mes dents. Je pris mon sac puis descendis en-bas rapidement. J'embrassai encore la joue de ma mère et sortis dehors.
•••
Hier, quand Avery m'a proposé "d'échanger les rôles", je ne savais pas trop quoi répondre. Je ne sais pas si je vais réussir à cause de ma maladie, mes crises de larmes sont incontrôlable. Il y a des jours où elles sont faciles à contrôler et d'autre jours où elles sont complètement le contraire.
J'étais présentement en cours d'histoire avec mes quatre meilleurs amis.
- "Il vous reste une semaine pour compléter votre oral." Nous renseigna l'enseignant en écrivant des choses au tableau de couleur vert forêt.
Plusieurs chuchotements se firent entendre et pendant ce temps, j'étais complètement silencieux ne voulant pas être en retenue si le professeur me verrais en train de parler. Je reçu abruptement une boule de papier derrière la tête puis celle-ci tomba sur mon bureau.
Je fronçai les sourcils puis dépliai la lettre.
"Hey Horan, pour l'oral, on va la terminer ce soir. Alors, chez toi ou chez moi? -A.D."
Ces paroles, qui étaient inscrites sur ce bout de papier, avec une écriture soignée. J'écris rapidement un petit "chez moi." Puis le jetai sur son bureau un peu plus loin que le mien.
Je me retournai vers le devant de la classe et jouai avec les bandages blancs qui entouraient mes poignets.
- "Niall?" Chuchota une voix vers moi.
Je retournai doucement la tête vers cette personne qui répondait au nom d'Harry Styles.
- "Oui?" Dis-je en le fixant dans ses yeux verts.
- "Que fais-tu ce soir?" Demanda-t-il et je pointai discrètement mon doigt vers Avery. "Ah, encore pour l'oral?".
J'hochai brièvement la tête et le cours recommença.
•••
Les cours étaient terminés. Je mettais mes livres dans mon sac, j'étais le seul dans le couloir puisque tout les autres élèves étaient partis. Je refermai ma case puis la barrai. Je jetai un coup d'œil vers mon jeans maintenant déchiré.
Je m'écroulai au sol en pleurs. Je pleurais fortement contre ma case me rappelant de l'événement qui avait rendu mon pantalon ainsi. Un garçon normal n'aurait pas pleuré pour ça, mais je ne suis pas normal. Ma maladie me rend différent, me rend sensible, me rend bipolaire parfois quand je ne prends pas mes médicaments, me rend faible. Ma maladie me rend tout simplement nul. Je suis un raté.
Un raté bon qu'à une seule chose. Bon à mourir.
'Je marchai doucement dans le parc avec Liam. Je rigolai peu dû à la blague plutôt nulle de Liam quand j'accrochai quelqu'un sur mon passage.
Je sus immédiatement c'était qui quand je vis ses chaussures. Des vans basses, bleues. Lucas. Il me jeta brusquement au sol, déchirant mon jeans au niveau du genoux.
Génial, je saigne. Je mordus ma lèvre afin de ne pas pleurer, et ce, jusqu'au sang tandis qu'il me hurlait des insultes.'
Je sanglotai contre le sol, la tête entre les genoux. Je sentais mes chaudes larmes couler le long de mes joues. Je me répétais sans cesse que j'était qu'un idiot, un raté, et tout ça mentalement. Je relevai la tête aux bruits de pas contre le sol.
Je la vis, Avery. J'essuyai les larmes de mes joues et baissai la tête encore une fois, espérant qu'elle ne m'avait pas reconnu.
- "Niall?" Questionna sa douce voix tandis que je sentis un corps s'assoir au sol en face de moi.
Je ne l'avais jamais vu aussi gentille que ça. Elle était normalement toujours méchante avec moi, mais je l'appréciais bien ainsi.
Je la regardai puis je me remis à sangloter puisqu'elle me faisait penser à cet incident de ce midi, puisqu'elle est la meilleure amie de Lucas. Je n'en pouvais plus d'être aussi sensible, mais cela faisait malheureusement partit de moi.
- "Ça va?" Je voyais très bien qu'elle hésitait à mes prendre dans ses bras.
Je sais que nous avons jamais eu de relation proche. Quand j'y pense, nous n'avons jamais eu aucune relation qui tenait en place, sauf de la haine. Elle hésita quelques moments mais fini finalement par me prendre dans ses bras. Mes larmes continuaient de couler sur mes joues tandis que je tremblais dans ses bras.
Je m'en foutais royalement que je l'ai toujours détesté, j'avais juste besoin de réconfort. J'avais besoin que quelqu'un me prenne dans ses bras et me console. Que quelqu'un se préoccupe de moi.
Elle frotta doucement le dos avec la paume de sa main.
- "Merci." Chuchotais-je en pleurant et en sanglotant fortement.
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Trouble de la personnalité borderline (TPB) : Le trouble de la personnalité limite (TPL) ou trouble de la personnalité borderline (TPB) est un trouble de la personnalité caractérisé par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions, des relations interpersonnelles et de l'image de soi. Ces personnes ont une insécurité interne constante et des attitudes de mise à l'épreuve de l'entourage incessantes. Une de ses modalités défensives est le passage à l'acte comme décharge de l'angoisse.
Voici les effets de cette maladie :
- Émotions: Ces gens ressentent les émotions plus sensiblement, plus profondément et plus longtemps que la normale.
- Comportement: Les comportements impulsifs sont habituels, dont l'alcoolo-dépendance ou l'abus substantiel, des troubles de l'appétit, des problèmes de libido ou de sexe, et une agressivité au volant.
- Automutilation et suicide: L'automutilation et les tendances suicidaires sont au cœur du critère diagnostique.
-Relations interpersonnelles: Les individus souffrant de TPB sont particulièrement sensibles à la manière dont les autres agissent à leur égard ; ils ressentent une joie et gratitude intenses perçues par la gentillesse, et une tristesse et colère intenses perçues par des agissements négatifs.
Médication:
- Flupentixol: diminue le risque de passage à l'acte suicidaire.
- Aripiprazole: diminue les problèmes interpersonnels, l'impulsivité, la colère, les symptômes psychotiques de types paranoïdes, la dépression, l'anxiété.
[Informations trouvées sur Wikipedia.]
NDA
J'espère que ce chapitre vous a plu. J'espère aussi que les définitions sont claires à vos yeux. Je ne sais pas si vous aviez compris mais le texte en italique dans l'histoire voulait dire que c'était un léger "flashback".
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais Niall n'a pas sa vraie personnalité. Je prends donc le physique et la famille de Niall, mais lui invente un caractère complètement différent de la réalité. Et en voici la raison: Dans une histoire, j'ai toujours détesté prendre la personnalité d'une célébrité et l'inclure tel-quel dans l'histoire car ont dirait que sinon l'histoire est déjà écrite et que je vais seulement copier ce qu'il est déjà écrit... Bref, voilà...
Que pensez-vous de ce rapprochement? De la maladie de Niall? De la 'crise' de Niall à la fin? De la manière où Avery prend Niall dans ses bras?
All the love xx