Chapitre 17 : Camus.

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Cela fait maintenant plus d'1 h 30 que nous nous promenons. La frontière se rapproche, et les reflets grandissent. Plus nous arrivons à notre destination et plus les lumex baissent en luminosité. Nos mains se touchent de plus en plus et nous nous rapprochons subtilement l'un de l'autre. D'un côté j'ai très envie de lui prendre sa main dans la mienne, et de l'autre, je ne sais pas s'il acceptera ce geste.

-Tu avais raison.

-Mmh ?

-J'avais vraiment besoin de vêtements chauds.

-Tu as froid ? Une petite inquiétude se manifeste.

-Non, mais je sens tout de même l'air frais dans mes doigts.

Avec audace, et tandis que l'on continuait de marcher, je capture sa main dans la mienne, et enveloppe de mes doigts sa douce peau afin de la réchauffer. Bien sûr, cela me permet aussi d'avoir pour prétexte de le toucher.

-C'est mieux ainsi ?

J'observe discrètement du coin de l'œil le sourire qui se manifester sur son visage.

-Oui, merci.

Alors que nous suivons notre marche, je repère au loin le téléporteur ainsi qu'un pique-nique improvisé entre un couple et leurs enfants, dont leur fils fait partie de mes élèves âgés d'une vingtaine d'années

-Nous sommes bientôt arrivés. Dis-je pouvant voir au loin.

-Comment sait-on quand on est au bord de la frontière. Si on ne prend pas le chemin, on pourrait tomber.

-Comme je te le disais, il y a une barrière placée tout auteur de la frontière ainsi que de petites lumex installées à des endroits stratégiques qui s'allument dès qu'ils détectent un mouvement.

-En clair nous sommes dans une cage ?

-Nan, le bouclier est à hauteur de 10 mètres.

-Il y a quoi au-delà de la barrière ?

-Je ne sais pas trop, le néant, une fin.. Je n'en ai aucune idée, tout ce que je sais c'est qu'Omphrague a dû faire en sorte qu'elle soit habitable à la hâte, il était en guerre et devait mettre le plus de monde à l'abri.

-Mais pour les âmes ?

-Ça, je n'en ai aucune idée, certaines légendes disent qu'elles étaient déjà là, d'autres affirment qu'Omphraque a fait en sorte de les amener afin de nourrir les démons.

-Je vois. Que de mystère.

-Il en faut bien.

Nous sommes situés à quelques mètres de la barrière à présent.

— Ouah ! c'est assez impressionnant. Dit-il alors que ses yeux ne savent plus où se poser.

On a l'impression d'observer un tableau qui bouge si nous nous déplaçons. Ce sont des vagues de couleur qui montent jusqu'à 10 mètres et qui se reflètent sur le sable et sur nos corps.

— Bon sang, faut le voir pour le croire.

Sa main est toujours dans la mienne et la caresse involontairement. J'observe du coin des yeux, le petit jeune qui s'avance vers moi.

-M. Dit-il le dos droit, il jette vite un coup d'œil vers Bryan qui détache sa main de la mienne avec timidité.

-Morles, comment vas-tu ?

Il a le visage jeune, des yeux verts en contraste avec sa peau noire. Il est maigre mais tout en muscle montrant des heures de travail.

-Bien, je mange avec ma famille, c'est une vue parfaite pour se détendre et on est là depuis 2 h maintenant. De plus, ça fait longtemps que l'on ne s'était pas retrouvé et c'est peut-être notre dernière occasion avant longtemps.

Noire Plume : Camus - Tome 2 (terminé)Where stories live. Discover now