Chapitre 12 : Bryan.

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Je me sens toujours mal à l'aise, savoir que je mange au gré d'une autre personne

qui a travaillé dur ne me donne pas en joie de ce repas, surtout quand la

nourriture est si délicieuse.

— Votre moyen de paiement est-il le même que sur Terre ? Dis-je en posant mon

couvert au côté droit de mon assiette.

Je rencontre alors ces yeux qui me scrutent avec interrogation, comme s'il lisait

en moi et voyez déjà où mènera cette conversation, toutefois il me répond avec

sincérité.

— Non, il est différent.

— Et quel est-il ? Dis-je toujours innocemment.

— Nos heures de travail.

— Vos... Vos heures de travail. Balbutiai je surpris et désarçonner. Alors..., votre

moyen de paiement est les heures comptabilisées tout au long de votre travail,

c'est bien ça ? Clarifiai-je essayant de réaliser toute la portée de cette

information.

— En effet, avec plus ou moins de temps rajouté par rapport à de nombreux facteurs

comme le risque ou encore le statut de la personne.

— Quel statut ?

— S'il est handicapé ou pas, enfin, c'est assez rare.

— Pourquoi ? Demandai-je maintenant curieux.

— La plupart de nos handicapés sont directement liés au code génétique défectueux.

Quant à ceux causés par un accident quelconque, on les soigne facilement grâce à

la régénération cellulaire.

— Même ceux qui ont eu une liaison au niveau de la moelle épinière.

— Oui. Bien que certaines espèces comme les anges, les loups, les démons et autres

peuvent en général se guérir eux-mêmes.

— Je vois, donc, si je me réfère à la Bible ainsi que les mythes et légendes de la

Terre, et étant donné que tu es un ange, je présume que tu es donc immortel,

comme Omphraque ?

— Pas tout à fait, non, j'ai une longévité bien plus longue que vous de plusieurs

milliers d'années environ, mais je peux tout de même guérir assez

rapidement.

— Ouah, c'est... Très long.

Un temps indéfini passe dans un silence bienvenu. J'essaye de digérer toutes les

informations fournies pas Camus, je commence par ce moyen de paiement que je ne

pourrai sans doute jamais rembourser, puis par le grand âge de Camus qui

m'inconfort d'une façon que je ne peux décrire.

— Accepte ce cadeau d'Omphraque, dis-toi que c'est une compensation pour avoir été

blessé à cause de nous. Me dit-il d'une voix douce et conciliante. Je suis ahuri

qu'il puisse lire si facilement en moi.

— Peux-tu lire dans mes pensées. L'interrogeai-je un peu

Noire Plume : Camus - Tome 2 (terminé)Where stories live. Discover now