Chapitre 8 : Bryan.

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Les paysages changent et se transforment. Nous passons de champs colorés aux plantes divers, à des marais entouré de chemin de bois. L'eau y est orangé avec des poissons plus ou moins de petite taille.

La vue est magnifique, et je reconnais bien une chose sur ce monde, plus j'en découvre et plus je l'aime. Chaque petit détail transforme cette balade en conte de fée.

Nous slalomons autour des mares qui se rejoignent par moment. Nos pas sont lents appréciant ce moment ensemble. Je ne sais pas du tout qu'elle peut être notre destination, et si oui ou non nous en avons une. Pour l'instant, la seul chose que je sait, c'est que nos mains sont jointent dans une étreinte douce, et je me demande ce que ce geste peut être, pour lui, et surtout pour moi.

Notre marche s'arrête subitement alors que je peux observer des individus volés à une vitesse assez rapide mais sans ailes.

-Comment il font ... Ce sont aussi des anges ?

-Oui et non, certains en sont, d'autre sont des humains, ou des corles, des démons ou encore des loups.

-Comment peuvent-il volés alors ?

-C'est la Rivière D'Air. Je le regarde attendant plus d'explication et il continu. C'est un énorme courant d'air qui peut soulever le poid d'un homme. Il zigzague entre les îlots pour s'arrêter net aux dessus de l'un deux.

Je l'observe avec un grand sourire, les yeux pétillants.

-ça à l'air fun.

-Fun ?

-Oui, amusant. Il me sourit et continue en me demandant :

-Tu veux le faire ?

-Bien sûr, si c'est sans danger.

-Ne t'inquiète pas, c'est sécurisé. Je l'observe un moment croyant comprendre le but du voyage.

-C'est là bas qu'on va, depuis le début.

-Oui, je me disais que ça pourrait t'aider à te vider la tête.

Je lui sourit le coeur réchauffer de l'attention qu'il me porte, et me mord la lèvre inférieur tout excité de ce qui m'attend.

-Bein alors, qu'est-ce qu'on attend ? On y va ?

Puis nous reprenons aussitôt notre marche, moi l'oeil vif, cherchant le commencement de cette Rivière D'Air, et lui, calme, marchant à mes côtés d'un pas synchroniser avec le mien. J'entends au loin des enfants rirent dans ce couloir de vent, et mon excitation de découvrir cette nouvelle attraction grandit en moi.

Après quelque minute, je m'arrête voyant la frontière entre l'îlot et le vide, ne comprenant pas tout de suite, j'observe une jeune femme, les cheveux long, brune au bord de cette même frontière se laisser tomber, je retiens avec peine un hoquet de surprise, mais me calme assez vite alors qu'elle s'envole quelques secondes plus tard.

-Il faut sauté ? Dis-je un peu moins sûr de moi.

-Ne panique pas, le vent t'emportera aussitôt.

-Tu sera là ? Je ne sais pas pourquoi je le lui demande, mais j'ai très envie, non, besoin qu'il me le confirme.

- Oui, juste derrière.

Je prends une grande et longue bouffé d'air avant de me résigner, j'observe ensuite la frontière et m'approche d'elle afin de regarder le deuxième niveau.

- Ok.

Puis soudain, le courage me submerge, je recule de quelques pas, pour enfin courir puis sauté.

La sensation de tomber dans le vide me procure pendant quelques secondes, à la fois une énorme quantité de peur accompagné d'une grande monté d'adrénaline, mais le tout se passe tellement vite qu'à peine je ferme les yeux que je me retrouve en pleine air à quelque dizaine de mètres de l'îlot avant mon saut.

Très vite, la Rivière D'Air me propulse le long de son chemin, et je me dis que ça doit être ce que superman doit ressentir quand il s'envole.

Mon bras est tout d'un coup empoigné pour ensuite être tiré afin que mon torse soit collé à un autre. Je relève la tête et rencontre les magnifiques yeux de Camus. Ses ailes sont déployé et stupéfiante, elles sont d'une couleur ténébreuse, en harmonie avec ses cheveux qui virevolte au gré du vent. J'ai une fol envie de les touché, de les caresser, ils doivent tout les deux être soyeux et doux au touché. Ses ailes sont constitué de plusieur plumes dont certaine sont plus grande au fur et à mesure qu'ils s'éloignent de ce que je pense être l'os. Quant à ses cheveux, ils virevoltent au gré du vent et renvoient un reflet argenté.

Inconsciemment, je lève ma main le coeur battant la chamade, mais j'arrête presque immédiatement ce geste alors que je me sens rougir.

Habituellement, je couche avec des individus et les laisses le lendemain matin, mais avec lui c'est différent, je suis timide, maladroit par moment, je n'ai jamais réagi comme ça avec un homme, même pas avec mon ex. Cela me fait peur, j'ai peur des sentiments qui commencent à émerger en moi et pire, je suis effrayé à l'idée que cela s'arrête.

-Vas-y. Me dit-il soudain me faisant revenir au moment présent. Sa voix est posé avec une note de séduction.

Ma main quant à elle est toujours à mi-chemin entre ses ailes et son visage. Je me met à rougir tandis que je croise son regard amusé. Je détourne quelques instant la tête afin de reprendre un brin de contenance avant de demander timidement l'autorisation de passer ma main sur les plumes de ses ailes.

-Je te l'autorise, vas-y.

Mon coeur bat la chamade alors que j'avance lentement ma main pour toucher ses sombres plumes, à leur toucher, elles m'offrent de délicieuse sensation et je peux ressentir qu'elles sont bien plus dur qu'elles n'y paraissent au premier abord, même presque tranchantes.

Soudain, le vent nous emporte dans une autre direction et je m'agrippe instinctivement à ses épaules.

-Regarde.

Puis à ce mot, il me tourne sur moi-même de sorte que mon dos touche son torse. Ses bras quand à eux sont autour de moi se joignant sur mon ventre et le frisson qui me parcours n'est rien face aux paysages majestueux qui se présente devant moi. Notre vitesse est rapide mais je peux tout de même apercevoir des champs, un désert et en-dessous de moi une immense forêt avec quelques fois des maisons réparties en cercle devenant de plus en plus petit.

-Pourquoi il y a des villages en forme de cercle ?

-Ce sont des tanières pour les loups, tout le niveau en dessous est entièrement consacré aux loups, pour qu'ils puissent courir et chasser quand il le veulent.

-Les loups, tu parles de ceux qui peuvent se transformer en loup c'est ça ?

-Oui. En dessous, il y a plusieurs meutes dont l'alpha gouverne un territoire. Bien-sûr, pour éviter toute guerre, il y a un alpha suprême, il s'appelle Roan et il est l'un des neveux d'Omhraque, le fils de Yan. Celle-ci est considéré comme la déesse de la vie et est aussi vu comme la protectrice des métamorphes.

-Ouah, cette famille doit être importante.

-En effet, oui.

Un cri retentit à ma droite et je vois, stupéfait, un animal que je n'ai jamais vu auparavant. Celui-ci est grand au moins deux mètre de long avec des plumes en forme d'écailles vertes sur toute la longueur de son corps. Sa tête est celui d'un oiseaux, ainsi que ses deux pattes au niveau de son torse. Quant à ses ailes, se sont celle des chauves souries, sans plume avec des griffes à leur extrémité, la seul chose qui diffère est que ses ailes sont arrondie à l'extérieur. Et pour finir, sa queu est comme des tentacules avec plusieurs piques sur chacune de celle-ci.

Il vole près de nous, en dehors du couloir où nous nous trouvons. Et je me met à rire, à rire de bonheur de pouvoir découvrir toute ces belles choses, moi qui ne suis qu'un orphelin qui n'avait presque pas d'avenir et qui devait se battre constamment face aux préjugés et aux moqueries des uns et des autres. Je me retrouve ici, dans une autre dimension, avec un ange qui me protège et qui me maintient contre lui près à me protéger de toute sorte de danger, je me sent pour la première fois, unique et choyé. Alors, je ris, je ris de l'énorme chance que j'ai, de l'énorme privilège dont on me fait l'honneur. 

Noire Plume : Camus - Tome 2 (terminé)Where stories live. Discover now