🌿Chapitre cinq 2/2.🍀

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— Je suis ravie de te revoir et en plus tu es radieuse ma belle et tendre Victoria, me déclare-t-elle en touchant la peau de ma joue.

Elle me serre fort dans ses bras et finit par baiser mon front.

— Merci, c'est gentil. Mais toi aussi, Tati, lui dis-je en me retirant de son affection tout en lui désignant son vêtement.

Elle recule et tourne sur place en me remerciant en même temps. La robe sombre qu'elle porte lui donne un corps parfait. J'avise ses hauts talons, des Louboutin, et sa longue chevelure soyeuse, châtain aux reflets cuivrés, qui descendent en cascade le long de son dos. Cette splendide femme approche la cinquantaine et elle ne les fait pas. Elle sait comment se mettre en valeur et comme elle le dit toujours « on se bonifie avec le temps ».

— Quand maman organise quelque chose, elle y met tout son cœur, je lui annonce en pointant le monde qui occupe la pièce sur un ton démotivé.

Elle sourit et m'applique une petite tape dans le dos comme signe de compassion, ma tante m'a comprise.

— Ignore-les, tu sais comment ils peuvent être cons et ils le resteront jusqu'à leur dernier souffle.

La chance de vivre à Paris avec son époux... Elle avait préféré quitter Manhattan juste après la disparition de son grand frère. Tout lui rappelle mon père.

Normal, il était le pilier. Un homme charmant, travailleur, d'un courage sans faille, c'est ce que nous relatait ma mère.

Dans le temps, Katy lui avait proposé de la suivre là-bas pour nous changer les idées, mais elle a refusé son offre. Paris ne l'inspirait pas, racontait-elle.

Aujourd'hui, Katy est mariée à Éric Dubois, un ancien officier de la marine française. D'ailleurs, je suis déçue qu'il soit absent, son accent français me manque.

Tous les deux détiennent un immense hôtel de luxe dans le 7e arrondissement. Et ils peuvent se le permettre, ils n'ont pas d'enfants et n'en veulent pas.

Katy revient et me tend une enveloppe où est écrit « ouvre-moi ». J'obéis, déchire l'ouverture et découvre à l'intérieur, un gros chèque d'une somme conséquente.

— Tu vas me faire l'honneur de te payer un billet d'avion en direction de Paris, tu n'as plus aucune excuse !

— Tati, oui je te promets de venir, mais maintenant je peux me permettre de m'acheter un, quand même.

— Je le sais bien et ça me fait plaisir. Mais n'agis pas comme ta mère a pu le faire dans le passé.

Ce souvenir me pince le cœur, une époque horrible... Juste après son décès, elle avait mal géré sa disparition et avait dépensé toute la fortune qu'il nous avait léguée, dans des jeux d'argent, ce qui nous avait mis dans la pauvreté. Les huissiers avaient saisi notre maison avec les biens immobiliers, les voitures de notre père et les siennes. Même après ça, elle n'arrivait pas à revenir à la surface. Des souvenirs d'elle en dépression, ils me hanteront toujours...

Laury et moi étions à deux doigts de partir en famille d'accueil le temps qu'elle se relève. Mais Dieu soit loué... Katy n'avait pas voulu, elle était donc venue vivre avec nous pour la soutenir et rembourser les dettes pendant quelque temps.

Huit ans pour être exact.

— Bon, au fait, j'ai vu ton dirigeant dans une émission de télévision en France. Il est sexy ...Trivia Nathanne rien que pour vous, mesdames! dit-elle en mimant le présentateur.

— Ouais, il l'est.

Pas maintenant! Je n'ai pas envie de parler de Monsieur Connard.

LES YEUX DU SCANDALE (réécriture)Where stories live. Discover now