🌿Chapitre 35 🍀

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Deux semaines interminables.

Deux semaines où je ne souhaite plus vivre pour ne plus sentir cette affreuse douleur qui creuse mon corps au fur et à mesure du temps qui passe.

Deux semaines qu'il est devenu un inconnu.

Deux semaines que je ne dors très peu.

Deux semaines où chaque nuit je revis ce moment-là.

Deux semaines à ne pouvoir avaler quelque chose autre que du cappuccino, je survie garce a cette boisson laiteuse.

Deux semaines enfermées entre mes quatre murs, trop effrayer de m'aventurer hors d'ici, et de tomber sur quelqu'un qui voudrais s'en prendre à moi pour l'atteindre.

Tant que je suis là, rien ne t'arrivera.

Allongée sur mon canapé, Friends en fond pour couvrir ce silence oppressant qui me rend folle chaque jour. Je fixe la tache noire sur le tapis, tentant de fuir la réalité qui me hante, tandis qu'une larme roule le long de mon œil pour se nicher sur mon coussin. Je relève lentement mon bras, plongeant mes doigts dans ma chevelure négligée, sans avoir pris la peine de les laver depuis une semaine. A quoi bon, puisque je ne sors plus de chez.

Depuis l'agression, Nathanne s'est volatilisé, ne laissant comme seule compagnie que Noah, qui reste posté en bas de mon immeuble, ce qui me convient parfaitement.

Je serre mes jambes contre mon ventre, les enroules de mes bras pour me procurer un semblant de réconfort. De cette façon, je me sens un peu mieux. J'ai fait de mon mieux pour ne rien laisser transparaitre de ma véritable situation lorsque ma mère m'appelait, et Dieu merci, ça a fonctionné, car elle me téléphone moins.

La semaine dernière, malgré mes coups de fils répétés, Alison est restée silencieuse. Même les photos de Preston avec cette femme n'ont pas réussi à la faire réagir.

Ce qui n'est pas dans ces habitudes, mais c'est surement l'autre qui lui a sorti des justifications. Pourtant, j'aurais aimé qu'elle décroche, j'ai besoin de lui parler, de me confier, sans tout lui dévoiler les détails de ce qui m'est arrivé. Elle me manque.

Soudain, la sonnerie brusque de mon interphone me fait sursauter, me coupant la respiration, tout en accélérant mon rythme cardiaque. Je me redresse, avançant comme un zombie, et décroche. La voix de Billy resonne joyeusement à mes oreilles, mais l'angoisse m'envahit aussitôt. Cependant, mon soulagement est rapide, car je ne porte plus aucune marque de bleu sur ma joue. Je l'invite donc à monter, et après réflexion, sa voix me parait bizarre. J'espère qu'il va bien.

Quelques instants plus tard, un léger frappement se fait entendre à la porte. Je l'ouvre précipitamment, prenant soin de m'éclaircir la gorge avant. D'une voix embellie pour ne rien lui monter, je l'accueille.

— Billy ! Je suis...

— Vick ça va ? me coup-t-il. Je t'ai appelé il y a quatre jours ! Pourquoi tu ne m'as pas répondu ni donné signe de vie depuis ?

Sans même attendre mon autorisation, il entre dans mon appartement. Ce comportement me rappelle Nathanne et une douleur aiguë vient se planter dans mon cœur. Sans demander mon autorisation, il entre dans mon appartement.

— J'étais malade.

— Malade ? demande-t-il étonné. Ta mère ma dit que tu aller bien et que tu étais en vacances je ne sais où !

Tout en soufflant, je viens me pincer l'arête du nez exaspérer. Putain maman ! J'avais oublié qu'il se parler tous les deux !

— Ne me l'a fait pas à moi, poursuit-il sur un ton de plus en plus strict tandis qu'il se rapproche.

LES YEUX DU SCANDALE (réécriture)Where stories live. Discover now