LES YEUX DU SCANDALE (réécriture)

🍀Chapitre 40 2/2. 🌿

Le lendemain...

Je resserre mon manteau autour de moi, essayant de dissimuler mes doigts gelés face à ce vent glacial qui souffle en ce 20 décembre. Noël approche à grands pas, me dis-je pour tenter d'oublier mes soucis, mais étrangement, c'est la première fois de ma vie que je n'ai aucune envie de festoyer.

J'ouvre la porte de la brasserie du centre commercial "The Shops at Columbus Circle" et j'entre, mes sacs à la main. Je me dirige vers l'arrière de l'établissement à la recherche de Chloé. Au moment où elle lève la tête, elle agite la main pour me faire signe de la rejoindre.

— Tu en a mis du temps ! me dit-elle à peine assise.

— Pas vraiment, je...

— Tu as pu trouver ce que tu chercher pour ta mère ? me questionne-t-elle en me coupant la parole.

— On va dire ça.

Avec tout ce qui m'arrive, j'ai complètement oublié son cadeau, celui d'Annie, Laury et Billy, donc j'ai dû me précipiter 0 la galerie du coup, noyer de monde. Une horreur, mais au moins j'étais sûr que on ne me verrait pas.

Tu choisis quelque chose, Vicky ? me demande-t-elle.

Je réfléchis à ce que je j'aimerais ingurgiter par ce temps qui occupe les rues. Déjà, une boisson chaude.

— Un thé noir gingembre, finis-je par lui dire.

Elle gribouille puis se tourne vers Chloé.

— Un café liégeois.

— D'accord, dit-elle en notant la commande avant de s'en aller.

Chloé sort son téléphone de son sac, écrit un message puis le pose sur la table.

— Bon, tu as pris quoi du coup ?

— Rien, pas grand-chose, deux coffrets pour le bien-être pour ma mère et Annie, et Laury, une galère sans nom.je lui ai pris un t-shirt.

— Ah ouai, je voie, dit-elle. Et tu avais autre chose à me demander non ?

— Oui, ça concerne Alison, tu vois qui c'est ?

— Oui, approfondit.

Je respire profondément, me réinstalle en posant les bras sur la table. Chloé semble surprise par ma question et hausse les sourcils.

— Bien sûr que je le connais. Il est l'un des très gros clients de Maria's, répond-elle.

Je suis perdue.

— Mais pourquoi tu me parles de lui ? poursuit-elle.

— Mon amie Alison le fréquente, et la dernière fois, je l'ai vue en train d'embrasser une de nos collègues... mais depuis quelques jours...

— Preston est un homme avec un grand portemonnaie, me coupe-t-elle. Ton amie ne devrait plus le fréquenter, si tu veux mon avis.

— Pour...

— Pour qui est le thé ? nous interrompt une grande et jeune serveuse, un immense plateau en main, ou siège deux tasse et deux verres de cocktail accompagner de deux roses rouges.

— C'est pour moi, dis-je en levant la main.

Elle pose la tasse devant moi, puis donne le latte à Chloé. Ensuite, elle met les deux verres de cocktail avec les roses sur notre table. On se regarde, sans comprendre. Elle s'explique :