Chapitre 20, 1/2.

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Nous quittons le centre-ville, dans sa belle Mercedes qui put le neuf, elle laisse sa Play-liste défiler en fond sonore.

— Tu sais ce qu'a fait ton ami ?

Perturbée, Chloé fait subitement un léger écart sur la route, amenant une pluie de klaxons, mais reprends vite le contrôle.

— Comment ça ? me demande Chloé.

Son regard vogue entre la route et moi, fronçant les sourcils, tout en cherchant de qui je parle.

— De qui tu parles?

— Nathanne.

Brusquement, la voiture freine tout en me projetant en avant, sous la surprise je lâche un crie de peur.

— Putain ! Mais fait attention ! hurlé-je.

Je tourne la tête pour regarder s'il n'y a personne derrière nous.

— Tu as de la chance que nous étions seuls !

— Pardon. (Elle accélère de nouveau.) Qu'est-ce qu'il a fait alors ?

Je sens de l'agacement dans sa voix et ce que je vais lui dire, n'arrangera rien à son sentiment. Comment éviter d'envenimer la situation, éviter d'évoquer ses premières avances ?

— On s'est engueulé, ou plutôt je l'ai engueulé ...

— Mais pourquoi ? me coupe-t-elle la parole.

Aaaaaah putain ! Mais laisse-moi finir !

Je stresse déjà de lui avouer ça.

Comment dire... il s'est mal comporté et je n'ai pas aimé. Je n'ai pas apprécié sa façon de réagir juste après...

Mais sur quoi ? Dis-moi !

Ça l'agace, car ses doigts enserrent fortement le volant.

Trouve un truc à inventer... Qu'est-ce qui t'énerve le plus chez lui ?

Tu vois comment il est ?

Oui, soufflé-je, comme si elle savait déjà ce qu'il avait fait.

Il a ramené tous les agents de la sécurité de Maria's afin que je ne puisse pas partir.

Chloé se met à rire, ce qui me surprends.

Euh... tu trouves ça comique ?

Non ! Pas du tout ! Mais c'est tout lui ça ! Mais tu n'as rien d'autre à me dire ?

Mon cœur s'emballe et je me mets à déglutir, sentant l'angoisse me gagner.

Non, retorqué-je d'une voix étrangler.

Tu es sur ? insiste-t-elle.

Oui.

Trente minutes plus tard, Chloé emprunte une rue et se gare devant un établissement un peu plus loin. Au moment où nous sortions, je remarque qu'un homme imposant est planté – ses vêtements beaucoup trop serrer, me donne l'impression qu'il a du mal à pouvoir prendre une respiration régulière - devant une grande porte en fer, les bras croisés sur sa poitrine.

Jaillissant de la porte, deux hommes afflués de veste de cuir sur le dos échangent des poignées de main au vigile, et passe entre nous communiquant dans une langue que je ne peux comprendre.

LES YEUX DU SCANDALE (réécriture)Where stories live. Discover now