🍀Chapitre 38 🌿

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Je... je me sens...

Je ne saurais comment décrire cette situation, mais certainement pas heureuse. Revivant la scène, je m'approche de ma porte avec colère, allume et sursaute de peur en le voyant installé sur mon canapé, au fond de la pièce. Il tient un verre rempli d'un liquide ambré, que j'imagine être du whisky, du bout de ses doigts. Ma main se pose contre ma poitrine, mon cœur bat à un rythme effréné, me laissant essoufflée.

      —      Qu'est-ce que tu fais là ? dis-je d'un ton acerbe. Nathanne, ce n'est vraiment pas le bon moment !

Qu'est-ce que je crois ? Nathanne fonctionne comme ça. Je referme la porte d'un coup de pied et lance mes clés contre le buffet, le fixant du regard.

      —      Je suppose que je n'ai pas besoin de te demander comment tu es entré chez moi, n'est-ce pas ?

Je l'observe, m'attendant à une réplique, mais au lieu de cela, il boit et continue de fixer ma porte. Il joue les hommes en colère, comme s'il manquait encore ça à ma liste. Putain !

      —      Franchement, sors, ce n'est vraiment pas le bon jour pour venir me faire la morale, le réprimande-je en me réfugiant dans la cuisine.

En plus de rester silencieux, il ne m'écoute pas et avale encore une autre gorgée. Non ! Nathanne par, je ne veux pas que tu voies mes yeux bouffis par mes pleures parce que, j'ai failli passer sous les roues d'une voiture et que ton ennemi m'a embrassé de force. Je ne veux pas que tu le sache.

J'essaie de penser à quelque chose d'autre, que lui. Et j'ouvre mon frigo, sort une bouteille de jus d'orange, la ramène sur mon bar. D'où je me trouve, je le vois parfaitement, et je confirme, il est vraiment énervé. Son corps est tendu, même si je ne peux le voir que de profil, je sais qu'il serre les mâchoires avec force.

      —      J'aimerais que tu partes, s'il te plaît, dis-je en détournant la tête pour l'éviter.

Je saisis un verre posé sur le rebord du levier pour me servir, lorsque soudain, il réplique d'un ton sec :

      —      Je t'avais demandé de ne pas le voir.

Mon corps se fige dans mon élan, je retiens ma respiration, mon cœur repartant à toute allure.

      —      Ce n'est pas à toi de dicter ma vie.

      —      Quand sa concerne Stephen, si.

Je bondis, réalisant qu'il est dans mon dos. Comment est-ce possible de ne pas l'avoir entendu venir ?

Paralyser, non par la peur de lui, mais plutôt, de ma réaction, parce que déjà, un frisson me travers le corps, ce qui fait grimper mon rythme cardiaque et mon souffle. Mais ! Mince à la fin ! Et ça empire, quand ses deux mains viennent se poser sur le plan de travail, m'entourant de ses bras. Je sens sa chaleur corporelle se presser contre moi.

      —      Je t'avais fait confiance, Victoria. Je ne veux plus te savoir avec lui.

Oh ! sure ça, tu peux être rassurer...

      —      Je me répète encore, mais ça ne te regarde plus, depuis que tu as disparue du jour au lendemain.

Il lâché un léger rire à mon oreille avant de poursuivre dans une voix presque audible :

      —      Je n'ai pas disparu, j'avais des choses à régler. Mais je ne compter pas te lâcher.

Ses doigts viennent soulever mes cheveux pour les passer du sens opposer et pose ses lèvres contre la peau de mon cou. Voilà ce que je craignais, je frissonne comme une petite gamine.

LES YEUX DU SCANDALE (réécriture)Where stories live. Discover now