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Les semaines passèrent plus ou moins vite pour les adolescents, et le jour des examens finit par arriver.

Les élèves se pressaient à l'entrée du lycée pour ne pas arriver en retard et avoir le temps de faire quelques révisions de dernières minutes avant le début des épreuves. C'était la panique, en particulier pour Zedd qui, avec les derniers événements, n'avaient pas eu le temps ni la force de se mettre au point et de rattraper tout son retard. S'il réussissait alors il crierait au miracle.

Les différentes épreuves étaient étalées sur une semaine et c'était à la fin de celle-ci que le groupe de cinq adolescents se retrouva pour fêter la fin des cours et, ils l'espéraient, leur passage au niveau supérieur. Cédric et Gaïa n'avaient bien évidemment pas eu les épreuves de fin de lycée, n'étant pas en terminale, mais ils profitèrent tout de même de la fête avec les autres, buvant des sodas et mangeant des pizzas devant des films plus idiots et clichés les uns que les autres. Ils s'amusaient beaucoup tous ensembles, installés chez Liliane qui était parvenue à envoyer ses parents chez des amis pour la nuit.
Au bout d'un moment, alors qu'il faisait nuit depuis plus de deux heures déjà, Mark et Zedd se retrouvèrent dans le jardin, seuls, pour prendre l'air et discuter en tête à tête à la demande du premier. Ils se faisaient face depuis cinq minutes déjà sans que qui que ce soit ne prononce le moindre mot, ce qui finit par énerver le noiraud.

— Bon tu te décides à parler ? C'est pas qu'il fait froid mais il fait froid quoi.

— Oh c'est bon, t'as qu'à t'engraisser si tu ne veux pas avoir froid au moindre coup de vent, rétorqua l'autre sur le même ton.

Ils se regardèrent avant de se sourire. Ils ne s'étaient plus parlé comme ça depuis un moment, et ça avait le don de les détendre. Prenant son souffle un grand coup, le plus grand des deux se décida finalement à dire ce qu'il avait sur le cœur.

— Zedd.. Il faut que je te dise un truc... C'est grave gênant parce que putain je pensais pas te le dire un jour, donc me demande pas de te le répéter après. Voilà.. Je t'aime. Maintenant c'est bon, c'est dit, tu fais c'que tu veux de cette infos.

Il prit directement la direction de la porte vitrée reliant le jardin au salon, mais son poignet fut retenu par la main du noiraud.

— Te sauves pas comme ça idiot, laisse moi au moins te répondre ! Ah bordel j'ai toujours su que t'étais pas une lumière...

Il soupira avant de s'éclaircir la voix pour reprendre, tandis que l'autre s'était retourné pour le regarder, étonné.

— Je t'aime aussi. Mais, il insista sur le mot en voyant le regard plein d'espoir du blond, il est hors de question qu'on soit plus que des amis.

— Hein ? Mais pourquoi ? Si je t'aime et que tu m'aimes, pourquoi on devrait se contenter d'une amitié ?

— Parce que, même si c'est le pire enfoiré au monde, Jason a peut-être raison. Et s'il était vraiment le genre de mec que j'aime ? J'veux dire... Ça se trouve je suis condamné à tomber amoureux des pires enflures, et je suis pas prêt à prendre le risque pour le moment.

Mark resta un instant bouche bée, cherchant à bien assimiler ses paroles. Il finit par lever les yeux au ciel en grognant avant de reporter son attention à l'élu de son cœur.

— Je rêve ou t'es en train de dire que je suis le même genre de connard que l'autre ? Tu insinues que je serais capable de te faire le même genre d'horreur que lui ?

— Quoi ? Non j'ai pas dis ça ! Enfin... Ouais si ok, c'est bien ce que j'ai dis... Mais... Rah c'est compliqué bordel... C'est juste...

Il fut interrompu par des lèvres. Les lèvres du blond plus précisément, qui s'étaient abattues sur les siennes, le coupant dans son monologue. Le baiser ne dura que de courtes secondes et Zedd était resté immobile, ne s'y attendant absolument pas. Une main passa dans ses cheveux ébènes, les décoiffant volontairement.

— Pas grave. Je t'attendrai. Reviens me voir quand tu te sentiras prêt à franchir le pas, en attendant on restera amis. Mais je te préviens, je sais pas si je serais disposé à attendre des années, donc si tu pouvais éviter d'être trop long ça m'arrangerai !

Il lui sourit puis parti, s'éloignant de lui pour rejoindre le salon d'où ils étaient épiés par trois pairs d'yeux. Le garçon aux cheveux noirs sourit. Il s'en souviendrait longtemps de ce baiser.

Le NouveauWhere stories live. Discover now