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En s'approchant de ses amis, Cédric remarqua rapidement la présence de Lili qu'il appréciait beaucoup, mais également celle de Zedd, ce qui était plutôt problématique. Il allait faire demi-tour pour se rendre directement dans sa salle, malheureusement un de ses amis l'avait vu et l'appela. Il fut obligé d'affronter le regard de son colocataire. Son cœur se brisa davantage lorsqu'il vit que ce dernier ne semblait pas le moins du monde désolé des mots qu'il avait prononcé. À moins qu'il ne souhaitait juste pas en parler devant d'autres personnes ? Il n'en savait rien, mais il voulait juste ne pas avoir à lui parler. Il décida alors de l'ignorer et de saluer ses amis. Il leur souriait comme si de rien n'était, mais se débrouillait pour rester dos à Zedd, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de Lili. Elle le prit à part pour lui parler, avec une gentillesse et une douceur qui lui étaient propres.

- Qu'est-ce qu'il se passe Céd ? Un problème avec Zedd ? Tu le connaissais déjà ? Tu ne lui as même pas dis bonjour.

- Euh... En fait... C'est mon nouveau colocataire...

- Oh ! Il ne doit pas être facile à vivre j'imagine. Il a fait quelque chose de mal ? elle lui caressait amicalement l'épaule, voyant bien que le grand lascar ne se sentait pas au meilleur de sa forme.

Finalement, il lui expliqua ce qui s'était produit la veille et elle soupira. Il se pinça l'arrête du nez puis sourit à son ami.

- Je vais lui parler ne t'en fais pas. Je vais régler le problème, comme toujours !

Elle se mit à rire et sa bonne humeur finit par conquérir le visage du garçon qui lui sourit, la remerciant pour tout ce qu'elle faisait pour lui. En effet, Cédric était du genre à mal réagir aux critiques et Liliane avait toujours été là pour le soutenir depuis qu'ils se connaissent, ce qui remonte à sa première année de collège. Elle était comme sa grande sœur, pour lui qui est l'aîné d'une famille de quatre enfants. Il lui était profondément reconnaissant pour tout, et elle le savait très bien, il ne cessait de le lui répéter.

Ils rejoignirent ensuite les autres, mais la sonnerie retenti et ils partirent tous en cours. Lil' et Zedd firent ensembles le chemin jusqu'à la salle de classe. Pendant qu'il marchait, le noiraud vit du coin de l'œil les deux gars qui l'avaient renversé. Ils parlaient avec Mark. Ils avaient même l'air amis. Décidément, il ne pouvait pas supporter Mark et son entourage. Même sa copine était étrange. Et c'est plongé dans ses pensées qu'il alla s'installer à sa place, rapidement rejoint par son voisin préféré.

Le cours était long et chiant. Zedd devait forcer pour ne pas s'endormir. Il haïssait les maths, il haïssait tout ce qui était en rapport avec des calculs. Pourquoi avait-il choisit la filière scientifique déjà ? Ah oui, parce que c'est celle qui ouvre le plus de portes, donc celle qui convient le mieux à quelqu'un comme lui qui ne sait pas ce qu'il veut faire.
Il devait lutter à chaque seconde pour ne pas s'endormir, ce qui reviendrait à louper la fin du cours. Plus que vingt minutes et il serait libéré. Vingt petites minutes et il pourrait manger. À côté de lui, Mark recopiait tranquillement le cours, sous le regard discret et presque admiratif du noiraud. Comment faisait-il pour ne pas s'endormir lui ? Pourquoi la vie était-elle aussi injuste ? Et soudain, le graal. La cloche de libération sonna. Le cours était fini, enfin. Il rangea précipitamment ses affaires et se leva, sous le regard de toute la classe qui l'observait comme s'il était fou. Pourquoi tout le monde restait assis à le regarder comme ça ?

- Monsieur Dow, il semblerait que vous soyez pressé d'aller manger, cependant il reste un peu moins de vingt minutes avant qu'il ne soit l'heure, donc je vous prierais de vous rasseoir et de ressortir vos affaires pour finir de travailler sinon je vous garderai une heure de plus demain soir, pour vous aider à copier correctement le cours.

Zedd se rassit immédiatement et ressorti toutes ses affaires sous le regard de son enseignant. Il se sentait presque honteux. Presque. La honte n'est pas un sentiment de sa connaissance, cependant la gêne était très présente. Il s'était endormi. Seulement quelques secondes, une minutes ou deux à la limite, mais c'était assez pour qu'il rêve que la sonnerie retentisse. Les joues légèrement rougies, il s'empressa de copier ce que le professeur avait noté durant son mini somme, tout en essayant d'ignorer le sourire moqueur de son voisin. Un jour il se vengerait.

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