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Zedd ne parvenait pas à formuler de phrase, trop surpris de les voir face à lui. Mark et Lili finirent par prendre place face à lui, l'air gêné d'avoir été prit sur le fait. Finalement le blond lâcha un long soupir et prit la parole en regardant son ami dans les yeux.

— Écoute Zedd, j'sais bien que c'est pas facile, que ce qui s'est passé l'autre jour était dur, je l'ai vécu aussi, je sais que c'est compliqué de passer à autre chose, que ça l'est encore plus pour toi... Mais tu crois vraiment que c'est en t'isolant que tu règleras ces problèmes ? Tu vas juste réussir à flipper encore plus ! Arrête de fuir les autres bon sang, et laisse nous t'aider à passer outre cet événement ! Je... J'ai besoin de toi bordel, alors arrêtes de te cacher, s'il te plaît.

Il reprit son souffle après avoir lâché le fond de sa pensée et attendit une réponse, les bras croisés sur son torse. Le noiraud réfléchit un instant avant de se laisser tomber sur le banc et le regarder, l'air complètement surpris.

— Passer outre cet événement ? Putain... Je savais pas que tu connaissais ce mot toi...

Un instant de silence passa, puis la jeune femme se mit à rire, rapidement suivi des deux garçons. Le fou rire gagna en intensité et dura plusieurs minutes car ils ne cessaient de se remettre à rire en échangeant des regards. Et quand finalement il parvinrent à se calmer, Mark rejoignit Zedd sur le banc tandis que Liliane prenait place au sol, face à eux. Ils souriaient tous, même le noiraud qui en avait (presque) oublié ses angoisses.

— Merci... Merci d'être venu, finit-il par dire. Mais... Ça fait longtemps que vous m'espionnez ?

— Depuis hier, on t'avait vu sortir de l'immeuble, enfin Mark t'as vu sortir, et il t'as suivi discrètement jusqu'ici avant de m'envoyer un message. Du coup on t'as observé et on est revenu aujourd'hui puisque Céd nous avait prévenu que tu partais à la même heure tous les jours, expliqua Lili en usant d'un ton nonchalant.

— Et j'ai rien remarqué... Mais pourquoi vous n'êtes pas venus me parler hier ?

— Parce que tu faisais tout pour éviter de nous parler, alors on n'a pas voulu te brusquer pour ne pas que tu t'enfuisses.. On comptait pas se montrer, juste t'observer pour s'assurer que ton état s'améliore...

Le noiraud n'avait pas lâché Mark du regard durant son explication. Il comprit enfin qu'il causait de l'inquiétude à ses amis, et sûrement plus encore à ses parents. Il se leva soudainement et fixa le blond d'un air décidé.

— Frappe moi.

— Euh... Pardon ? fit le dit blond, assez surpris de cette demande.

— Frappe moi je te dis ! Mets moi une claque !

Pendant quelques secondes il hésita, puis finalement il se leva à son tour et mit une violente claque à son ami. Choquée, la seule fille du groupe se leva d'un coup en venant frapper l'épaule du plus grand.

— Mais ça va pas ?! Pourquoi tu l'as frappé !?

— Bah c'est lui qui l'a voulu j'te signale !

— Merci pour tout les gars, faut que j'y aille, on se reparle ce soir !

Zedd salua ses amis, un grand sourire aux lèvres malgré la douleur à sa joue, et il partit en courant jusqu'à son appartement d'où il appela ses parents. Il avait besoin de leur parler, de discuter avec eux.
Ainsi, il passa deux longues heures au téléphone avec eux, leur parlant de tout ce qui s'était passé, de ses craintes, mais aussi de son soulagement. Ses géniteurs étaient aussi très heureux de savoir que son ex copain était derrière les barreaux. Il leur avait raconté les messages et les coups bas, et il se fit réprimandé pour ne pas en avoir parlé plus tôt. Il savait cependant qu'ils étaient surtout soulagés que leur enfant aille bien, qu'il n'était pas blessé gravement, malgré qu'il risquait de garder en lui quelques traces de cette fameuse nuit durant un moment. C'était la seule chose qui comptait véritablement.

Une fois l'appel fini, il échangea des messages avec ses amis, et Mark en particulier. Ils discutaient de la fameuse soirée, échangeant sur leur ressenti. Zedd fut surpris d'apprendre que malgré ce qu'il avait pu voir au parc, le blond était toujours rongé par la peur. Jason leur avait à tous les deux fait le même effet ; il semblait invincible et capable de les retrouver n'importe où pour se venger. Les deux garçons craignaient qu'il sorte un jour de prison et se soutenaient l'un l'autre par messages.

Ce n'est que tard dans la nuit que Zedd ferma les yeux, seul dans l'appartement car son colocataire était exceptionnellement parti chez ses parents pour la nuit. Il fallait qu'il parle avec lui également pour s'excuser de son comportement des derniers jours.

Le NouveauOnde as histórias ganham vida. Descobre agora