CHAPITRE 3
LA DISPARITION DU PÈRE" quand elle parle, on dirait qu'elle philosophe "
Je fronce les sourcils, plus décontenancée qu'autre chose pour le moment.
— Disparu ? Comment ça, disparu ?
— Disparu comme "je l'ai cherché partout et je ne l'ai pas trouvé", Ari, répond-il avec sécheresse.
Il se passe une main sur le front, les yeux fermés un instant, et mon inquiétude monte en flèche. Ce n'est pas son genre, de me parler avec une telle froideur, et cela donne aussitôt à son agitation tout son sérieux.
— Désolé, s'excuse-t-il. Je n'aurais pas dû vous parler de la sorte. Pardon, ma chérie. C'est juste que... Il n'a pas l'habitude de disparaître ainsi, et encore moins avant un rendez-vous. Cela n'a aucun sens !
Je l'oblige à se rasseoir et m'installe sur l'accoudoir du fauteuil, mon pied effleurant sa jambe, ma main sur sa joue. Pour une fois que c'est moi l'adulte de notre couple, je ne sais pas vraiment comme réagir.
— Peut-être a-t-il eu envie de prendre l'air ?
— Non, je ne pense pas. Mon père est le Grand Trésorier, il a un emploi du temps réglé comme une horloge. Il prévient toujours son assistant quand il se rend quelque part, même s'il ne va qu'aux cabinets.
Pensive, je perds mon regard sur les rayons du soleil qui se dessinent sur la table basse. Je ne savais pas que son père avait une fonction si importante ; voilà pourquoi Archibald, malgré son comportement opposé aux normes de la Cour, bénéficie d'un certain prestige et peut se permettre ses comportements scandaleux.
— Êtes-vous certain qu'il ne pourrait pas avoir une maîtresse ? me risqué-je à avancer.
— Non, il est resté très attaché à ma mère. J'ai pensé qu'il était peut-être allé la voir, mais nous devions y aller ensemble dans une semaine. Cela n'a aucun sens, répète-t-il.
BINABASA MO ANG
Celles qui Survivent [TOME 1]
Science FictionElle est jeune, elle est jolie. Cela va causer sa perte. À tout juste vingt ans, Iara est contrainte de devenir mère porteuse pour la favorite du Roi et son mari. La jeune femme découvre alors un nouvel univers, aussi luxueux que cruel, et surtout b...