2l. apprendre la douleur [partie 1]

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CHAPITRE 21APPRENDRE LA DOULEUR [ PARTIE 1]

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CHAPITRE 21
APPRENDRE LA DOULEUR
[ PARTIE 1]

" on ne peut jamais vraiment s'habituer à de grandes souffrances "

" on ne peut jamais vraiment s'habituer à de grandes souffrances "

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À travers mes paupières closes, je devine les rayons du soleil réchauffer mon visage, doux, caressants. Je pourrais rester comme ça pour toujours, songé-je dans le flou de ma tête avant qu'une odeur un peu âcre titille mes narines et m'étourdisse, me tirant du sommeil. Je frissonne et ramène mes jambes contre mon ventre avec la ferme intention de me rendormir.

Et mon bras heurte quelque chose, tout près, chaud, tendre. De la peau nue. Je pousse un hurlement et ouvre les yeux dans un sursaut.

— Quoi, quoi, quoi ? s'affole une voix que je reconnais aussitôt avec une horreur croissante.

Oh non. Je frotte mes paupières, essayant en vain de chasser la voix, de me convaincre qu'elle n'était que dans ma tête. Je prie tellement fort pour ne trouver qu'un coussin que je pousse un nouveau cri en découvrant Zef, sa tignasse rousse ébouriffée et ses yeux endormis. Il me dévisage toute entière, de mes reins à mes cheveux, avec une lenteur incroyable.

— Oh putain, lâche-t-il finalement.

Prenant soudain conscience de ma nudité, je ramène le drap sur ma poitrine d'un geste agacé et il glapit sous la morsure du froid.

— Mais qu'est-ce que tu fais là ?

— Comment veux-tu que je te réponde, je ne sais même pas où je suis, Zef ! m'énervé-je.

— Dans ma chambre, répond-il sans se départir de son calme.

Il se redresse en se tenant la tête et examine le décor.

— Apparemment, nous avons bu. Beaucoup bu, même.

J'ouvre grands les yeux. Il a raison. Une dizaine de bouteilles d'alcool jonche le sol, cadavres transparents qui réfléchissent la lumière. Certaines sont renversées, tâchant ça et là le lourd tapis vert. C'était donc cela, l'odeur...

Celles qui Survivent [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant