CHAPITRE 12
PLEURER SUR DES TOMBES IMAGINÉES" et les larmes coulèrent, et les cœurs se lièrent "
— Iara, es-tu bien sûre de savoir ce que tu fais ?
Nous avons repris la promenade. Je ferme la marche avec Nausicaa. Devant nous, les autres s'extasient sur les Princesses, vantant leur charme et leur agréable conversation. Étant donné la brièveté de la rencontre et le comportement frisant l'impolitesse d'Illana, je suis étonnée de leur engouement. L'hypocrisie à la Cour se révèle chaque jour un peu plus grande.
— Je peux le faire, ne t'en fais pas.
— Oui, mais c'est la Princesse... c'est important de ne pas la décevoir. Il va falloir que tu travailles à en perdre la raison !
Encore eut-il fallu pour cela que j'en aie encore une, ne puis-je m'empêcher de songer.
— Pourquoi as-tu fait cela ? se lamente-t-elle. Oriana n'est qu'une enfant : elle suit les tendances, elle ne les lance pas. Sans oublier qu'il ne faut surtout pas qu'elle fasse de l'ombre à la sœur du Roi, qui reste ta principale commanditaire.
— Je n'ai qu'à lui faire une très belle robe tout à fait convenable, je suggère sans trop y croire.
— Le scandale et l'audace sont ta marque de fabrication, Iara.
Elle plante ses yeux dans les miens. Cette phrase est à double-tranchant. Pour elle, c'est assurément une qualité, mais je sais que mon insoumission risque de me causer des problèmes auprès d'autres courtisans.
Je hausse les épaules. Autant lui dire la vérité.
— En fait, je voulais attirer l'attention d'Illana. On m'a dit qu'elle était très savante, alors je pensais pouvoir la rallier à notre cause.
Nausicaa éclate d'un petit rire amer et raffermit sa prise sur mon bras, comme pour me protéger. Je me crispe instinctivement, sentant que ce qu'elle s'apprête à dire ne va pas me plaire.
DU LIEST GERADE
Celles qui Survivent [TOME 1]
Science FictionElle est jeune, elle est jolie. Cela va causer sa perte. À tout juste vingt ans, Iara est contrainte de devenir mère porteuse pour la favorite du Roi et son mari. La jeune femme découvre alors un nouvel univers, aussi luxueux que cruel, et surtout b...