LES PRINCES D'ASGARD

LES PRINCES D'ASGARD Chap 4 : Devenir une proie

Il y avait un avantage certain à ne pas craindre le froid, quand l'hiver arrivait avec ses températures glaciales, personne ne cherchait à vous retenir si vous vous aventuriez au-dehors. Loki trouvait cela pratique et il aimait se moquer de son frère et de ses capes d'hiver toutes en fourrure. Le jeune homme ne savait pas si cela venait de la magie qui coulait dans ses veines, mais cette capacité était réellement commode... Un frisson le parcourut lorsque son esprit repensa à Muspelheim. A l'inverse, c'était étrange la manière dont il se sentait vulnérable à la chaleur. D'un léger hochement de tête, il chassa ce mauvais souvenir de ses pensées, se concentrant sur le froid de la neige et sur le bien-être qu'il éprouvait à se retrouver seul.

L'attaque violente et brutale du Sorcier sur le palais d'Asgard, la mort de Myrana, tout cela l'avait ébranlé et il avait besoin de se retrouver seul, même si cette violente attaque datait de plus de trois mois. Les stigmates de la bataille avait presque tous disparus, le palais ayant été restauré à une vitesse surprenante... presque magique en fait, sourit le jeune homme.

Du bruit se fit entendre dans les buissons, mais Loki ne sembla pas s'en soucier et lorsque les branches s'écartèrent, ce fut Svart, le grand loup noir qui en jaillit en trottinant, suivi par le reste de sa meute. Loki sourit aux animaux et tendit la main pour gratter le sommet du crâne du grand loup qui vint se frotter contre lui en émettant de petits gémissements joyeux, heureux de retrouver son jeune maître. Maître, Loki détestait ce mot, il n'était pas le maître de ces animaux, il était leur ami et les loups le lui rendaient avec une loyauté et une sincérité qui était bien plus grande que celle dont pouvait faire preuve un humain.

Les autres loups se rapprochèrent aussi et Loki se mit à genoux pour être à leur hauteur. Les animaux frétillèrent et vinrent tous se frotter contre lui pour recevoir une caresse ou une marque d'attention. Loki se mit à rire doucement pendant qu'une des louves glissait son nez dans ses cheveux avant de tenter un coup de langue timide sur son oreille. Il la caressa avec douceur. Oui, les animaux n'étaient pas comme les Hommes, quand ils vous appréciaient, il savait vous le montrer. Il était si simple de parler avec eux.

La petite séance de câlins matinaux dura de longues minutes avant que Loki ne se redressa, caressant doucement le haut du crâne de Svart qui laissa sa tête sous sa main. Loki prit une longue inspiration. Il se sentait bien, comme si toutes ses pensées négatives venaient de s'envoler. Cette sensation de bien-être le requinqua, mais disparut aussi vite qu'elle était apparue, subitement remplacée par une impression de danger qui picota sa peau et fit hérisser les poils de Svart et des autres loups. Il se passait quelque chose !

Lentement, Loki pivota sur les talons, découvrant une ombre qui était en train de se matérialiser devant lui. Le jeune homme se mit automatiquement sur ses gardes et une boule d'énergie verdâtre apparut discrètement dans sa main.

L'ombre finit de prendre forme, révélant une haute stature qui lui indiqua qu'il avait raison de se méfier, car, devant lui se tenait le Sorcier, le visage toujours en partie caché par sa capuche, mais c'était bien lui.

Loki frémit. Il connaissait la dangerosité de cet homme, ses maléfices aussi et le jeune prince décida de ne pas le laisser agir en premier. A une vitesse qui sembla même déconcerter sa Némésis, il passa à l'attaque, libérant la sphère d'énergie qui fonça sur le Sorcier. L'attaque frappa l'homme qui leva une main juste à temps pour se protéger, mais la force de l'attaque de Loki le fit reculer de plusieurs mètres. Toutefois, il parvint à amortir facilement le choc et un sourire se dessina sur son visage.

- Je te félicite, tu m'as presque surpris et ta puissance augmente de jour en jour mon garçon.

Loki plissa les yeux, se demandant ce qu'il devait faire et posa une main sur la tête de Svart qui, en position d'attaque venait de se mettre à grogner.