Chapitre un : Mirificus incipit

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Quelqu'un de malsain m'observe depuis un moment.

Ce quelqu'un sait où j'habite car il est venu s'amuser à me trifouiller le ventre pour chercher un organe.

Il avait prévu le coup, il savait que j'allais tomber dans ce champs.

Il est amoureux, voire obsédé par moi.

J'suis dans la merde.



Ouais, bon je suis pas Sherlock Holmes, c'est sûr et certain. J'essuyais mon front humide et me décidais à m'offrir un moment de détente. Je rallumais alors mon téléphone que j'avais laissé mort depuis mon passage dans le champs. J'avais quelques messages, mais mon attention fut retenu par l'un d'eux : Répondeur, un nouveau message le 28 mars. C'était hier. Le numéro était inconnu. J'appelais mon répondeur. Et là, le message se fit entendre. Du silence. Encore, et encore. Je pensais avoir raccroché, mais en jetant un œil à celui-ci je vis que je n'en étais qu'à 34 secondes. Puis, au bout de 9 minutes 43 secondes, je me décidais à raccrocher quand enfin, une voix brouillée et indiscernable se pointa.



 Non, raccroche pas! Attend. Ecoute. Tu vois. 10 minutes, c'est long? 10 minutes. 10 minutes 10 minutes. 10 minutes c'est le temps que j'ai mis pour m'amouracher d'toi. Tu trouves ça long? C'est rien comparé au temps qui coule en ton absence. 10 putain de minutes.


Et le bip de fin retentit. Mon téléphone se glissa hors de mes mains jusqu'à tomber violemment au sol en un fracas. J'étais moite, je frissonnais et une buée salée vint cacher mes yeux pour finir sa route sur mes joues froides. J'étouffais un cri en enfouissant ma tête dans un de mes coussins. C'est quoi ce merdier?


۞ ELLIPSE

17h56.


Les rayons du soleil transperçaient les nuages épais, venant chatouiller mes épaules dénudées. Je bougeais péniblement de ma chaise en bois collée à mon bureau, où j'avais dû passer la grande partie de la journée. Je bâillais bruyamment, m'étirant de tout mon long. Et alors que je m'apprêtais à sortir de ma chambre, -enfin-, on frappait à la porte de celle-ci. Sans que je n'eus le temps de répondre, une touffe brune en pagaille pénétrait dans mon antre.


Adriel? demandais-je paniquée.


La porte se refermait derrière le grand brun qui se grattait nerveusement la nuque. J'étais soulagée.


Qu'est-ce que tu fais là?

C'est plutôt à moi de te demander ça je crois. Trois jours qu'on ne t'a pas vue ! m'accusa t-il.


Je remarquais que mon caillou traînait par terre. Je donnais un coup de pied dans celui-ci afin de le camoufler sous mon lit.


Mes allergies recommencent.

Et t'es allergique au fait de répondre à tes textos p'tète?


Il avait l'air assez contrarié. Adriel était mon meilleur ami depuis quelques années, et c'était un jeune homme impatient. Cela nous avait d'ailleurs valu plusieurs disputes. Je grattais mon front avec nervosité. Une tension palpable accablait la pièce, et cette tension ne venait pas de lui. Non, il y avait un je-ne-sais-quoi qui avait pris en otage mes pensées, et j'eus l'impression que je ne devais pas parler de ce qui m'était arrivé ces trois derniers jours à Adriel. Je clignais rapidement des yeux; comme à chaque fois que j'angoissais, mais par chance mon ami ne le remarqua pas.

Hunting me [en réécriture]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن