Bonus 4 : Les promesses n'engagent que ceux qui y croient

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Note de l'auteure : Avant de commencer ce chapitre, je voulais vous interpeller quelques secondes car il me semble nécessaire que je vous remercie. Ce soir, la fiction était classé #10 dans la catégorie Mystère/Thriller, et même si ça peut vous paraître ridicule, ça m'a réellement touché. J'ai commencé à écrire cette fiction quand j'avais 16/17 ans; maintenant j'en ai presque 21 et je suis comblée, épanouie. J'ai passé une année merveilleuse où j'ai pu beaucoup apprendre sur moi-même, j'ai eu énormément de temps libre étant donné que je ne travaillais pas, et qui dit temps libre dit temps pour écrire. Y a deux mois de ça j'ai réussi un concours alors je ne croyais absolument pas en moi, et aujourd'hui voilà que je réussis à me classer quelques heures dans le top 10 alors qu'il m'arrive encore souvent de cacher à mes proches que j'écris, par honte. Alors merci à vous. Merci de croire en mes écrits, de croire en moi puisque j'en suis parfois incapable. Vous êtes des amours. Vos conseils sont toujours bienveillants, et ils m'aident à progresser. Du fond du coeur, merci. Parce-que c'est grave à vos jolis mots que j'arrive à publier de plus en plus régulièrement. Merci. Vraiment. Je n'étais pas censé écrire ce soir, mais ces quelques mots sont une façon pour moi de vous remercier. Bonne lecture.


SOANE WILSON

9:00am, Cabanon n°8


Nous avions passé la nuit dans un cabanon, sur la plage, qu'avait loué Ysia il y a quelques semaines. Il était minuscule et seulement équipé d'un lit aux draps blancs, assortis au mur de planches qui entouraient la pièce. La jolie blonde était nue sous la couverture, et elle semblait avoir du mal à se réveiller. Elle marmonnait toutes sortes de plaintes depuis que le réveil avait sonner, alors que j'étais déjà vêtue entièrement. Elle frottait ses yeux énergiquement, tentait de se lever avant de se relaisser tomber lourdement. Je soupirai, toutefois amusée devant ses cheveux en bataille et sa mine épuisée.


" Debout, murmurais-je en m'asseyant sur le lit. On doit rendre la chambre dans une demie heure.

- Trop. Fatiguée, souffla-t-elle en saccadé.

- Tu avais qu'à dormir cette nuit, plaisantais-je.

- Eh bien, en réalité, j'ai voulu dormir mais une créature des mers aux cheveux semblables à des algues est venue se glisser contre moi et, tu sais, j'ai toujours eu un faible pour les espèces marines.

- J'temmerde, riais-je en lui lançant un coussin. 

- Et puis pourquoi dormir quand on peut passer le temps à sentir le corps moite d'une petite sirène contre le sien? Hein, petite sirène?

- T'es désespérante, Ysi, gloussais-je. "


Elle me tira la langue avant de se recoucher. Je levai les yeux au ciel avant de me redresser.


" Tu vas où? sursauta-t-elle.

- J'ai envie de voir le temps qu'il fait, essaye de t'habiller pendant ce temps. "


Sa tête se dissimula sous un coussin avant que je n'eus fermer la porte. Un vent vint immédiatement fouetter mes joues encore humides des baisers de la blonde. Le temps était morose, gris, comme si le ciel, lui aussi, regrettait notre départ prochain. Je n'avais aucune envie de partir. Je voulais rester ici, à jamais, dans ce petit cabanon fermé à clés, emmitouflée dans les bras chauds de ma copine. Il n'y avait aucun autre endroit sur cette Terre qui aurait pu me convaincre d'abandonner ses bras. L'univers entier, même lui, ne pouvait rien faire pour m'obliger à quitter cette place privilégiée que j'avais contre son corps. Je m'approchai de la mer, et de petites vagues vinrent rapidement me caresser le bout des pieds, me faisant tressaillir. Soudain, des mains vinrent happer mes hanches, et je reconnus instantanément la chaleur de la peau d'Ysia.


" A quoi tu penses? me questionna-t-elle en enfouissant ses lèvres dans mon cou.

- J'ai pas envie de rentrer. On est tellement biens ici. Seules. Sans Tate et... Ce genre de choses, tu sais.

- "Ce genre de choses" ? me cita-t-elle, amusée.

- Ouais. Le genre qui t'éloigne de moi.

- Soane, pouffa-t-elle gentiment. Si Tate m'éloignait vraiment de toi, pourquoi est-ce que j'aurais tenu à passer un week-end loin de lui avec toi, juste toi?

- Sûrement car-

- Je suis là, me coupa-t-elle, tout près de toi, à l'autre bout du pays. Juste avec toi. Mes bras, mes lèvres, mon corps, tout est à toi, comme toujours. Que je passe la journée avec Tate ou non, crois-moi, ça ne change rien. Parce-qu'à chaque fois que je ferme les yeux, je m'imagine loin, avec toi. Peu importe l'endroit d'ailleurs. Mais c'est toujours avec toi.

- Tu as pensé à lui, ce week end? Sois... Sois honnête, hein?

- Comment veux-tu que je pense à lui? J'suis bien trop occupée à me dire que, wow, j'ai de la chance de pouvoir me réveiller tous les matins à côté de ce p'tit visage tout mignon que je pourrais dessiner les yeux fermés, m'expliqua-t-elle en caressant ma joue. 

- Et le sien? Tu saurais le redessiner, trait par trait, tant tu as eu l'occasion de l'admirer?

- Je pourrais le peindre un milliard de fois, mais jamais il ne serait ressemblant. Parce-que, hey, c'est mon coeur qui guide ma main. Réponse convaincante? blagua-t-elle.

- T'es bête, ricanais-je en me tournant vers elle. 

- Sérieusement So'... J'étais avec lui pour essayer de combler le trou béant que tu avais laissé dans mon coeur. Et c'était idiot. Je suis idiote. Vraiment idiote. Frappe-moi, moi l'idiote de service. 

- Je devrais, oui, souriais-je avant de l'embrasser. 

- C'est comme ça que tu me bats? Wow, bébé, quelle violence, ironisa-t-elle avant de mordre ma joue. Même un bébé chenille me ferait plus mal.

- Ne sous estimes pas la force des bébés chenilles, riais-je.

- Marché conclu, tant que tu ne sous estimes pas à quel point je t'aime. "


Je lui offris un doux sincère avant de capturer ses lèvres avec les miennes. 


"Je t'aime réellement Soane, et désormais, promis, j'arrêterai de toujours tout gâcher. "



Jacques Salomé disait «Si faire une promesse est une chose, la tenir en est une autre. Promettre du bonheur, c'est oublier que le bonheur est imprévisible, quasi insaisissable et surtout très éphémère. Le bonheur ne se laisse ni acheter, ni séduire, ni apprivoiser. On peut seulement l'accueillir quand il passe tout près de nous ou qu'il est présent dans l'instant.» Et j'aurais aimé saisir le sens de cette phrase à ce moment-là. Seulement, bien souvent, il est beaucoup trop tard lorsque l'on s'aperçoit qu'une promesse ne peut être tenue. 


Hunting me [en réécriture]Where stories live. Discover now