S4 - Chapitre deux : Premiers baisers

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16 jours avant la fin...



SOANE WILSON

La vie avait reprit son cours. Nous étions jeudi matin, et il ne me restait que peu de temps avant de devoir partir travailler. Or, je n'étais absolument pas prête. En fait, je l'avais été. Mais ma blonde avait tenu à me souhaiter une bonne journée d'une façon sauvage, le genre qui rend votre corps moite. Seulement, lors de notre ébat un peu trop fougueux, le nez d'Ysia avait percuté mon front, et bien que je n'en avais perçu qu'une infime douleur, c'était loin d'être son cas.


" Je suis pas en sucre Soane, tu peux appuyer quand tu désinfectes, soupira-t-elle, assise sur la baignoire. "


Je levai les yeux au ciel avant d'écouter ses recommandations. Je trempais mon coton dans de l'alcool désinfectant avant de tapoter les traces de sang qui coulaient sur le bas de son visage.


" Aïe, hey, pas si fort !

- Je croyais que n'étais pas, comment déjà? Ah oui, "en sucre".

- Ouais, sauf que j'suis pas non plus en béton armé. Tu cherches à m'abimer encore plus? plaisanta-t-elle.

- Arrête de bouger, râlais-je en attrapant son menton. "


La blonde se laissa enfin faire. J'étais bientôt en retard. Elle ria, crispée afin de ne pas trop gigoter.


" Qu'est-ce que tu as à glousser?

- Ca me rappelle notre premier baiser.

- Ysi, souriais-je, gênée de me remémorer la tournure qu'avait prit les événements ce jour-là.

- On s'était battues devant le lycée, pouffa-t-elle.

- Rectification : je ne voulais pas te frapper, tu m'avais provoqué.

- Ah oui? demanda-t-elle, amusée, arquant l'un de ses sourcils.

- Oui. Tu avais embrassé cette fille, et quand je t'avais demandé des explications, tu avais ameuté le lycée.

- Je me souviens très bien de ta tête, tu étais comme.. incrédule ! s'écria-t-elle, comme une enfant.

- Pourquoi avoir alerter le monde entier lors de notre altercation?

- J'avais besoin de leur montrer que quoi qu'il arrive, tu serais à moi. Je savais bien que j'allais t'embrasser. J'ai toujours rêvé de sortir avec une personnalité du catch, ironisa-t-elle. "


Je soufflais, feintant l'agacement pour ne pas rire.


" Je vais me débrouiller, dépêche-toi d'aller au boulot, La Terreur, conseilla-t-elle en prenant le coton de mes mains.

- "La terreur"? citais-je sans vraiment comprendre, en remontant mon pantalon.

- Ouais. C'est ton nom de scène. Ton nom de Catcheuse.

- Tu es insupportable, chuchotais-je avant de l'embrasser. "



TATE LANGDON

La matinée était déjà presque terminée lorsque la frimousse de la petite blonde passa enfin ma porte. Comme depuis lundi, elle m'avait apporté de quoi manger et un tas de cachets homéopathiques qui, selon elle, "m'aideraient à trouver le sommeil". Seulement, j'avais sommeil. Je n'avais juste plus le bon endroit pour dormir. Mon coeur était tellement pris par son amour que ses bras étaient le seul lieu où, enfin, mon esprit accepterait de se reposer.

Hunting me [en réécriture]Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum