Chapitre 21 : Convalescence (Première partie)

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La lumière du soleil m'aveugla lorsque j'ouvris les yeux. Et je du précipitamment les refermer.

Lentement, tous les sens en éveils, j'avais refait surface.

J'avais l'impression que ma tête allait exploser. Que quelqu'un cognait dessus avec un énorme marteau. Je ne sentais plus ni mes bras, ni mes jambes. J'avais la sensation que mon corps entier avait cessé de m'obéir.

J'inspectai avec attention l'endroit où je me trouvais.

L'infirmerie.

Je reconnaissais ses murs blancs immaculés et ses immenses fenêtres qui laissaient filtrer la lumière.

Les autres lits autour de moi étaient vide.

Et il n'y avait pas âme qui vive.

J'avais tenté de m'asseoir...

Et puis, les souvenirs étaient revenus, par vagues, et j'étais retombée dans le lit en poussant un petit cri de détresse.

Je m'étais recroquevillée sur moi-même et avait enfui ma tête contre mon ventre, tremblante.

Ensuite, des pas précipités avaient retentit non loin de là et s'étaient arrêté devant mon lit.

-Mademoiselle, avait demandé une voix douce.

Lentement, avec précaution, j'avais rouvert les yeux et avait détaillé de bas en haut l'Elfe qui se tenait devant moi.

Elle était très jolie – comme tous les Elfes – ses traits étaient doux et rassurants. Elle n'était pas très grand et semblait avoir la quarantaine. Ses longs cheveux bruns étaient retenus en arrière par un bandeau d'infirmière, dégageant son front pâle.

Elle portait une robe de lin bleu ciel et un tablier blanc par-dessus.

Elle me souriait gentiment.

Je m'étais détendue et lui avait rendu son sourire.

-Veux-tu asseoir un peu, m'a-t-elle demandé.

J'avais hoché vigoureusement la tête.

Ce que j'avais regretté par la suite, tant la douleur dans mon crâne s'amplifia.

-Doucement, me conseilla-t-elle, tu es encore très faible.

Elle m'aida à m'asseoir.

J'eut l'impression qu'on abattait une masse sur mon crâne.

Je grimaçai de douleur.

-Tu as une sacrée bosse, m'expliqua l'Elfe. Tu auras mal durant quelques jours encore.

-Je ... suis là ... depuis ...combien ... de temps, articulais-je difficilement.

-Depuis une grosse semaine, répondit l'infirmière en remontant les bras sur mon ventre. Tu ne t'es pas réveillée depuis qu'on vous a emmené ici.

-Et le... combat, demandais-je.

-Nous l'avons remporté, sourit-elle. Sans grandes difficultés. Les pertes n'ont pas été trop importantes...

Je soupirai de soulagement. Je n'avais pas tout gâché !

-Je m'appelle Diana, me dit-elle. Je m'occuperai de toi durant ton séjour ici...

Elle me sourit.

-Veux-tu manger, me proposa-t-elle. Ou boire ?

J'avais hoché faiblement la tête.

Elle était revenue avec un verre d'eau et des baies.

Elle m'avait aidé à boire et j'avais mangé trois baies.

-Ton estomac s'est rétrécit, m'apprit-elle, c'est normal que tu ne puisses pas mangé plus. Il te faudra un peu de temps pour te réhabituer à manger mais ça viendra, n'aie crainte.

-Merci, murmurais-je.

-Avec plaisir, sourit-elle. Je suis heureuse que tu aille mieux.

Elle déposa le verre vide sur ma table de nuit.

-Tu as causé beaucoup de frayeur à bien des gens !

Je fronçai les sourcils.

Ce geste m'arracha un petit cri de douleur.

-Essaye d'éviter ça, me conseilla-t-elle, nous avons dû recoudre ton arcade sourcilière. Il faut le temps que cela cicatrise.

Elle s'assit sur le bord du lit.

-La magie n'agissait pas sur tes blessures, m'expliqua-t-elle. Nous avons dû te soigner sans son aide. Voilà pourquoi tu mettras sans doute un peu de plus temps à récupérer.

Je la remerciai d'un signe de tête.

-Tes amis viennent tous les jours demander comment tu vas, m'apprit-elle. Ils sont passés ce matin. Et il y a aussi ce charmant garçon qui est resté assis devant l'infirmerie durant trois jours entiers.

-Ayden, murmurais-je.

-C'est ça, acquiesça-t-elle. J'ai fini par le convaincre d'aller dormir, le pauvre tombait de fatigue.

J'avais souri en avais laissé ma tête retomber mollement sur l'oreiller.

Elle m'avait aidé à me recoucher.

-Rendors-toi, fi-t-elle. Tu dois reprendre des forces.

J'avais hoché la tête et elle avait fermé les fenêtres.

Elle avait ensuite remonté les couvertures sous mon menton et avait replacé une mèche derrière mon oreille.

-S'ils viennent ... demain, lui dis-je. Je ne veux pas ... qu'ils me voient comme ça...

-Naturellement, hocha-t-elle la tête en souriant.

Et elle s'en alla.

Il ne me fallut pas longtemps pour replonger dans le sommeil, complètement épuisée.


La Fille de la Foudre, Tome 1 : la ProphétieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant