La Fille de la Foudre, Tome 1 : la Prophétie

Chapitre 21 : Convalescence (Quatrième partie)

Déjà le dernier chapitre :(

Profiter bien ! :)

J'ai adoré vous faire partager mon histoire !

Le tome 2 arrive bientôt...

Kiss kiss love tout le monde !

*   *   *   *

Les jours suivants passèrent lentement.

Helena me rendit visite le lendemain et les Warens le jour d'après.

-Tu es totalement inconsciente, s'était exclamée ma mère lorsqu'elle était entrée dans la chambre.

-Toi aussi tu m'as manqué, Mam's, avais-je souri.

Elle m'avait serré contre elle, menaçant de me rompre les os et me murmurant qu'elle avait eu très peur et que je n'avais pas le droit de lui refaire subir ça.

Comme aux autres, j'avais promis.

Il était clair que je n'allais plus commettre les mêmes erreurs que précédemment !

Ce qui m'inquiétait, c'était que je craignais qu'il ne soit trop tard...

-On avait dit pas de bêtise, m'avait reproché Walter.

J'avais haussé les épaules d'un air désolé.

-Je ne le referai plus, avais-je dit.

-Manquerais plus que tu recommences, s'était esclaffé Jale.

Le Seigneur Harlhan et Luula étaient aussi passés plusieurs fois.

Luula m'avait dit que ma mission était suspendue jusqu'à nouvel ordre et que je ne devais pas me faire de soucis pour ça.

Quant à Harlhan, il a tenté de comprendre ce qui m'était arrivé.

Il m'avait posé beaucoup de questions auxquelles je ne répondais chaque fois qu'à moitié. Au bout de sa troisième visite, il ne savait toujours pas comment je m'étais blessée.

Je savais que tous voulaient savoir ce qu'il m'était arrivé. Ils étaient tous très curieux mais n'osaient pas me poser la question. Et il n'était pas question que je le leur dise. Le seul à ne pas s'y intéresser était Ayden. Il savait que j'avais souffert et que je voulais oublier. Le reste ne l'intéressait pas. Et je lui en était très reconnaissante.

« Tu es devenue l'instrument de ma vengeance » avait dit Forghorn.

Je le revoyais toutes les nuits, en cauchemar, me sourire méchamment et me dire que j'allais détruire la Lande.

Quand je me réveillais, j'éclatais en sanglots et Ayden – qui s'était installé un petit lit à côté du mien – se réveillait et me rassurait. Je me rendormais alors dans ses bras.

Michaël aussi était passé me voir.

Ça m'avait fait beaucoup de bien de lui parler à nouveau.

-Je suis sincèrement désolée, avais-je dit.

-Moi aussi, avait-il souri. Je n'avais pas le droit de t'en vouloir.

Il soupira.

-Je suis toujours jaloux... Mais j'ai vu sa douleur quand ils ont annoncés qu'ils n'étaient pas sûrs que tu survive ou son sourire quand tu t'es réveillée...

Il soupira à nouveau.

-Je ne pourrai jamais rivaliser avec ça...

Je l'avais serré dans mes bras.

-Je ne me pardonnerai jamais de t'avoir blessé, lui dis-je. Je n'ai rien choisi.

-Je sais, acquiesça-t-il. Je l'ai toujours su. Mais tu es bien placée pour savoir qu'on ferait n'importe quoi par amour...

Je lui souris.

-Je suis heureuse qu'on soit amis... On est amis n'est-ce pas ?

Il hocha la tête.

-Bien sûr que oui !

Je lui adressai un sourire rayonnant, ravie.

Charlotte entra dans la chambre à ce moment-là. Nous l »accueillîmes en souriant.

Après les embrassades et les formules de politesse d'usage, ils se tournèrent tous les deux vers moi et hésitèrent.

-On a quelque chose à t'annoncer, fit Michaël.

Je me redressai, inquiète.

-On voulait attendre que tu sois guérie pour te le dire mais les choses se sont précipitées, renchérit Charlotte.

Mike inspira profondément.

-On rentre sur Terre, déclara-t-il.

-Quoi ? m'exclamais-je.

-On rentre, répéta Charlotte.

-Mais..., m'étonnais-je, pourquoi ?

-Tu es chez toi, ici, Merry, soupira Michaël. Mais pas moi. Ma mère venait d'ici, mais je ne l'ai presque pas connue. Et je suis né sur Terre et toute ma vie est là-bas !

-Quant à ma mère, fit Charlotte, elle a son travail sur Terre, elle n'est pas d'ici, elle. Et je ne peux l'imaginer sans moi. Ou m'imaginer sans elle.

Je restai quelques secondes sans voix.

-Vous êtes sur de votre choix ?

Ils se regardèrent puis hochèrent la tête.

Je souris tristement.

-Alors il n'est pas question que je vous retienne ici.

Ils me remercièrent d'un signe de tête.

Charlotte était au bord des larmes.

Je la serai dans mes bras.

-Tu vas tellement me manquez, Merry, pleura-t-elle.

-Toi aussi ma Charlotte, répondis-je, au bord des larmes.

On avait partagé tant de choses, elle et moi, notre séparation me déchirait le cœur. Mais je la comprenais. J'aurais fait la même chose qu'elle, à sa place. Je ne pouvais pas exigé qu'elle reste avec moi, ce ne serait pas bien. Elle était chez elle sur Terre. Comme j'étais chez moi ici.

-Tu vas aussi me manquer, Mike, lui dis-je. Je suis désolée que ça ait foiré entre nous.

-Toi aussi tu vas me manquer, Merry. Je suis désolé d'avoir été un connard !

Nous sourîmes, tous les trois, à l'unisson.

-On se reverra, demandais-je.

-Il y a intérêt, acquiesça Charlotte.

-Quand partez-vous ?

-Le Passage a lieu demain soir...

-Tu salueras JB, Arthur et ton père de ma part ?

-Promis.

-Prenez soin de vous, ordonnais-je. Et surtout, soyez heureux !

-A vos ordres, Altesse, avaient-ils souri.

Je les avais serré une dernière fois dans mes bras et ils étaient sorti.

Michaël, Charlotte et Sandrine retournaient sur Terre.

C'était l'une des pages de ma vie qui se tournait. Plus rien ne serrait pareil à présent.

Mais je ne savais pas encore si c'était une bonne ou une mauvaise chose...