La Fille de la Foudre, Tome 1 : la Prophétie

Chapitre 20 : Héritage (Première partie)

Dans la caverne, l'obscurité était totale.

Et il y régnait un lourd silence : les parois de la grotte ne laissait filtrer aucun son en provenance de l'extérieur.

Il n'y avait pas le moindre signe de vie.

Rien ne laissait penser que quelqu'un se trouvait ici, avec moi.

Ni que quelqu'un ait un jour eu l'idée d'y pénétrer.

Et pourtant, je me sentais espionnée, observée.

Je sentais une présence.

Très proche et très lointaine à la fois...

Prudemment, j'avais fait apparaitre un globe électrique dans ma main.

Et au fur et à mesure qu'il grossissait, il éclairait un peu plus mon effrayante prison. Lorsque le globe avait atteint la taille d'un ballon de basket, je l'avais doucement envoyé au plafond pour avoir une vue d'ensemble.

La caverne était plutôt grande contrairement à ce que l'on aurait pu penser de l'extérieur.

Les parois de pierre n'avaient pas été creusée par les hommes : les courbes de murs étaient trop asymétrique pour que ce soit l'œuvre d'un quelconque peuple.

L'air ambiant était frais et saturé d'humidité, les parois de pierre étaient recouvertes de mousses et de petites goutes tombaient sur le sol à intervalles réguliers.

J'avais du mal à dire si le sol était fait de terre ou de pierre : il était humide, couvert de mousse et dur comme le roc, mais quand je retirai ma main de sa surface, elle était pleine d'argile...

Je tournai lentement sur moi-même pour inspecter chaque mur à la recherche d'une brèche par où je pourrais m'enfuir.

Hélas, il fallait se rendre à l'évidence : j'étais piégée à l'intérieur.

Je me dirigeai alors vers l'entrée que l'immense rocher obstruait et tentai de la bouger. Je poussai de toutes mes forces contre sa paroi mais comme je m'y attendais, la pierre ne frémit même pas.

Je tentai de la pousser alors dans tous les sens, de la rouler, de la faire basculer. Rien n'y fis : je n'étais pas assez forte.

Je tentai également de la détruire à l'aide de mes globes électriques, mais lorsque le premier crépita contre la pierre, l'entaillant profondément, la caverne se mit à trembler et une grosse pierre se détacha du plafond.

Je devais donc renoncer à utiliser cette technique si je ne voulais pas finir ensevelie sous les décombres de la petite montagne.

Je soupirai profondément et retournai au centre de la caverne.

Je m'assis en tailleur sur le sol humide et enfouit ma tête dans mes mains.

*

J'avais chaud.

J'étais épuisée.

Et je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi-même !

C'était entièrement ma faute ! J'avais décidé toute seule de venir combattre. Et j'avais pris moi-même l'initiative de carboniser l'Orc.

Mais comment aurais-pu savoir qu'ils me sauteraient tous dessus si je le faisais ?

Je soupirai et lançai un cailloux contre le mur, excédée.

Je me demandais ce qu'il se passait dehors...

Je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter.

Les Orcs avaient-ils désertés les champs de bataille pour me poursuivre ? Ou au contraire étaient-ils parvenus à reprendre le dessus ?