Chapitre 17 : Retrouvailles (Deuxième Partie)

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-Plus droite, Merry, quand tu attaques. Sinon tu perds trop d'élan à rétablir ton équilibre !

Cela faisait une demi-heure que Maître Akiro s'acharnait sur moi quand la Magicienne était apparue dans la cour de l'Académie.

-Pourrais-je vous emprunter votre élève quelques minutes, Maître, demanda-t-elle.

-Patientez quelques instants, je vous prie, ma dame.

De tout Eliterra, Maître Akiro était le seul qui osait demander à la Magicienne d'attendre.

Contrairement à ce que l'on n'aurait pu penser, Luula ne s'en était absolument pas formaliser et s'était assise pour me regarder à l'œuvre.

J'avais gagné le combat.

Elle m'avait applaudie.

-Très impressionnant !

-Mouais, avais fait mon Maître. Pas mal... Mais tu aurais pu parer son coup et ainsi tu n'auras pas du éviter le suivant...

Je souris. Dans le langage de mon Maître, cela voulait dire qu'il était fier de moi...

-C'est bon, soupira-t-il. File !

Je l'avais remercié et avait rejoint la Magicienne.

-Il es toujours comme ça, demanda Luula en jetant un coup d'œil à mon Maître.

-Parfois c'est pire, souris-je.

Elle éclata de rire.

-Tu es bien courageuse...

-C'est un honneur de l'avoir pour professeur, dis-je. J'ai appris beaucoup à son contact.

-J'ai vu ça, acquiesça-t-elle. Mais parlons plus sérieusement, Merry, fi-t-elle en se tournant vers moi et en plongeant ses yeux perçants dans les miens. Je suppose que tu sais pourquoi je suis venue te voir...

-Je..., fis-je, étonnée. Comment...

-Vous étiez discrets, c'est vrai, sourit-elle. Mais pas assez pour moi !

Génial ! Nous prétendue mission « secrète » avait été percée à jour par la moitié des membres du Conseil !

On aurait tout aussi bien pu s'incruster dans la salle même, ça aurait été plus confortable et cela n'aurait fondamentalement rien changé...

J'avais donc hoché la tête.

-La guerre se prépare, Merry, tous l'on comprit. Il est temps de passer à la vitesse supérieure ! La Prophétie dit que tu sauveras la Lande, que tu nous permettras de gagner cette guerre. Or, Estréa est formelle. Pour gagner la guerre, les peuples de la Lande doivent s'unir. Tu dois les unir.

Je hochai la tête.

-Dans deux semaines exactement, un groupe de Chevaliers et d'hommes de confiance t'accompagnerons dans ton périple. Vous serez chargés de rendre visite à tous les peuples de la Lande et de les rallier à notre cause.

-Et si j'échoue, demandais-je.

-Tu n'échoueras pas, répondit-elle, intraitable. Tu n'as pas le droit d'échouer, Merry.

Elle s'arrêta de marcher et plongea ses yeux dans les miens.

-Tu n'as pas le droit, tu entends ? Nous comptons tous sur toi !

Ma tête commençait à tourner. C'était trop !

J'avais seize ans. Ils n'avaient pas le droit de me mêler à cette guerre. Je n'avais rien à voir avec eux. Je n'avais pas ma place dans cette histoire ! C'était tellement injuste ! Pourquoi moi ?

La Fille de la Foudre, Tome 1 : la ProphétieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant