Chapitre 12 : Destinée (quatrième partie)

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-Déjà réveillée ?

-Toi aussi, on dirait, répondis-je.

Michaël sourit.

-Tu vas à ton entraînement ?

Je hochai la tête.

-J'ai raté celui de hier soir, je ne peux pas me permettre d'en rater un nouveau.

Il sourit à nouveau. Son sourire charmeur, autrefois, m'aurait fait craqué. Mais je ne ressentais plus rien. Rien du tout. Je ne me souvenais même pas ce que ça faisait...

-Je suis content qu'on se soit rabiboché, me confia-t-il. C'est dur d'être loin de toi.

Il tenta de m'attirer contre lui.

Je le repoussai.

-On n'est pas ensemble, Mike, lui dis-je.

-Mais pourquoi, s'étonna-t-il, je croyais qu'on avait fait la paix ?

-Oui, on a fait la paix, acquiesçais-je. Mais on est juste amis.

-Mais pourquoi, insista-t-il.

Je soupirai.

-Je ne suis plus amoureuse de toi, Mike. Désolée.

-Quoi ? Je ne te crois pas !

-C'est la vérité, pourtant, insistais-je. Je ne ressens plus rien.

-Après tout ce qu'on a vécu ? Je sais que mon comportement n'a pas été exemplaire mais je me suis excusé... Et puis personne n'est parfait...

-Je ne t'en veux plus, le rassurais-je. Je t'assure.

-Mais alors quoi ?

-Je ne suis plus amoureuse de toi.

-Tu as quelqu'un d'autre, demanda-t-il, soupçonneux. C'est ça ?

-Non ! Voyons Mike !

Il m'adressa un regard d'animal blessé.

-Comment tu peux me faire ça...

-Je suis désolée, répétais-je.

Je lui déposai un léger baiser sur la joue et le contournai avant de m'enfoncer dans les couloirs encore sombres de l'Académie.

Je me dépêchai de sortir et une fois à l'air libre, j'inspirai l'air frais à grande goulée. J'avais mal à tête d'avoir tant pleuré, hier, et mes joues me piquaient, irritées par le sel des larmes qui avaient coulées.

Lentement, je marchai jusqu'aux arènes. Lorsque je passai devant deux gardes qui faisaient leur ronde, ceux-ci s'inclinèrent.

Je les regardai étonnée avant de leur rendre leur salut. Quelle mouche les avait piqué ?

Seulement, ils ne furent pas les seuls. Tous les gardes que je croisai s'inclinèrent devant moi.

-Bonjour Altesse, me dit même l'un d'eux.

-A moi ? m'étonnais-je.

-Oui, à vous. Vous êtes bien Meryda Ascot, non ?

-Oui mais...

-C'est un grand honneur de vous rencontrer, Votre Altesse. Je m'appelle Derek.

-Enchantée, souris-je. Mais, vous savez, je suis juste Merry... Pas « Votre Altesse ».

-Ah bon ? Vous n'êtes pas le nouvel Enfant de la Foudre ?

-Si... Mais...

-Je vous suivrai où que vous irez, déclara-t-il. Je donnerai ma vie pour vous !

La Fille de la Foudre, Tome 1 : la ProphétieWhere stories live. Discover now